
ra de plantes, fans qu’on y mette le bétail,
A la troiiième année, la 3«ne. la 4«»®. & la 5«*e(
portions feront enfemencées, & la fécondé
fe repofera encore fans être broutée. , A la
quatrième année, la 3»e. portion fera jointe
pour le repos à la 1« . & à la 2^e. & ce feront
les 4»e. 5«ne. & 6me. portions qui feront çnfe-
mencées: à la cinquième année , l a i te. pioytiog
s’étant repofée trois ans, deviendra pâturage,
On continuera ainfi dlanne'e en année à laiflet
en jachère une des portions de l’année précédente
, & à cultiver une nouvelle portion,
Par cet ordre, établi pour toujours, chaque
portion fera cultivée 3 ans de fuite, fe repo-
fera 3 ans pour avoir le tems de fe garnir de
plantes, & pendant 3 années enfuicé , elle
fournira un pâturage excellent pour toute forte
de Bétail; après quoi elle fera de nouveau
labourée & enfemencée. Par là ces 3 arpent
pris dans la Bruyèrey donneront plus de pâ-
quis que 20 arpens incultes, & foürpiront
autant d’engrais. Car le gazon qui fera formé
pendant fix années, & fur lequel les bestiaux
auront été-tenus eontinuellemenJE/.vaudra
beaucoup mieux que la croûte des Bruyères.
Le Bétail encore y prospérera davantage
& donnera un plus grand revenu. Qn fait
déjà, en mille endroits par expérience, É |
I " I H H ces
ces pâturages des champs en jachère » donnent
laux vaches d’excellent lait : & par exemple,,
jce bon beurre du Holflein, qui fe conferve fi
[ b i e n qu’on peut le transporter à de grandes
p itance s, fe fait principalement lorsque les
■vaches font forties des gras pâturages des lieux
¡bas, pour aller paître dans les chaumes.
Il manquera encore une Chofe à nos Colons \
■c’efl: de quoi faire du feu. Car h Bruyère leur
¡fournit auffi le chauffage, foit par fes plantes
ligneufes, foit par la tourbe dans les lieux
humides, foit même par le gazon feul. Mais
I ¡on y fuppléera abondamment en plantant des j Bois ou des BroiTailles ; & on l’a déjà fait en plusieurs
endroits avec beaucoup de fuCcès. Un
¡arpent en bonnes broifailles de chêne, donne
¡plus de chauffage, que 20 arpens de Bruyi*
\re ; & il fournit encore un bon pâturage pour
¡le gros Bétail.
Voilà bien des reifources pour nos nouveaux
hommes ; fans celles qui me font
¡inconnues, & celles furtout que l’expérience
| Ifournira. Les Bruyères feront donc un jour I ¡entièrement peuplées. Mais le feront-elles
I d’hommes heureux? La réponfe à cette im-
| portante queition fe trouve dans la marche
[que nous voyons tenir aux chofes humaines r
non aux chofes d’opinion ; mais à celles c/ue
I 2 nous