. fa moft, Auffi tôt qùe cette non- [qu’il fût permis |e, charger ou .de r ^ .
LvJdtob. velie fut publiée on vint féliciter décharger les vaiffeaux. xj.gè,
le nouveau Directeur, 8c on fit de- Le douzième je fus attaque d une Maladie
charger le canon de la Compagnie,.)greffe fièvre, qui continua toute là
auquel répondit celui des vailleaux, [nuit, 8c le jo®r luivant avec de
8c ,1a foirée fe paffa en toutes fortes grands redoublerjiens, Aufii-tôr que
Rejouïc. ;de rejouïflances Nos vaiffeaux fi- ¡je la fends je plis un grand verre
lances fur rent encore quelques falves le len-
ce fujet. ¿ e m a j n . ie Dire£teur de la Compagnie
Angloife vint féliciter le
notre fur fa nouvelle dignité; 8c le
vingt-Jîxième il partit un des vaiffeaux
Anglais.
d’abfynthe , , ddnt je m’étois bien
trouvé 2. ou 3. fois,8c fus me promener
fur le bord de la mer., el'p.e-
rant que le mouvement me foula-
geroit; mais il fallut me couchera
mon retour. Mr. le Directeur alla
Le deuxième OBobre une de nos1 cèpendant rendre vifite au nouveau
galiôtes partit pour Bajf'ira, 8c les Lieutenant de R o i, qui le reçut au
5. vaiffeaux , qu’on attendoit de bruit du canon, qui étoit devant fa
Batavia arrivèrent le lendemain, maifon,8c on fit la même chofe de-
Leurs chaloupes fe rendirent à ter- vant celle de Mr. Kajielein, lorffsifc
® re fur le midi. Ces vaiffeaux étoient que ce Gouverneur lui rendit fa vi*
B l l commandez pat le Commandeur | lire. .. I .
d eG am - Boer, qui arbora fa flame furle.per- y -La fièvre ne me quitoit cepen-
ton- roquet ou la hune. L ’Ellemeet de- clant pas , & me cauloit même la
v o i t accompagner les vaiffeaux def- nuit un tranfport au ceryeau. Je
tinez pouf Surate, 8c avoit fur fon ne pr.enois cependant aucune nourbord
Moniteur Six député de la riture que,des bouillons, & ne. beu-,
Compagnie, pour ajufter lesdiffe- vois que de l’eau de tamarins avec,
Nouveau
G ou v e r neur
établi
à
Gamron.
rens furvenus entre elle, 8c ceux de
ce païs-là, 8c y refter en qualité de
Dirc&eur. Le Baron de Larix' arriva
fur ces vaiffeaux-là , pour fe
rendre à Ifpahan, où il devoitaufïï
refter en qualité de fécond de Moniteur
le Direfteur Bakker.
Le Roi aiant donné en ce tems-
là le Gouvernement de Gamron à
Mameth Alie Ch an s on y fit de
grandes rejouïffances trois jours de
fuite, 8c on déchargea le canon des
châteaux de la ville , 8c de ceux
du fi.ier.er .11 me prit enfuite un
grand devoiement qui m’afoiblit
au dernier point;mais la fièvre, mequitta
au bout de 10. jours.; & i l .
fallut du tems pour me rétablir.
Les Benjans ou Indiens célébré- Nouvel- ■ 1 ; -, rent en ee tems-la leu■r n- MouMv e,l.l e aHn- ,adiireaneSis tanée.
Les courtiers de cette Nation-
ont accoutumé de faire en cetteoc-
c-afion des prefens à Mr..le Directeur
, 8c à tous les officiers qui font
employez fous lui , chacun félon.
|fon rang , jufques aux moindres,
d'Ormus , de Lareke 8c de Kifmis. auxquels ils donnent de petites gie-.
Ce Seigneur en avoit déjà étéGou- ces d’étofe a fleurs d’or 8c d’argent,
vefneur , il y avoit 8. à 10. ans; 8c ils font outre cela de,petites,il-
mais if fut pourvu enfuite .de celui luminations; Enfuite , Mr. le Di-,
de Kirman, d’où vient toute la lai- re&eur leur va rendr.e vifite, c’eft-
ne,8c où il y a une mine d’argent, à-dire, aux deux principaux , vqui
Le dernier Gouverneur de G amron\ font fort riches, 8c ceux-ci lerega-
avoit été depofé furplufieursplain-1 lent d’un .petit feu d’artifice. Leur
tes faites contre lui à la Cour, 8c on
■ y 'avoit.laiffé fon fils parprovifion.
Oiìm à Mierfa Moerella, qui devoity comi
'a rwjgt mander en l’abfence du Gouverneur
député?" arriva le onzième la meilleure parmaifon
eli fort grande , mais fans
aucuns ornemens.
