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lui de r incar nation.:- Warfonofskoi, (
.confacré à un certain faint de ce
nom : Satzatoi,on celui de la re-,
ceptîon : Moifefskoi , ou celui de
Moife : Strafnoi, ou le terrible: ■ Sa-
wijenskoi, ainii nomme du, lieu ou
Il eft fittiè : Stretenskoi-, ou celui , de
la rencontre : Afikolaefskoi y ou celui
de'S. .Nicolas, avec -deux,autres du
même nom, faifant en. tout le nombre
aifaires.étrangergs,fetiennent,dans. 1702. -,
..celui d'Inofens., Ceux des tetres des s-.i“ “'
Royaumes de Çazan & d’ Ajiraça»,
Sc des Provinces qui y font, annexées,.
de 12. monafteres. Les rues de
la ville font prefque toutes couvertes
de poutres , ou de ponts faits de
poutres , deforte que les. chemins
n’ y font pas pratiquables.en.^ été,
lors qu’il pleut 3. a caufe del epaif-
feur du limon ou de la boue, dont
ils font remplis. -Et comme dénombré
de ceux qui tiennent boutique
' en cette ville eft.tr.ès7grand,il faut
qu’ils fe contentent d’un peut endroit
pour cela, qu’ils-ferment le
foir en-fe retirant; cependant, elle
dans celui qu’on , nonjme
Kafans d’Woores. Ou en .a érigé,un
nouveau pour l’Amirauté, nomme
Rufchevvne, où l’on garde le. regître
des armes. L ’Apothiçairerie. etf.au Apot-M-,
même .endroit, auffi bien que le re- cmeae‘
gître du nom .des ..orfèvres , .'qui font
au fetvice. de.fa.Majefte,, 8c qu on
y paye. .Ceux de la meilleure partie
des uevenu? de.f’Çtat font dans.
le Boijçhaia. Kaefna. Qnfaitiles procès
à la noblelfe, aux chanceliers
& aux. commis, dans.çeux de Soed-,
noi TVolodintrskoiy&c de SudnoiMos-
kpfskoi. Les ..droits, des. fceaux fe
payent dans celui de Petfutnoi.^ St.
y font enregîtrez. Touslesiclpitres
font fournis au Lritedcsmonafte- .
ites-, & les jçaufes fpitituelles foju*
kacs ou Bureau x , dont le principal
çft celui de Pofolfe, ou-des affaires
étrangères-:- Le ifolrcd, ou celui ou
l ’on tient le. regître. de la nobleffe,
RüÛienne, d e s Gouverneurs & des
autres miniftres ; -Le P)tsJorctSy ou,
;• "céhiiySù l’on tientles comptes de
tout- ce qui appartient ;à. l’entretien
de Îa Cour a LePofnene, ou celui, 1
où font-ies-regitres.de toutes les terres
de la RuJJie: ■ Et enfin, celui du
regitre des Sirti*Jri ou foldats, dont
ï'e nombre eft fort diminué depuis
la derniere fedition. Tous ces Pn-
Paes font des bâtimensde pierre,où
il y a' toujours un grand nombre
d’écrivains.ou:de commis, dans plu-
'fieurs appartemens,qui refftmblent
plus à des priions,- qu’à autre cho-
fe. Ils fervent auffi fouvent à cet
ufagê,-.& on .y tient des criminels
enchaînez dans des lieux feparez-,.
’& même des prifonniers pour, dette
, qui s’y promenent-.lcs fers aux
"pieds.:. Les-principaux commis y ,
_ont des chambres à part ., 8s en quelr i
ques-uns de ces Prikaes, ils font afrrages,
les héritages,.les.- differens
fournis à des. .arbitres.,-les brouille-
ries qui furviennent dans .les familles
, les adultérés; & c:hpfe,s..femblat
biesl.r Celui fert à.l’enregîtrementdes.
chartiers,employez;
toute l’année aufervieÇ de-fa Ma--
jefte. Pendant le.fejour , que j’ai
fait.à Mofcon, ces 1 Ç. -Prikaes fe tenaient
dans le château , hors, du,
quel il y en avoir phffieurs eau très,
¡avoir celui de . Pufchkarifch ,. où
l’on, enregître le canon : L e Sibierjch)
ou cehii.-des, affaires d e A i^ iê ; Le
JRofboina ., ¡ou.-.celui où d’on juge
.les . homicides , & . quelque.s ,autres
crimes. L e c h et' tic. ces, Prir-Uis
eft ordinairement un des principaux
favoris ; 8c un des premiers officiers .,,
d e i’.Ëtat, que le C za tg le y e à ce t-.
te dignité par grâce.,., ou pour; re- .
coinpcnicr. les fer vices... C cil auffi -
un degré pour .parvenir -aux plus
grandes! charges,, qui font, celles de
Boyard , ou- d e cpnfeiller. d’Etat, officias
qu’on ne fauroit mieux c comparer d’éut.
qu’aux grands, d’ÊJfÿagM , ,8c - aux
D E C O R NqF. L E L Ç L E ,;B R 17 N' 45.
b le s : d e s Doemnie Diack, o u . f e c r ^ hache fu r u n b i l lo t , & p e n d e n t q om .
