448 R E M
des édifices y devioit être plus grande
R ü Ë S
ijufques au moindre point.
, les portiques font trop proche
les uns des autres ; & les ruines qui
font à gauche ne reffemblent pas à
celles qui fe trouvent fur les lieux:
L ’édifice le plus élevé a trop de
grands portiques femblables, & il a
omis la pierre élevée d’un des pilaf-
tres, 8c plufieurs autres ruines. Le
mur qui eft à droite eft prefque tout
détruit, & le terrain par où l'on
paffe à cet édifice devroit paroitre.
Son efcalier ne reffemble pas non plus
à l’original, il doit être comme je
l ’ai repréfenté en particulier au num.
150, outre que tout le plan de notre
Auteur eft trop petit & trop enfoncé.
La courtine qui paroit entre
la façade 8c les colomnes eft trop
quarrée , & il repréfente trop de
portiques entiers. Les colomnes font
à une trop grande diftance les unes
des autres,. 8c trop, regulieres, outre
11 marque à la page 336. qu’il y
a 15. pas de l’efcalier aux premiers
portiques , 8c 30. de ceux-ci aux
autres. En comptant chaque pas à
2. pieds 8c demi, les premiers fe
trouveraient à 37. pieds 8c demi de
l'efcalier, 8c l’efpace qui eft entre
deux en a 42. Les colomnes font cependant
qu’il y a trop depieds-d'efiaux, ce
qui doit, paroitre tout autrement.
La citerne de pierre eft beaucoup i
trop grande, 8c ne doit pas être de
ce côté-là de la muraille, vers les
colomnes, mais plus près des portiques,
dont les deux colomnes font
trop élevées : car le premier portique
doit avoir 39. pieds de hauteur,
8c les colomnes n’en ont que 54. Le
nid de cicogne qu’il a placé fur une
de ces colomnes eft ausfi d’une grandeur
démefurée. La plaine ne doit
pas paroicre au milieu, fe retres-
fiffant à Youefi, ni les montagnes
fi fort à l’eft, de cote 8c d autre,
comme il les repréfente, mais
comme on les voit dans ma planche,
ail num. 119. où je n’ai rien omis,
jufques au moindre arbre.
Sa planche des car altérés, repré-
fentée à la page 333- ne s accorde
à 26. pieds du premier portique,
8c à 56. du fécond, ce qui
fait 82. pieds, au lieu qu’il n’en
compte que 75. 11 ajoute que chaque
pilajtre n’eft compofé que de
deux pierres, fi bien jointes qu’il
eft difficile de s’en appercevoir.ee-
pendant le premier en a 8, 8c l’autre
7 , comme je l’ai obfervé à la
page 263. où tout eft déduit avec
la derniere exactitude, 8c comme il
paroit à mesnum. 121,122. 8c 123.
avec les bêtes 8c les colomnes. A l’égard
des bêtes il dit, que comme les
têtes en font rompues on nefauroit
juger ce qu’elles repréfentoient : cependant,
il ajoute que les dernières,
qui font ailées,pourroient bien
être des priions, 8c même qu’il y
en a une, dont la tête reffemble à celle
d’un homme barbu,quoi qu’elle
foit fort endommagée, ce qui eft
véritable. I l prend les ornemensde
ces animaux pour des iofes ou du
corail. J’en ai repréfenté deux au
num. 156.'
I l donne aux colomnes deux braf-
fes de tour,8c deux fois la hauteur
des portiques, à quoi on a déjà répondu.
Il place fur une de ces colomnes
3. ou 4. nids de cicognes, 8c
n’en met point fur les au très, au lieu
qu’il s’en trouve fur plufieurs, comme
je l’ai obfervé. Enfuite, il fait
paroitre à la page 341. les figures
|de Y efcalier, 8c commence par en
ausfi n u llem e n t à la m ie n n e , au n um . ¡haut, où il place à la tête desau-
126- ce font pourtant les mêmes ; très un cavalier achevai, fuivi d un
mais tout eft c o n f u s 8c brouillé dans chariot tiré par deux hommes, 8c
la Tienne,outre qu’il y en a qui n’y j puis un ¡ton aile combattant un
devraient pas être. 11 y repréfente taureau, a quoi il ajoute une raies
24. lignes parfaites, au lieu qu’il ble de 24. lignes. Enfuite, il fait •
manque plufieurs Ectypes dans les paraître fur cet.efcalter des figures
miennes, dont ceux des_ trois pre-|hab4léf s_ ,^ di f f é r e nt e s >
mieres lignes font abfolument | portant plufieurs fortes de chofes,
éfacez : au refte-j’ai marqué tout 8c entre deux,alternativement,des
y- 1 1 ___w m l o t c hpwfç .aTiulfi ! Q C S ce qui fe trouve' dans ks autres j mulets, des beufs, des brebis, des cha-
■' . meaux
x 8c des cyprès: puis un autre Id’autres en dedans, deféendanÉ dit
rocher avec d’étranges animaux à
la main , 8c au déifias de l’entrée
une petite figure, qui fe voit à la
vérité, au haut des 'pilafires^ mais
nullement en dedans; Notre Auteur
ajoute, qu’il s’y trouve ausfi
tneau.
