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j i . J in v . 1707.
On trouve à un autre quart de lieuë
de diftance plufieurs arbres le long
d’une fource d'eau vive, la plus a-
gréable du monde, laquelle fort
d’un petit rocher, & des montagnes
voifines, & s'étend à l’eft, où elle
forme une petite riviere. Nous la
trouvâmes profonde de fixpiedsen
quelques endroits , Se remplie de
poifibn, que nous n’épargnâmes pas,
&dont nous dinâmes à l’ombre des
rochers & des arbres. Ge lieu-là
fe nomme Kadamga , c’eft-à-dire,
inaen- bien trouve' fans y fonger. Nous aires.
gU' lûmes voir , à une demi lieuë delà,
quelques figures taillées dans le roc,
divife en trois tables : la première
en conténoit trois , dont l’une
avoir la main fur la garde d’une
grande épée : la fécondé, un
homme avec quelque chofe de rond
fur la tê te , & la 3. une figu-
1 ré mitrée , laquelle tient la main
fur la garde de fon épée comme
la première; mais elles font
fi défigurées qu’on a de la peine
à les diitinguer. On voit à côté^
du rocher un petit étangombra-
gé de fenez & de quelques autres arbres
; comme il paroitaunum. 179.
Nous revînmes à la ville au foleil
couchant.
| Nous y trouvâmes trois mar-
chands François , qui venoient de
Gamron Sc alloiènt à Ifpahan. Ils '
partirent peu après avec les Anglois
dont on vient de parler. Quant à
moi, je reçus une lettre de Gamron
le 17. Mars , par laquelle j ’appris
qu’il y étoit arrivé un vaiflëau de
Batavia le 26. Février, fans qu’on
fût encore quand il devoit y retourner;
que notre Direfteur Mr. Kafte-
lein avoit reçu fa demiiïïon , & la
perfpn
çayaliej: dans un foffé» Egfin
avoir employé bien, du ten^siâ. Mars,-
‘Ì «ràaff«- ¡893
armes, &, qps.éqqipjgçsje^qçiiis' ça
*” là dqÿs la plamp, fan& pppypir
1705. permiffion de retourner aux Indes ;
il:-.???• :roais. qu’il; ne», partiront cependant
pas a.V.nn.t le.fflois; d’Aoqt. Cela nie
fit prendjfe la refoluri,pn de retourner
à Ifpahan , ne yoplanjt; pag demeurer,
^ Gamron. pendant lqs, chaleurs
de l ’étjé;, la faifon la plus, mal
faine de. l’apnée.
Je partis de le yingtji
fixiime Mars, croyant faire le vpya:
ge /eul :, mais j’eus le bonheur de
trouver encore à Sergoenles. Anglois
& les François , qui étoient partis
avant moj. Nous trayerfâqies le
lendemain. la plaine , qui étoit tellement
inondée.; qu’il fallut faire
aller les, bêtes de fçmme par un chemin
détourné. Nous arrivâmes fur
le. midi à Mir.-Çhasfpen, Se; ne voulûmes
.pas nous y. arrêter, poqr être
Retour à ¿6 b.onne, heure à Perfepolis , que
Perfepo-.ces Meilleurs 1|V v. oMulaiHentH vo■i r. *7T eWlSeÊs
y accompagnai 3 o? après avoir ia^
tisfait Ipurpuriofité , nous retour-
^nâmes au village., où nous trouyl-
îiies. nos équipages,_ Sç paffjmes la
nuit. Ngus pourfuivîmçsnotre chemin
}e lendemain par Naxi Ilqjîqn,
Finondatiqn ne nous-; permettjjjt
pas :dç prendre: la rpqje ordinaire,.
Après en avoir vifité les tombeaux,
nous continuâmes notre voyage au
nord en côtoyant les montagnes.,
qui font à l’eft ; Se paffâmes dan j
un endroit où nous vîmes 23. trous
taillez dans le roc, dont, le plus
grand avoit environ 3. pieds de profondeur,
Se autant de hauteur Se
de largeur. Les autres étoient beau-,
coup plus petits , & près à près,
nous, empêcher dp spré^dfe çetjë a-
vaqture , nous, continuâmes notre
route vers, lesL montagnes , où nous
trouvâmes encore plufieiqs trous
dans \eâ rocqerg,, §c une/ôytereiTe
démolie à ganchp. Enfiùte nous
traverfâmes, une riviere ', avançant
Iis.
toujours dans, la plaine! l’eft ', Sc
arrivâmes à M ajiçn avec la nuit,
après une traite de 9. lieqës.
La pluie, qui furyintfur le foir,
& continua,tpute la ijuit, nous p-
bligea d’y refter. tout le marin.' N ous
côtoyâmes enfuite la riyfere , quç
j.’aypïs trouvée feche en. venant, Se
qui était alors remplie d’eau, & arrivâmes
fur les fix heures au - Cara-
yarferai d’Imanfada, à quatre lieu ës
de l'endroit , où nous avions, paffé
la nuit. Le lendemain nous avançâmes
jufqu’â celui d’Aed-loen, oii
nous fînyés.bonne chere.des- provi-
fipns que npip.avions apportées, Sr
de bon poiifon que nous y trouvâmes;
& Jjaivjnmes; ayepla nuit ag
Çafqyatfçrai d’Aes-pflcs après, un,e
traite d® 7 * licLtÇS* Le. vent étoit
au nord,,, -jfc'BQUJ- donnoit dans lè
nep , de forte qge -je ne fâche pas
avoir fenti jamais plus de froid. Le ’
dernier jour du mois nous nous remîmes
en chemin, Se arrivâmes! midi
au Caravanferai démoli de Dom-
baeyne, où il y avoit beaucoup d’eau
Se du gibier à plume, dont nous fîfans
qu’on pû;t juger à quoi cela a- mes bonne proyifion; & fur les
vqjlTèfvi.
Nous trouvâmes un beau pais
.... .. .. 4;
heures à celgi Ae iKosk-iefqr , après
une traite'de fi. lieù.ës. ’ Il ÿ a "une
bien pidtivé en ce quartier-là,r.em- coline dans le yillage, fur laquelle
pli de villages Se dè -troupeaux de on prétend qu’il y avoit autrefois
moutons & de ' chèvres , dont les | une forterefie ,
jeunes étoient feparez des autres.
Comme nous defcendions fou.-
v.ent 'de cheval pour chaifer dans la
plaine, .o,ù paifloient un grand nombre
de cavalles Se d’autres chevaux,
3. ou 4. des nôtres fe mirent à courir
après elles , & nous eûmes même
bien de la peine à retenir ceux
fur lefquels nous étions montez ,
dont il y en eut un qui renverfa
mst§ il -n’y a que
I des maifons à prefent. Il me, fem-
ble n’avoir jamais vû un lieu qui
reffemble plus à celui, dont parje
l’Evangile félon S,t. Marc au a. chapitre
, où le paralytique fut introduit
à Capernaum, dans, la maifon
où étoit le S,eigneur,«foiitenu par
quatre perfonnes, lefquelles en aiant
découvert le toit l’y defcendirent
couché fur fon petit lit.
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