
confiances de ce défrichement me paroiffoienc
tenir à mon fyftême; plus auffi j ’examinais
t o u t , de peur d’illufion. La M e r , en *’a-
baiffant, pourroit laiiTér à fec des Collines,
même des Montagnes : nous avons vu que
plufieurs Naturalises ont tenté d’en expliquer
la formation par ce moyen, en füppofant dès
caufes lentes. Il falloit donc examiner s’il ne
reftoit point quelque traèe de changement
progreffif; en comparant les terreins à fec y
avec le fond & les bords des Mers voifines,
Ç ’eil ce que la nature des. Corps marins renfermés
dans le fol de ces contrées pouvoir
é clairc ir...
Je faififfois donc toutes les occailons d’examiner
l’intérieur de la terre , chaque fois
que les ornières qui nous faifojent cahoter mê
le permettoient. Quoique les coquilles que
je trouvai d’abord entre Dorjleh & Haltern,
ne me paruffent pas appartenir,à nos M ers ,
je ne pouvois pas le décider d’une. manière
bien fûre. Mais après avoir paffé Qsnabruck
& en traverfknt d’autrés Collines qui mènent
à Boomte, je commençai à appercevoir que
ces pays-ci confirment une remarque générale
que j ’ai eu l’honneur de faire ci-devant à V»
M.; c ’efl que les coquillages marins qui fe trouvent
dans nos C'ontinm, diffèrent fouveni
- • beau*»
I Iç & ik 11
■beaucoup de ceux des Mers voifines. Les
fp.Çollines que je paifai alors font de pierre à
chaux : & je trouvai dans les, filions faits par
les pluies, des fragmens de cette pierre, em-
A r e in ts dans une forte de coquillage bivalve
B u i n’eit fûrement pas de nos Mers.
Par-là je pouyois déjà former des eonjec-
■tures affez probables fur ce qu’étoient les
■plaines voifines. Cependant il falloit mieux
■çcmnoitre celles-ci, d’après elles * mêmes ; &
B l la néceffité d’arriver chaque foir à certain
■gîte m’empêchoit de les examiner avec affez
■de foin ; je m’approchois au moins d’autant
■plus v îte , d’un lieu où je devois être inftruie
de tout ce qui mjétoit néceffaire. Je favois
■gue je trouverais dans les Cabinets de Hano-
wBcre les f 'effiles du Pays ; & cela me fuffi-
■foit.
§ . Mais avant d’informer V . M. de ce que
« j ’ai appris de cette manière, je ne puis m’em-
■pêcher de m’arrêter un moment fur un autre
■objet qui ne L u i eft pas indifférent. Osna-
mbruck s’eib donc trouvé fur notre route, Com-
■bien n’ouvris-je pas les yeux en y abor-
■dant! u V o ic i donc le P a y s ” , me difois - je
Bèn moi-même, qui fera gouverné par l’air
A , mable Prince F r é d é r i c . C’e il ici qu’il
■ „ viendra mettre en pratique, les excellen-
Tome l i t i #f tes