ï 702.
¿Ha
Cloche
peíante.
42 V ,.Q S .A. P 1 £ ■
Bazar ou grand marché, qui eft , ter c|ypieces de theatre. Onamê- g i i
devant la C<5ur.' Cé. châteat^ cÿi me deja fait venir pour c eh g cette J . j m.
le Czar ne demeure jamais, cftbà- ’aimée, des comédiens de Dantzick, | g g (
ti de pierres maûivcs, & la meil-1 lefquels ont repréfente quelques pie.
-leure partie en eftaffez' bbfcure. Le ces cet hyver , a 1 hôtel du défunt
Patriarche y fait farefidence, & on General le Fort. Les Ruffiens ont | B |
v tient toutës les chancelleries ou déjà taché de les imiter, & en ont Wgm
Cours dejuftice,qu’on nomme Pn- fait un petit effai, qui n eft pas
kaes Les principaux feigneurs de grand chofe a la vente, comme on
la Cour y avoient auffi quelques peut bien fe 1 imaginer. Cependant
maifons, que fa Majeftë s’eft appro- il eft certain que cette nation ne
priées depuis peu, 1 lareferved’u- manque pas de geme, outre que 1-Uurg<.
■ne feule. Sur K milieu de la grande le aime a imiter, fort bien ou mal.
cour, qui eft entourée de bâtimens, Lors même qu on les fait apperce-
‘on voit une tour , nommée Ivan\voir de quelques beüesmaniérés,
MÜ8 ou grand Jean, où eft la fort différentes des leurs, ils avouent
Grande cloche, qui tomba au tems franchement, qu elles vallent mieux
de l’incendie de l’an S H 8c fe que les leurs, qui ne huilent, pas
fendit On prétend qu’elle pefe difent-ils, d etre bonnes,
266666 livres I poids de Hollande, Après avoir parle de cette pre-
-ou 8006 Poet H 8c cliâque Poet 33 miere partie de la ville, je paffe a
livres de notre pais. Elle fut fon- | feconde, qui couvre a peu près Second^
due fous le regne du Grand Duc la quatrième partie du Chateau, du Ia «
Gudenou, On Sonte au Heu,oùel- côté de la ville. Elle fe nomme
le étoit fufpenduë, pa r 108degrés,l^etay Gorod,£c eft environ au mi-
placés entre deux tours , & où la lieu de la ville en général; ceinte
voit encore à l'endroit où elle eft d’une haute muraille de pierre, >.
tombée. Cette cloché éft d’une Inommée Krafnajaftema, ou m u - «
grandeur prodigieufe , & marquée radie rouge, parce qu elle était ef- -
Plufieurs
cloches.
1U1 1C UU1 Ll 5 Cil u-viiwi" a w _
Ruffiens, avec trois têtespnbas rehef
d’un côté. E n montant plus haut de
31 degrés , on trouve huit autres
cloches fufpenduës dans les croifees
des fenêtres de cette tour, 8c neuf
autres, ¡$0 degrés au-deffus de celles-
c i, fufpenduës de meme*, les unes
plus grandès que les autres, 8c quelques
unes deux à deux , auxquelles
on-parvient par deux m°ntees
de bois, l’une de 20 degrés Scl’au-
tfg de 10. Du haut de cette tour
i?in 8c
leur: mais on la blanchit fous le
regne delaPrinceffe Sophie Alexef-
na, & de fés freres mineurs. L ’B-j-i
glife deSte. Troytfa, ou de la S te .g g ff
Trinité, bâtie par un architefte/&î- ‘ ;
lien,8c la principale de la ville,eft
dans cette enceinte, vis-à-yis dù
Château. Ç ’.eft auift où eft le grand
marché , qui fourmille de monde Marche,
tousles jours > les principaux hôtels, ' ' _ “
les magazins des marchands ,
les meilleures boutiques, difpofées , chands.
dans des ruës particuHeres,, félon
L ’Eglile
de Sa-
boor.
Nouvel
arfenal.
o n voit la ville avec avantage , o c u a u d >-i
le grand nombre des Eglifes depier- lés efpeces des
re, dont elle eft remplie. Les dô- étaient. Il y en a demêmedansdes
mes 8c les clochers de quelques-u- lieux couverts, pour ceux qui ven-
nes font dorez, 8c cela fait un très dent des draps, des étoffes, des ou-
bel effet 1 ■ lorfque.le foleil donne vrages. d’or, ; des. foyes, des- pelete-
defftis • mais- il H rien de fi ma- ries 8c chofes pareilles. Les mar-
gnifique que l’Eglife de Saboor. Il chands étrangers y ont aufli leurs fa outre cela, p l u f i e u r s beaux bâ-1 magazins, 8c s’y rendent tous les
timens de pierre çn, cette, ville, où.
l’on travaille préfentement àia cbn-
ftruéfaon d’un nouvel ai-fenàl, 8c a
une grande loge de bois, devant la
porte. St. Nicolas, pour y repréfenjo
u r s p o u r n é g o c ie r , Les,o u v r ie r s ..
8c le s p e t i t s m a r c h a n d s ÿ ont-, c om m
e le s a u t r e s , d e s rues.- p a r t ic u l iè r e s .