lion combattant un taureau,au def-
foùs de toutes ces figures-, 8c au def-
fus de ce combat,des cyprès plantez
dans de beaux vafes. Quant à
l ’autre côté, qui eft à l’eft, il fe
contente de dire qu’il eft rempli de
figures avec des lances. A la vérité, des figures avec de longues robes,
l’Auteur avoue, à la page 340.qu'il dont il prend la première pourcel
a tracé cette proeeffion un peu à la
legere, 8c fans avoir examiné les
choies à fonds. 11 ajoute à cela, que
fon graveur a commis plufieurs
fautes, en cet endroit, tant à l’égard
des figures, qu’à celui de l’ordre,
faute d’avoir bien compris fon
deffein 8c fes. remarques. Enfuite,
il promet de donner de meilleures
planches à l’avenir, à quoi il pourra
facilement réuffir,auffi bien que
les autres, après avoir vû les miennes.
En un mot, toute cette re-
préfentation n’a aucun rapport aux
fameufes ruines de Perfepolis. On
en pourra juger par celle que j ’ai
faite au num. 126. Au refte, on a
peine à comprendre, que toutes les
fautes en doivent être attribuées
Uniquement à la négligence ou à
l’ignorance des graveurs, qui doivent
fuivre naturellement les ordres
8c les ébauches qu’on leur donne
, , d’autant plus que fa relation
n’eft guere plus parfaite , 8c qu’il
dit lui-même,quela première figu
le d’un Evêque, à la tête de fon
clergé ; & dit qu’on voit au dedans
de toutes les portes un. géant, avec
un grifon , ou un lion , auquel il
enfonce un poignard dans le ventre
■: 8c il place fur le haut une figure
hiéroglyphique, demi-homme,
8c demi-aigle, avec plufieurs orne-
mens, comme à Naxi-Rufian.
La page 347. repréfente une fenêtre
, avec beaucoup d’ornemens
en dehors, 8c des caractères à l’en-
tour, lefquels defeendent jufques
en bas. A la vérité, ces caractères
y font mis au lieu de feuillages,
mais ils ne defeendent pas jufques
en bas. Voyez comme,je les ai re-
préfentez à la page 273.8c au num.
128.
Notre Auteur dit auffi à la page'
340. qu’il a trouvé 17. des 70. colomnes,
dont il refte encore des vef-
tiges vifibles, 8c qu’il croit qu’elles
étoient divifées en 4. parties, fe-
parées par une greffe muraille de
I marbre noir,dont il y a encore des
re qui paroit au hautdel’ efcalier eft. ruines d’une braffe de hauteur, de
un cavalier à cheval. Il eft cepen- fix pas de longueur, 8c d’un pas
dant très-certain, qu’il ne fe trou- d’épaiffeur. Il prétend que ces cave
aucune figure à cheval en cet endroit,
ni dans toutes les ruines de
Chelminar, ni la moindre apparence
qu’il y en ait jamais eu, ni d’aucun
chariot tiré par deux hommes,
ni de combats de bêtes extraordinaires,
femblables à ceux qu’il repréfente
, ni enfin, de cyprès plantez
dans de beaux vafes. Auffi, puis-je
dire, que ces figures, ces animaux, Sc
tout le refte eft tellement éloigné
de la vérité, que je ne faurois m’a-
mufer à en marquer les défauts.
Il repréfente à la 344. page, un
portique de pure invention , puis
qu’au lieu de faire paroitre les figures
en dedans, à l’entrée, il les place
en dehors des deux cotez, 8c
T o to . IL
lomnes étoient à 9. pas de diftance
les unes des autres, 8c qu’elles a-
voient trois fortes de pieds-d’ef-
tauxj les uns quarrez, greffiers 8£
fans aucun art, à la Gothique, les
autres ronds, 8c une partie ornez de
feuilles de lis. Il ajoute qu’entre
ces colomnes il s’en trouve de cane-
lées 8c d’autres unies , 8c enfin,
qu’elles ont trois braffes de tour,
8c environ 15. de hauteur. Comme
on en a déjà fuffifammedt marqué
les dimenfions, il ferait inutile de
le repeter ic i, 8c par cette raifon
on fe contentera de dire, qu’il ne
s’y trouve ni des colomnes unies, ni
des pieds-d-’èftaux quarrez.
A la page 3 30. notre Auteur don-
M m iï ne