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1693. ^ats > pourvus d’arcs & de fléchés..
lo.Maù 11 arrive même fouverit qu’une cin-
■ quantaine de ces geas-là donnent
la chafle à jr ou400. TàrtaresMon-
gales. Ceux d’entr’eux, qui demeurent
proche de la ville fubfiftent du
bétail; mais ceux qui habitent fur
la Sefoilka & fur Ÿ ¿mur, vivent de
la chafle des martes zibelines, qui
y font d’une beauté extraordinaire
Se très-neires, '
L eu rs de- Ils demeurent dans des cabanes,
meures, quqjg • nomment Jfnrtesy dont le dedans
eft fait de perches jointes ensemble;
qu’ils peuvent tranfpqrter
facilement en changeant de lieu,
comme, cela leur àrhve fouveht.
Lors que ces perches font drelfées,
ils les couvrent de peaux, à l’exception
du trou par où fort la fumée,
& leijr foyer, autour duquel
ils s’afleierit fur du gazon, eft au mi-
Leût cul-lieu de la cabane. Leur culte eft
te- Semblable à celui des habitanS de la
province de Dàurie, dont ils prétendent
être defeendus, & ne différé
guere de celui du refte de la
Tartdrie, jufques à la frontière des
Habillé 'Mongdes. Les femmes y font ro-
ârme^es buftës, & °ut le vifage large com-
fçmnics nie les hommes ; & lors "qu’elles
& des fil- montent à cheval, elles font armées
de même avec des arcs Se des fléchés,'
dont elles fè fervent fort a-
droitement, ausfi bien que les jeunes
fillesr Lfeurs habits ne différent
pas non*, plus de ceux des hommes,
comme il paroit par la taille-doil-
ce-ci jointe. L ’eau eft leur boiflon
ordinaire ; cependant, ceux qui ont
de quoi , boivent du thé , qu’ils
Certaih n9mment Karà ’t ¿¡a ou thé noir
ïtË||iü!ils parce qu’il noircit l’eau ait lieu de
b o iven t. ja rendre verte. Ils le bouillent dans
dit lait de Cavale & un peu d’eau,
mêlée avec de lâ graifle ou du beur-
,, „ re. Ils font ausfi une efpece d’eau ililU OC j . ., • 1
vie difti- de vie quils nomment Kmnen ou
| B ^ B | , extraite du même lait de
’ cavale, qu’ils font chaufer, & puis
Lj m;i_ le mettent dans un petit tonneâu,
biere de avec un peu de lait aigre, qu’ils
Jafaite, remuent une fois par heure: Après
qu’il a pafté la nuit de cette maniéré,
on le met dans un pot de' terre
bien couvert Se bien bouché avec
de la pâte, & puis on le fait difti]- 109J.
1er fui le feu, comme parmi nous, ¿b.-Maii
en fe fervaiit d’un rofeau. Cela fe
fait à deux reprifës, avant que cette
liqueur fbit bonne à boire, &
ënfuite èll© ©À aufli forte & auffl
claire que l’eau de vie faite de grain,
Se elle faouje aufB facilement. Il
eft à- remarquer que'les vaches de
la Syberie, de la Datirit Sc même P o u rq u o i
de toute la Tartane,ne veulentpas1^ S '
fe laifler traire pendant qu’elles al- lait deçà-
laitent Igurs .veaux, & qu’elles nevalc’
donnent point de lait dès qu’elles
ceffent de'lçs.vqir. Gela fait qu’on
eft obligé ■ de s’y fervir de lait de
cavale, qui eft beaucoup plus gras
& plus doux que celui de vache.
Y Ces Payens"vont à la chafle, & ns cl-.af-
font leur provifion de venaifon au fent au
printems , comme les Burates, & pnntems'
la fëchent de même aufoleil. Leur Lclu.
pain fe fait d’une farine d’oignons pain,
de lis orangés fecs, qü’i lt nomment
Sarana, dont ils fe fervent à plu-
fleurs autres ufages. Ils tirent fort
adroitement les poiflbns dans l’eau,
à coups de fleche, à la diftance de °
15. à 16. brades. Comme ces fléchés
font pefantes, elles ne fervent qu’à
tirer de gros brochets & des truites ,
qui nagenc dans Peau Claire, vers
les bords Se fur le gravier, lefquelles
elles fendent en deux, comme un
coup de hache, étant larges d e .
trois doits:
Voici une coutume abominable. C o u tum e
qui fe pratique parmi eux , lors ?iÎOI!llna' >•1 / . . . 1 ; V V Y & f b lV d e s
qu ils lont obligez de prêter fer- T u n g u -
menf, pour fe difçulper d’un cri-1“ -
me dont ils font accufëz. Ôn ouvre
lâ Veine à fin chien , fous la
jambe du côté gauche, dont celui
qui doit prêter ce ferment, fucce le
fang, jufques à ce que'* cet animal
tombe moft pat l’épuifement defes
veines. Monfieür’l’Envoyé en vit
un exemple à Nerzinskoi jà l’égard.
de deux TtMgiifés, qui yétoientert
étage,félon la coutume,polir repondre
de la fidélité des peuples répandus
de cô'té Se d’autre dans la Syberie,
lefqitels viennent fe mettre fous la
proteftion de fa Majefté Czarien-
ne. L ’un de ces Tungüfes accufa l’autre
d’avoir enforcelé quelques-uns
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