1708 V
B! Août. Ï708-
£. Sepfe
de baleine, lequel âVoit eü beaucoup
de fuccëSdans fon voyage ; & donc
le patron & le pilote étoient Hollandais.
Cette flotte employa toute
la journée à pafserà côté-dé nous
à la file , objet très - agreable à la
v u e , 8e qu’on n’avoit peut-être,
jamais vû en un jour en Ce quartier-
la. Cela nous parut d’autant plus
fiirprenant, que cette floté; entra
dans la riviere fans’prendre unfeul
pilote. .
Il fe trouva entre ces vaiiTeaux-
la,un Danois monte de %8. canons,
portant pavillon fur le grand mât?
Il avoit fur fon bord Monfr.Ismey-
hof, qui avoit été Ambaifadeur de
Mofcovie a la Cour de Dannemarct
ce Miniftre fe rendit immediatement
à terre avec tous ceux de fa fitite.
Madame de Dolgerocke, dont le mari
venoit de fucçeder à-Monfr. à'is-
nteyhof a la Cour de Dannemarc,
s’embarqua fur le même vaiffeau
pour aller joindre fori époux à Cas
penhague.vGe Navire étoit refté à
l ’ancre à l’embouchure de la rivière
, pour ne pas baiffer le pavillon
S ce : qu’il n’auroit pû éviter
s’il fût entré, plus avant. Il y eût
même quelques vaifleaux qui voulurent
palier fans le faire; mais les
vaifleaux du Çzar tirèrent fur eux
une vingtaine de coups de canon à
s.IT o m. IL
balle, qui les y obiigérèHF', ’&T5ÍÍ'"”’
leur fitpayer déplus 50. florins pour
chaque coup qu’on avoit tiré : Ils
relièrent tous à l ’ancre au nouveau
Dwinko.
Le.trentíbete nous ayànçimbs dans' Mer biaâ»
la nier blanche ï lëyveat;'.étàn,t fud-*?.
oueft,&fîmes route au nord-ouëft.-
¡Nous doublâmes-le cap gris fur le'
| midi ; mais il'S’éleva un fi grand
brouillard, que nous perdîmes de;
I vue les vaifleaux qui nous âccbmpà-
gnoient-, Le -teins s’étant" éclairci'
fur le foir nous appergûmës la côte"
de la Laponie, que nous côtoyâmes Côte âè
toute la ■ nuit 8t le-jour fuivant, taÿcwii
premier Septembre ,par un très-beau
tems, fans "voir cependant ni arbres,
ni maifons , -ni aùéunës perfonnes'.1
Nous y . 'avions'- 22. 8c 26. brades
d’eau, Sc y revîmes 9. de riôs Vaif-
(eaüX derrière nous. Le lendemain
nous pourfuivîmes notre route au ”
nord-ouëfl-,; le vent étant âfleZ vio- '
lent 8c les yagues fort émiics,8creperdîmes
de vue la terré 8c les vaif-'
féaux , qui nous accompagnoient.
Sut lè midi nous parvînmes à la
hauteur du 60. deg. ¡¡à: min. de latitude
feptentribnale, ptoélie de l’If-’
lie de Küduin, que nous Vivions au
nord-ouéft-, e'nviton.' à 'jçd. îieüè’S
id'Archanget. . L e !quatrième, nous
I revîmesdà terré,- que nous avions
Kkk~