9 H plaint aux M'iniftre^ Pour SB
f. M a ? ' fatisfaire, on cafta une partie de ces
officiers, & on en mit d? autresen leur
place, qui ne s’aquittent pas mieux
de leur devoir. On ne doit pas s’en
étonner* puis qu’on ne fit que les caf-
fer fans les: punir de leur maiverfa-
tion. Ces efpeces-là n’ont auffi aucun
cours dans le négoce , où l’on1
n’employé que les Mamoedjes havie-
J i, monnoye frapée par les anciens
Rois. Cela oblige les marchands à
eh chercher de tous côtez, & d’en
donner, i.8t2. & quelquefois juf-
ques à: 6, pour cent , au-delà de la
valeur, de forte qu’on fait un véritable
négoce de cette monnoye, que
les negocians du pais enlèvent du1
moment qu’on la fabrique, 8c l’en-
voyent fecretement à Surate, y trouvant
mieux leur compte qu’à achet-
On ne voit guère d’or monnoyé 1,704.
en Ferfe. J’y ai pourtantvûdesdu-is(.M»u
cats, mais ils font rares & légers.
Toutes les marchandifes qu’on
tranfporte à Gamron, 8c l’argent'
qu’on y envoyé par lettre de change,
ter des ducats.
I l y a deux efpeces de monnoye
de cuivre, dont la plus grande,qui
Vaut la dixiémepartie d’un Mamoed-
j e , cft ronde ; 8c l’autre qui n’en vaut
que la vingt-cinquième, eft longue.
s’y négocient par les courtiers
jBenj/ms ou: Indiens y 8c fe tranfporte
en ducats aux Indes Orientales.
Le Roi de Perfe eft obligé, par Com-
con tract, de livret tous les ans à no- j°i6
tre Compagnie des Indes, 100. ba- R o i de
lots de fcye , chique balot conte- j/com?
nant 408 . livres, poids de Hollande, pagnie '
qui font en tout 40800. livres. Et ln^ * “'
Compagnie envoie en échange tou»
les ans 1200. coiffes de fucroàlffa-
han , chaque caiffe contenant 150.
livres, en> tout dix-huit cens mille*
livres ; que fe confirment dans la feulé
ville à’iffahan. Lors que le Directeur
8c les autres officiers de la Com-
t pagnie ont reçu cette foye, ils l’af-
fortiffent, 8c en font de plus petits
balots, qu’on envoyé fur des chevaux
à Gamron, 8c delà à Batavia.
C h a p i t r e X L V .
Defeription de plufteurs oifeaux -, de quelques arbres ; de fru its,
de plantes èr de fleurs. Prix des denrées. Fameufe gomme,
ou mumie.
A1P r i ' s avoir parlé de lanatu-
_ re 8c des coutumes de ce pais,
Defcrip- jepaileàfesproductions, 8cje com-
tion d’oi- mencerai par les oifeaux, qu’on trou-
L'Anl vera au num. 91. VAngoert marqué
goert. parl’J!. eft un oifeau dont on a déjà
parlé dans ce voyage. Je l’ai peint
d’après nature, 8c l’ai trouvé un peu
différent de ceux que j ’avois déjà
vûs, celui-ci aiant un colier noir autour
du col, 8c plus de vert aux plumes
des ailés , que les autres. Les
Tourte- oifeaux marqués B. font des tour-
iciles. terellês , qui ont auffi une efpece
de colier autour du col, qu’ils nomment
par cette raifon Fdrgter-toog-
begerde ou tourterelles à colier- Celles
qui ont un C. fe nompient Fargter,
8c l’ôifeau marqué au .D,0<«g-
febs, ou la corneille verte. L’fï. défi
gne des oifeaux jaunes , nommés
Gonsjes-zerde, qui paroiffent au
tems que les bleds commencent à
pouffer, pour y faire leur nid, 8c fe
retirent auffi-tôt qu’on commence à
les couper. Il s’en trouve de 4. ou
5. fortes. L ’oifeau marqué à la lettre
A. au num. 92. eft une tourterelle
marquetée, qui a un colier noir 8c
blanc : elle fe tient ordinairement
dans les montagnes : Le B. marque
un Alla-fagter, ou une colombe verte
: Le C. un oifeau noir 8c blanc
tachetté, nommé Mahi-gieeck , ou
le pêcheur, parce qu’il ne quite pas
le bord des rivieres, ou des eaux,
■ comme