8c on y trouve auiïï des tigres 8c des
is. juili. rhinocéros , quantité de finges &
d’autres animaux.
Foiflbn. Cette ville abonde en poiiTon,
dont les gros font les plus eftimés;
favoir le Kakap, le Jacob Evertfen,
le Brème , le. Cabillau , le Potjfon
royal St la Carpe. On y a aufli de
l’éperlan , des foies , de certaines
plies &c. des écrevices; des cancres,
des huitres, 8c des anguilles ; 8c une
forte de groifes écrevices d’un goût
délicieux.
Herba- Les herbages n’y abondent pas
go. moins ; & ort y a de bonnes feves
d’haricot, des pois vertS , des cairotes,
des panais, de groifes & de
petitès raves , 8c des pommes de
terre, dont bien des geris font du
pain.
Profil dè Le profil de la ville à q u e j ’ai fait
Batavia. ¿ e deffus une barque de la Compagnie;
fe trouve au num. 220, & g706.
tout y eft marqué par chifres. 1. Le p . jùiii.
lieu où eft la grande cloche. 2. Là
garde avancée: 3. Le magazin à
l’huile: 4. Celui où l’on met le
bois. ¡j. Celui au ris: 6. Le Château
où la Citadelle. 7. La porte
qüi donne fur l’eau. 8. Une porte
où ’clôture dè latis à là muraille
de la Citadelle; 9. La boutique du
forgeron. 10. Le chantier, n : Le
magazin des doux de girofle, i 2;
Le port libre. 13. Le cap ou la
pointe dè l'ieÉ; 14. Celle de l’oUeft.
15. La riviere. 16. La balife nommée
ie Duc d’Æbe, fur un banc dè
fable à l’entrée de là riviete. Comme
Cette ville eft fort baffe ; on ne
voit rien du côté de la riviere, que
ce qui donne deffus; un côté de là
Citadelle, & les montagnes, qüi font
remplies d’arbres.
C h a p i t r é LXXIIÏ.
Suite du Gouverneur général des Indes. Emihencè de cette charge.
Difficultez dont elle eft accompagnée, aujji-bien que cellei
des autres Direéleurs. L'Auteur veut sen retourner par terre.
Honneurs qu’on lui fait.
Suite du
Gouverneur
lors
qu’il va
+ L refie à parler des honrieurS qu’on
defere au Gouverneur generai
d e s /» te , qui gouverne , ail nom
de la Compagnie, toüs les Etats
qu’elle y poffede. Il va fe divertir
ordinairement,' le meeredi 8c le famedi
à une de fes maifons de plai-
fance â la campagne ; précédé d’un
quartier-maîtrej de 16. cavaliers;
d’un trompette 8c de deux hallebar-
hors de la diers à cheval. Il eft dans un carof-
*mc‘ fe à YEfpagnole, fort leger, à deux
chevaux, 8c fpn écuyer à cheval à
côté dù çaroffe , fuivi de 6. autres
halleb'ardiers,’ 2..à 2. àùiïïachevai,
8c ceux-ci de deux autres' càroffes,
dans lefquels fe mettent Ceux qui
l’accompagnent; 8c cette marche eft
fermée par 48. autres cavaliers, qui
font le iefte de la compagnie ; 8c
qui ont à leur tête leur capitaine,
2. quartiers-maîtres ; 6c ùrt trompette.
I l eft acfcompâgné de même
lors qu’il va par la ville, àlarefer-
Ve qu’il n’a qu’une garde d’infanterie:
mais fon écuyer 8c fes'hallebar-
diers font toujours à cheval; à moins
qu’il n’aillé à urie noce ou à unen-
itetremenc ; car en ce cas lès halle-
bardiers vont à pied la pertuifanne
|à la main;mais l’écuyerVàtoujours
à cheval à côté du caroffe.
Le dimanche, après la predica- . ...
tioù, ce Seigneur fait faire unepa- ¿es mm?
rade à fes gardes ; dans la cour d ep ila
Citadelle, devant fon Palais. Il
paroit premièrement un cheval de
main ; richement enharnaché, qu’un
Eüropean mene par la bride ; puis
une compagnie de, cavalerié; armée
dè cùiraffes; avec un trompette , 8c
enfuite une compagnie de grenadiers,
fuivie d’un bataillon de fu-
filkrà, de piquiers '8c de moufque-
taires.