Le vingt & ' unième , il y .eut de
grands éclats de tonnerre, avec un
grand v,ent, qui fut fuivi de pluie,
tie des habitans fut à fa rencontre, laquelle fit beaucoup de bieniaux
8c On le reçut au bruit de l’artille-
rie des châteaux.- On fit auffi défruits.
de la terre,8t dont on rendit
des aâions de grâce, en chantant,
fendre :le travail ce jour-là , fans à la maniere du païs.
C H À-
I705.
tl. oa.
Defctip-
tion de
Gamron.
I:70Ç.
21. Q<&
C H A E I T R E LX;
Defcription de Gamron. Air mal fain & grande chaleur. Rèfolu-
tion de /’ Auteur pour fon départ.
T E S Portugais nommoient au-1
1 j trefois cetce ville Camrang ,
d'après les petites Ecrevices, appelle
s Gamberi, qui -s’y trouvent en
abondance. Les Perjès la nomment
Bander-AbaJJie, ou le port d’Abas-,.
qui fe rendit maître de cette place
8c d’Ormus. On compte qu’elle eft
à 200. lieuës d’Ifpahan. Cependant
il eft certain q u e 2pe-r<wsn’eft qu’à
72. ou 73. lieuës de cette capitale,
8c qu’il n’y en a que 1 1 3 . de Zjie-
■j'aes à Gamron , ce qui n’en fait en
tout que 1 8 6 , comme je l’ai trouvé
une fécondé fois à mon retour.
Cette ville a une petite lieuë de
tour; elle eft ; ouverte, 8c s’étend
le long du.rivage de la mer,
milieu qui eft clos. Les deux cotez
de l’eft à l’ouëft, ou du nord-eft à
l’ouëit-fud-ouëft. Il ne s’y trouve
point de bâtiment confiderable, 8c
la plupart des maifons en font affez
chetives , 8c ne paroiffent pas par
dehors. Les principales font celles
des Compagnies Angloife & Hollan-
doife, celle du Gouverneur étant des
plus médiocres. Les étrangers n’y
trouvent aucune commodité, il n’y
a que de méchans cabarets pour la
populace : le Bazar même eft pitoyable.
A la vérité il y a quatre
édifices auxquels on donne le nom
de châteaux ; mais, ils font bas, petits
8c tombent en ruine. Celui des
quatre, qui eft le plus, avancé dans
la ville j a quelques pièces de canon,
pour faluer les vaiffeaux. Les
paùvres y habitent fous des cabanes
• faites de branches 8c couvertes de
feuilles de palmier, arbre qui abonde
en cette ville. Les principales
maifons ont des machines pour attirer
8c recevoir le vent. Elles font
faites en guife.de tours quarrées, 8c
affez élevées , 8c reçoivent le vent
de tous .;cÔtez , à la referve du
, les mieux expofez , ont 3. ou
4. ouvertures longues 8c étroites, 8c
celles des deux autres font plus petites.
H. y. a outre cela entre chaque
ouverture un petit mur avancé
, qui reçoit le vent St le renvoyé
dans ces'ouvertures , de forte que
ces maifons ne manquent pas d’air
pour peu de vent qu’il faite. On y
fait ordinairement un petit fomme
fur le midi, 8c on paffe la nuit fur
les terraffes lors que les chaleurs
font grandes, fans que cela incommode
: mais lors qu’elles font paf-
fées on couche dans les chambres,
comme ailleurs. ( Ces tours àpren-
T S II.
dre le vent font un grand ornement
à la ville! -adfo
Il y a toujours un pavillon arbo- Nouvelle
ré fur le haut des maifons des Com-
pagnies des Indes , d’Angleterre 8c, pagnie
de Hollande , lequel ffiert de fignalHoto-
aux vaiffeaux. La notre eft le plus
beau bâtiment de la ville, 8c en eft
à; l’extrémité,à l’eft. L.es premiers
I fondemens en furent pofez en 1698.
par Mr. Hoogkamer ,* Miniftredela * Gnam.
Compagnie. Elle eft fort grande,
Sc pourvue de beaux magazins, 8c
de belles chambres fort élevées. Il
y a une très-grande 8c très-belle fa-
le, au milieu des appartemens d’en
haut, dont les fenêtres:8c celles
de ceux, où logent Mr. le Directeur
8c fo,n fécond, donnent fur la
mer , dont ces appartemens-là reçoivent
un air frais le,plus agréa,
ble du monde : mais cette maifon
n’eft pas encore finie.
Je fis le deffein delà ville fur une vue de la
¡de nos barques, les grands vaif-rü'c-
féaux en étant trop éloignez. On
en trouvera la planche au num. 187,
8c tout y eft marqué, par .chifres,
1. la maifon du Gouverneur; 2. un
i s S t . ; ,.des