V Ü l ES M G ¡ S i
r703.de Saboôr, eft celle à’ifdwiejinje,
io. Mai. qui eft de brique plâtrée. Le dôme
en eft doré aulîi bien que la croix,
qui a trois braffesde long : celui
de deffous eft verd, de même que
ceux du clocher.. Toutes les autres
églifes font de bois, auflî bien que les
monafteres de Troyts & de Pettens-
ke, dont le dernier eft pour des
filles.
Tout fq vend le matin au Bazar
tares. 011 marché des . Tartares , où les
RuJJiens &ç les Arméniens peuvent
aulîi débiter leurs marçhandifes :
mais cela n’eftpas permis après mid
i, tems auquel fe tient celui des
RuJJiens, où les Arméniens font aulîi
admis. Les Indiens font leur négoce
dans leur Caravanferai.
Quant, à la ville , la plupart des
Rués. rUës en font étroites, 8caffez paffa-
bles quand il fait fec ; mais impraticables,
lors qu’il tombe de la pluie,
parce que le terrain y eft fort gras
8c rempli de fel, ce qui fait qu’il
paroit blanc lors qu’il eft fec.
G o u v e r - Elle eft gouvernée par le Gou-
n em en t. verneur ^ trois bourguemaitres.,
dont le premier prefide à la mai-
fon de ville; le 2. prend foin des
Cabbacks., où fe vendent les vins,,
la bi;ere 8c l’hydromel ; 8c le 3. a
la direction de la pêche de fa Ma-
jefté:
On voit au delà d e là riviere,
hors des enceintes de la ville, lé
monaftcrc d’Rvan, beau.bâtiment de
pierre : deux au.trçs .cloîtres, 8c plu-
fieurs Slabodes ou fauxbourgs,dont le
principal eft celui des. foldats, qui
eft à l’eft.dç la ville; le long de la
riviere deKoetjoeme, qui tombe dans
le Wolga. Les vaiffeaux deTa Ma-
jpfté font à, côté de celui de Baida,
vis-à-vis de.la ville.. Ceux, de Ca-
, faufe 8ç de Siejielewe, fervent de demeure;
à toutes fortes de gens. La
Slabode des Tartares,eii feparée de
tOgtes les autres, -8ç prefque toute
bâtie dg:terr^ 8cd’argile., qu’onfe-
çhe au fojeil pour en faire, des pierres,
Ils y, demeurent pendant l’hy-
ver, 8c en pleine campagne.en été.
L ’année paffée la moitié de cette,
ville fut réduite en cendres. On en
voit encore beaucoup de ruines,
imajs on travaille à force à la rebâtir. 1703.
Après avoir, en partie, fatisfait 10,Mai.
ma curiofité, je priai le Gouverneur
de me permettre dedéilïner ce que
je jugerais à propos , chofe qu’il
m’accorda fur lechamp. Jemeren-
disx.p.our cela fur l’eau dans unepe- -
tite barque à râmes, mais: je trouvai
le cours de la riviere trop violent
pour en venir à bout,fur quoi
le Gouverneur eut la bonté-Üe me
faire donner une greffe barque-,
pourvue d’une ancre : mais la pluie
qui furvint lors que je voulus m’en
fervir m’obligea d’attendre un tems
plus favorable. Le profil de la
I ville me parut très-beau du côté
où font les vaiffeaux. J ’y fis'leDeflem
deffein qu’on trouve au num. 32. dela vil:
où tout, eft marqué par chiffes.1' -
1. Le monaftere d'Iwan. ou de Si
Jean. 2. Le WïefniJJentke, ou le
monaftere de l’afcenfion de notre
Seigneur, tous deux hors de
la ville, 3. WieJhiJJenke Wariate-,
ou la porte de l’afcenfion. 4. L ’é-
glife de Smolenske. 5. Le Spaske
Monajlir, ou cloître de Jefusr£hriJi>,
en maillot., 6. L ’églife àl Arisjtpwa.
7. L ’Amaofna. o,u l’hôtel de ville.
8. HwieJimsje’tSirko, oul’égliiede
l’annonciatron. 9. La porte du Cab-
back. 10. LcKreml, ou la citadelle
, dont l'enceinte commence dans
la ville. 11. Klockmtfe an. lé clocher.
12. Le Siajloeni ou la tour
de l’horloge. 13. Saboor ou la grande
églife. 14. Le monaftere de
Troyts. 15,. ..La .porte SipMcolàn
16. Le palais du Gouverneur.
17. Iwan Bogajloef, églife .ainfi
nommée d’après un certain faint.
18. WoskriJfmie’t.Sir.ko, ou.l’égli-
fe de Chrift reprefenté en maillot.
19. La porte rouge , la plus avancée
fur la riviere du côté de la mer
Ç'afpieme. 20- Le Wolga, de l ’autre
côté duquel font les.vaiffeaux,
vjsrà vis de la ville. Il y enavoit
deux échoués, 8c tous pourris par la
mau.vaife conduite d’un certain
Hambourgeois, nommé Meyer , capitaine
de vaiffeau. Il y avoit ly.
autres vaiffeaux un peu plus haut,
venus de Cafan cette année. On
trouve un, grand nombre de poten- Potences.'
ces