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 T , 0,   L e  gouvernement, de Samachi  eft  
 h. Agût.uu des plus confidérables de toute  la  
 Perfe,  & dont les  gouverneurs s’en-  
 richiilent  le  plna facilement  &  le  
 plutôt, parles grands fubfides qu’ils  
 tirent  des  pais, d’alentour.,  &.  fur  
 T e r ro ir   .toutr du  Gilan,- qui  produit  beau-  
 chi ’’ama~ eoup  de foye,  de  cotton &  de faf-  
 fran.  Le, terroir en  eft très fertile &  
 produit  de  bons  vins-:\:rougeS:  &  
 blancs  ,  mais  le  blanc  eft  li  fort  
 qu’on, n'en, finirait  boire  fans  eau.  
 11 abonde, en  toutes fortes de fruits,  
 .&  fur  tout en pommes,  en  poires  
 &  en  chatagnes  d’un  goût  exquis-,  
 &   principalement  du  côté  de  la  
 Géorgie.  En  un mot, il n’y manque  
 rien que  du mondepourlebien cultiver,. 
   11  produit aufli . en abondan-  
 Abon-  ce  des.chevaux-,  du  bétail,  delà 
 dance de volajne  gt  toute forte  de  gibier  à 
 vivres.  i k m B w   h   .............   c? 
 .poiliôt  à plume, qu’.on y a  à  grand 
 marché. &  fur  tout-  enjhyver.  Le  
 •pain y eft admirable. 
 Beau  La .ville de jBæ!«,  qui  a un  très-  
 pprt.,  beau  port  ,  a  été  fortifiée depuis  
 peu,par. les-  Perfes,  Le  Capitaine  
 Meyer  ,  dont' on  a  parle  plu-  
 fie,urs;,foisi,  en  eft  canfei  Il-s-’a-  
 vifu  de - demander  l'entrée: libre de  
 .ce  po rt,. pour  les, vaifteaux-  de- fa  
 Majefté -Czarienne,  dont  les, Per-  
 fes, conçurent  une jaloufie-,  qui les  
 obligea;'.de:  fortifier  cette  place.  
 Comme lès .Mofço’Oites avoient la liberté  
 d’y  entrer  6e ; d’en  fortir  en  
 tout  tems-j, cm  luifConfeilla-  de ne-  
 pas.faire cette démarche, mais inutilement. 
   ; I l ¡aurait- même-été facile,. 
  ayant cela,  de  s’en  emparer a-'  
 vec < peu  de  monde-,-8e  de  tout le  
 pais,  jufques- au  Kur-,  &  z.YAra-  
 xe:, de-sl y . maintenir  &. des’ y fortifier,, 
   comme;on  le  marquera:dans:  
 la  fuite,  le  peuple  n’étant- pas  en  
 •état de-fe défendre.,. ;& c;eûtété une  
 ■chofe .trèsrayaptageufe,. à'fa,Majefté  
 tQzajçie-nnej  
 Baku.  I   Cette .ville de Bajsu,  fi tuée dans  
 la partie Qgeidentale.delaPsr^au  
 .ç&is,iàertSfhir‘wariy fur  la mer GafT  
 penne,  a:enqote-fes.'-anûienneS' mu.  
 Huile  de-tailles., - GjSn'quattieFrlà'pîQduiti-la  
 n°ii.  meilleure', htïile  d e, noix,  qui ; foft  
 au  moud« ,  brune  6? blanc-fie-, ¡dont  
 la  première. fe-  traniporte-, dans. le 
 pais  de  Gilan  &  cent.lieuès au  de- 1703  
 là  en Perfe,  &  la  blanche  de  tous n. Août,  
 côtés.  On  mla  alluré  que  le  pais  
 brûle  continuellement,  à  deux  ou  
 trois-,lieues,  de  cette ville,  à  caufe  
 du. falpêtre  dont  la-  terre eft  remplie  
 ;  &  qu’il  y  a une  ville  nommée  
 Ganfie  z  50.  lieues de  Sama- Ville de  
 çhi,  qui  eft  quatre, fois  plus  gran-  fic'  
 de  que  celle-ci.,: remplie de  beaux  
 bâtimens  de  pierre,  la  plupart  à  
 deux étages,  de  belles  rues  larges,  
 de  beaux Bazars,  6c  de grands Ca-  
 ravanferais:  que  le Palais  du gouverneur  
 y  eft.  grand  &   fpacieux,  
 qu’une-belle riviere  traverfe ‘la  ville  
 ;  qu’on  y.  trouve  beaucoup  de  
 jardins,  de  bons.vins,des fruitSten  
 abondance.,  du-féné,  des  cyprès  
 &  des- pins,  de  forte que . cette ville  
 pourrait paflfer  pour une des plus  
 confiderables.detoutelaP«yë.  Cela  
 me fut confirmé par un Ecclefiaf-  
 tique François?  qui y  demeure,  8c  
 par quelques-  Géorgiens,  quLmlaf-  
 furérent  aufli,  qu’on  trouve  dans  
 la  Géorgie,  aujourd’hui  le: Gurgif-  
 tan j.plufieürs  rivieres.- qui nous font  
 inconnuës ,  comme  Y Allafan  ,  qui  
 traverfe  la  province  de  Ghaget  
 La  Legwie,  qui  paflfe à  côté  de la Riïiera  
 ville de Cari ou de Gorri;  Le  Ki- nues?'  
 fanni,  qui  paife-.à-,côté  d’unegran-  
 ide; mofquéer nommée. Scbetta ;  La  
 Simma, qui: a fa  fource dans-laïar-  
 ço.manie,,  proche de  la  ville  d’An-  
 gheltska,  &.-le Jorri,,  quia,la  fien,-  
 ne dans  la montagne, de  Serikjes ,  
 ■lefquelleSf tombent  toutes  dans'  le  
 Kur ;  outre  plufieuçs. autres .,  qui  
 n’ont  point de. noms.  . 
 .-  Enfin,  .voulant fatisfaire ma cu-  
 rjofité  -à  llégard.des.nntjquitez.d.e  
 .^ancienne &  fameufeikfiifis-,  je me  
 rendis le treizième- d’Août o. la montagne  
 de Kala-'kuhtfiahan .à. une5de.- M<wta-  
 mi-lieuë de..la.ville;j..au ,nord-oueft. Rl.tL   
 J e  m’arrêtafiau  pipdjde cette,mon-luftahan.  
 •tagne,  pour y  confiderer  les  relies  
 de  la  murai i-ic,  des-.tours  d’une  
 ancienne  -fprterefte»,  Il  y   en. a de  
 fpndesÆncpre aflez entiprjes,  quelques 
  londoniens.,, feparez ides, rui-  
 jnçsfiAjamu railles fur le penchant-de  
 la  montagnpàfiroite, ,entre de grof-  
 fes-pierresa ,quf Paroifient-au-delfus 
 de 
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