
Jfeujladt'.oxi l’on traverfe la Leine : mais en de*
çà c!e cette Rivière , j ’ai été dans des Dunes
.d’un fable H volage, que les vents le charient
encore presque partout; & fûrement la végétation
ne J’y fixera pas de longtems , fi
l’Art ne s’en mêle. Il l’a fait en beaucoup
d’endroits , & l’on peut espérer qu’il conti-
nuera. Il faudroit commencer par y prôpa*
ger le rofeau des fables, que la Nature indique
e l l e -même, <Sc toutes les autres plantes que
les Hollandais s’étudient à chercher pour
les Dunes des bords de leur Mer; puis y faire
des plantations d’arbres. Les bouleaux, les
p in s , les aunes y croîtroient fûrement • &
peu à peu les moufles & les gazons encroûte-
fuient le terrein. En faifant ainii de nouveaux
Bois, on pourroit dans la fuite défricher
quelques uns de ceux qui e x iflen t, &
qui font trop néçeffaires encore pour les arracher
,• quoiqu’on foit fi terité de le fa ire ,
dès que leur fui eil enrichi de fu bilan ces végétales.
Les Bruyères & même [es Sables volages
m’ont conduit presqu’aux Portes d’Hanovre,
où cependant la culture les furmonte peu
à peu*
L E T T R E
L E T T R E L X X V I I I .
Route ¿’Hanovre à Pyrmont — jÉaa*, minérales
de ce dernier lieu.
P x rm om T j le %. l i r e lyyy.
M A D A M E .
J’Eus l’honneur de dire à V . M. l’année
dernière, à l’occafion de mon voyage à
* Gottingue , que c’eft aux environs à'Hanovre
que fe trouve la féparation de ces
fols, de nature.fi différente,dont l’un a tenté
fi tard les hommes, & l’autre leur a fans
doute bientôt fourni des moyens de fub-
fiitance. J’ai trouvé, ce même changement
en venant à Pyrmont. Tout ce côté d’Hanovre,
jusques & compris le premier rang des
Collines j eil compofé de pierre à chaux par
couches, remplie de corps marins ; & toute
fafurface eil fertile. Après ces Collines, il
en vient d’autres d’un fable rougeâtre, pofé
àufli par couches. Mais quand ce fable
éloit dépofé par la M e r , les animaux marins
Tome I I I . H h ne