/ Ma. taires du confeil: des Stolniki, o u 1 me ailleurs, On y enterreauffi tout g | | |
; officiers de la table ,de fa Majefté : en vue jufques aux épaules, comrnç ta , &
■ p 1 il a. été,dit.. Au relie ces exécutions
dré,
des Wvrmts., ou officiers de la C°W:5
des Schilfi, charge un peu moins
confiderable. Les premiers -dp la
nobleffe, 8c ceux qui ont l’honneur
d’être alliés à la Czarienne,fonté-
levez aux charges de Spalnickes. ou
de Gentils-fiommes de la Chambre
du lit. ÀprèSj jceùx-ci fuivent les
maîtres, d’hdtei , les éçùyers'trahr
chans, les. échanfons 8t,c.: Sa Ma-
jeflé a éfabli,. ¡iepuis fon retour des !
Païs-bas , l’ordre-de chëvalerie de ;
Ordre de St. André,,' Apôtre ,. dont il à déjà
St. A n- honoré quatre-feigneurs , fàvoir,
le Comte Fkpudor ,< Alexewitz, Go-
lowin, Rïoyar.d, premier miniftrë d’Etat
j . 8c, grand Amiral; Hëipidm
■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ j jM IH M H g H p n t c . r i e r i .S v ;
s’y font avec f i peu de .bruit., que tout en
lors que" cela arrive, à un bout de la 716',
ville., on ne 'le fait pas à;-l’alÙr.ei
Quant.,à ceux, qui n’ont pas mérité
la mo r t o n les punit. du Knçel,
c’eft .un. grand fouet de cuir-, dont
on les,frappe fi rudement furie,dp§
nud, qu’ils en meurent fouvenu
La maqiere delefàireeft mémelbrt
extraordinaire,, Lehoureau- choifit
pour celq, entre les Îpe£tateurS;,la
perfonne qu’il juge la plus forte 8c la
plus robufle, St lui met le criminel Faucter.
furdedos , les bràs par-deffus les ét
pa.ules,-8c les mains, fur l’eftomao.
Enfuite,on lui lie .les -pieds j , un dés
valets du boùreau le prend par lés
cheveux,. 8c on lui-donne le nombre
de coups; auquel il eft condamné;
lefquels-ne manquent pas d’emporter
grand General desiÇofttjites ; Mr. J
Printz, ambafiadeur extraordinai- '
re du Roi dePmJfe,'- 8c le General
velt-maréchal. Boris , Petrowifz
Czeremetof., auxquels.il a fait pré-
fent de la croix de St.André, avec
l ’image de ce faint, enrichie de
diamants.. Onpeutajoûteràlagranr
deur de, cette Co.ur, que le Prince
qui la gouverne eft Monarque âb.-
folu fur tous des peuples ; qu’ilfait
tout félon fon bon plaifir ; qu’il peut
difpofer de la vie 8c des biens de
tôus fes fujets , du plus petit jufques
au plus grand; 8c enfin, que fa
puiifançe s’etendj ufques fur lés, choies
facrées , ,S? à régla?, à fa fantai-;
fie le feryiee Divin; chofe-dont les
autres têtes couronnées . s’ abftien-
nent, de crainte d’irriter, le] Cler-
L e Czar
Monarque
ab-
~ lolu.
Punition
des cri-
Après avoir, parlé des récompen-
fes, qu?pn ; d°nrie ,aü m.érite: , 8c .à
ncs’ ceiix qui. s’aquitent de. leur dey oit
en paix 8c en guerre, 8c au manjet
ment des affaires,, je pafle à la punition
des crimes. - L a peine dès-plus
énormes eft le feu. On fait ériger
pour cela, une petite loge de bois’,
quarrée,que l’on entoure de paille
en dedans 8c en dehors, 8ç,dans laquelle
on enferme le crimmeluprès
qu’on a prononcé fa fentence : en-
Brûier. fuite on y met le ,feu;, dontril- eft
d’abord fuffoqué ,8c réduit en cen,
dres. Ils- traneftent la tête avec une
la peau lors , qu’ils font bien appliquez.
; Les, .coups dé bâton .font
refer-vez pour les- moindres'crimes.
On met pour cela le criminel le ; yen-
àre. à- terre,, 8c. de,ux perfonnes s’al’-
feient fur faftête 8c,furrfes. piedXùijuf-
ques à de'.qBe la fentence - foit. exécutée.
Lorsqu’ils donnent la queftion, l , quef,
on iufpendlè criminel etf 'l’air,.&c>neoa% „
le frappe du Knoetpn du fouèt, dont
on {vient de.'parler , :8c puis-on lui
paife un fer ardent fur les, cicatrices
des coups qu’il a reçus. La.plus
violente de ces tortures ,- eft ..lors
qu’qn faitfrafer'le fommetdelatête
du crimineL,,8i,'qu’.on y verfede.lteaù .
froide goûte, à- goûter La ; punition Punition
des débiteurs insolvables ou. qui d« debi-.
refufent.'de. fâtisfaire .leurs .créan- teuis’
ciers- , -. eft de les expofer, devant le
Prikaes, où on leur donne à plu-
fîeurs reprifes, trois coups de bâton
de côté;fur,les, jambes.-:’JGeux qui
doivent xoo; Rubeh, qui;font 500.
.florinSi,. font .punis de cetté maniéré,
toqs.les, jotirs-, penduntdîefpace
d’un mois ; & ceux q.uidoiventplus
0x1,moins à. proportion^ E t .lo r s - ’
qu’en fuite'.de- cela*, ils ne peuvent
en.cpres’acquiter ,'on. met.à. prix.ce
qu’ils pofledeh-t > 8c> ion le donne à
leurs'créanciers. Enfin, quand.cela
F 3- ne