L a 3, p a r t ie de. c e f f é v i l l e , f e
n om m e Bcloy Govod 3 OÙ lfl- m u r a i l-^ on^eia
■ ■ H m m 1p. ville.
D E C O R Ñ E I L L Ë L E • B R U Ñ.
170a. le blanche. Celle-ci, & le Kitaf
5. Juin. Gorod , enferment entièrement; le
château jufques à la riviere de Afe-
ka, 8c elle a auili fa muraille. La'
L a petite petite riviere de Neglina la traver-
nvieredefe, & a d’un côté l’arfenal, 8c dé
l’autre le grand Kabak, ou la mai-
fon, où fe vend* l'eau de/vie.
Quatriè- La quatrième partie, comprife
delavill^. dans l’enceinte de la muraille de terre
, fe nomme Skorodum , e’eft-à-
dire. faite à. la hâte, cette muraille
aiant été élevée en très- peu de tems,
fur tout du côté des rivières de
Moska 8c de Negliene, pour fe mettre
à couvert des Tartares, foùs le
regne du Czar Fedor Ivanowitz, en
l ’an 15.84. Ce Prince étoit fils du
Czsxlvan Weffielewitz, le premier,
qui ait pris le titre de Czàr, après
avoir fournis à • fon empire les.
Premier Royaumes de Kafiernof, de Cafan,
Mofco^ d'Aftracan, 8c de Sibérie. Ce mot
aie. de Czar, qui eft Efclavon, fignifi
fie Roi, 8c non Empereur, comme
quelques auteurs le prétendent ■ lés
Efclavons écrivant le isxotKeifer ou'
Empereur , Zefar ou Kezar ; Sc le
mot Komng ou Roi, Iiarolie. Les A llemands
fe trompent de même en
croiant que le mot de Czarietfe fi-
gnifie Keiferin ou Impératrice : Il ne
veut dire que Reine.
La plus grande partie des Slabo-
des ou habitations des Strelfes, ou
gens de guerre, font en ce quartier-
là : Ils avoient autrefois leur demeure
dans l’enceinte des murailles
rouges 8c blanches ; mais le Czar
les en a fait déloger depuis quelque
tems à caufe de leurs mutineries
, 8c de leurs feditibns continuelles.
Maifons A l’égard des bâtimens, rien ne
&chàm- m’a paru plus furprénant ici, que
vendent L fabrique des maifons, qu’on vend
anmar- toutes faites au marché; auili bien
que des chambres, 8c des appartenons
particuliers. Ces maifons font
faites de poutres ou d’arbres joints
enfemble, que l’on peut fëparer 8c
tranfporter où l’on veut, 8c les rejoindre
en peu de tems. Elles fe
vendent de cette maniéré jufques à
Cent 8c deux cens Rubelsj châque
■Rubel vallant cinq florins de Holchc.
f r ô les
chambres à proportion. 1702. ’
On voit, au delà déla mur,aïllë'i.'Juin. J
de terre, Ws-fauxbourgs, des villages
8c des cloîtres, dont la ville
eft environnée, 8c dont il y' en ade
fort ferrez 8c bien remplis de monde.
Il y en a même qui touchent la
muraille. La Slabode des Allemands
n’en eft qu’à une demi lieuë , 8c
on voit quantité de villages au dejp^
s
Les Eglifes 8c les monafteres- de Gral,d
la ville de Mofcou,- du château Sc nombre
des autres divifions de la ville ,
proche de la muraillé de terre e p n a fte r e s .
dehors, font en fi grand nombreïf'
qu’on en compte jufques à 679, y
compris les chapelles. La ftruâurë struitae
de ces Eglifes eft ronde en forme de des Egli-
pomme, non comme le prétendentfes'
quelques -auteurs pour imiter la
voûte des cieux, mais polir mieux
faire entendre le chant des prêtres.
Il y en a d’autres' qui s’imaginent
que les Rujjiens attribuent aux cloches
une certaine vertu agréable à
Dieu, mais ils fe trompent également.
Ils ne font que les confacrer,
8c 011 les fonne les grandes fêtes devant
le fervice divin.
Les monafteres, qui font à Mof- Monanc.
cou ,. Sc aux- ' ènvifons , ont tous rcs.
des noms differens. Il y en-a deux
dans le château,le premier d’hommes
s nommé Zudoff Monàfiir, où
le mortaftere des miracles, c’eft celui
où l’on inhume les Czariennës
8c les Princeffes; lesCzarsrepofent
dans un autre lièu,dont on parlera
dans la fuite : -L’autre, ÏVofnefens-
koi, ou celui de l’afcenfion de Jt-
fus-Chrifi ; lequel eft pour les femmes.
Il y en a auffi dé fort riches
hors de l’enceinte de la muraille de
pierre, proche de la ville., favôir
Spaskoi Monajlir, ou celui du Sauveur
du monde: Simonofkoi, confâ-
cré à un faint nommé Andronius
Douskoi ffi confacré à la mere dè
Chrift, dont on raconte des miracles
faits fur le Do» ou Tanais : Da-
nilof, ou celui de Daniel : Dewitfe j
ou le grand monaftere des filles :
Nooinskoi : Slatouftenskoi, Ou celui
deChryfofiome : Iwanofskoi, Ou celui
de S. Jean: Rojîhejlrùmskoi, ou-cér
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