' r-Juin.,
D e
Hoorn.
E t de
Smith.
Eête de
Phelona-
phie parmi
les
Chinois.
Découv
e r te , d.U
fe î par un
nommé
Phelo.
T e r re de
M r.Kaf-
tclein.
Moulin à
fucrc.
dm à demi chemin , & celle de
Hoorn vis-à-vis de cette derniere.
Celle-ci eft habitée par des pêcheurs
3 & celle de Smith eft à cote
au fud, Comme le vent étoit
bon j ’arrivai bien-tôt à Batavia,
A mon- retour, je fus.me promener
par la ville , avec notre Gouverneur
général, pour voir quelques
nouveaux édifices qu’il faifoit bâtir.
J ’obfervai en chemin des branches
vertes aux maifons des Chinois, lesquelles
étaient fermées, à caufede
leur fête de Phelonaphie qu’ils célébraient
en ce, tems-là.
J ’avois déjaobfervé, dans le port,
plufieurs barques d'une grandepro-|
prêté, remplies de Chinois, qui fe
donnoient de grands mouvemens
à l’occaüon de cette fête,dontvoi-
çi l'origine.
Les Chinois ont une confidera-
tion toute particulière pour ceux
qui fe lignaient au fervice de leur
patrie, ou qui font de nouvelles de-
couvertes utiles au bien public, 8r
en célèbrent la mémoire après leur
mort. Cependant un certain P h ilo
, aiant/ait la première découverte
du fel, fans qu’on lui en eut témoigné
la moindre reconnoiffance,
en fut tellement o u tré , qu’il fe retira
, fans qu’on pût jamais apprendre
ce qu’il étoitdevenü. Ses compatriotes
, qui n’avoient pas compris
d’abord l’utilité du fel, s’en é-
tant apperçus dans la fuite, furent
au defêfpoir de leur ignorance & de
leur ingratitude, 8c envoyèrent plu-
.fleurs perfonnes à la quête de ce
Phelo , mais inutilement ; ils n’en
purent jamais apprendre aucunes
nouvelles. Sur cela ils refolurent
de célébrer à fon honneur cette fête
de Phelonaphie, ce qu’ils font a-
vec une folemnité & une dévotion
toute particulière, en fe mettant en
mer avec plufieurs barques, Secourant
de tous côtez, comme s’ils ef-
peroient encore de trouver ce faint
perfonnage.
Moniteur Kaftelein m’invita, peu
après, à une de fes terres, où je vis
faire tous les apprêts du fucre. On
y avoit érigé pour ;cela un moulin,
que deux bufles faifoient aller.
iliün homme gardoit l ’ouverture du rw
| moulin , à l ’endroit où, l’on y met 1. juia.'
les, canes de fucre,qu’onnefaitque
rroifjer la première fo is, & qui re-
ifortent de l’autre côté par une autre
ouverture femblable. Le jus qui
en procédé tombe dans un puits, 8c
palfe delà , par une goutiere fou-
terraine, dans, un lieu, ou font les
pots à fucre & les fourneaux. La
ieconde fois on tire encore plus de
fucre de ces canes, 8c le relie à la
troilîème. Enfuite on le fait bouillir,
8c puis on le met dansdespots
de terre percez par,défions, pour
en décharger les parties les plus
grolfieres, 8c on bouche bien le def-
lus des pots avec de l’argile fraîche.
C’en eft-là, la première 8c la meilleure
partie. On en tire une fécondé
du jus qui s’eft écoulé,, 8c en-
fuite une troilîème. J ’y trouvai les
canes de fucre femblables à celles
que j ’avois vues en Egypte, aiant
environ 7. à 8. pieds de haut, 8c trois
à 4. pouces d’épaifieur en rond.
Je vis anfli, en cet endroit, de
VIndigo, qui croît fur de petits ar-
briffeaux, qui ont plufieurs petites
branches jointes enfemble. Ils ont
communément un pied Sc demi d’é-
levation, 8c les feuilles qu’on pref-
fe pour en tirer VIndigo font petites.
La femence y croît en petites
grapes longues , comme il paraît à
la lettre A. du num. 206.
On trouvera aufïï à la lettre B. Caffécni.
une branche de Kauwa , ou de fe- ovr.
ves de caffé, qui font vertes avant
d’être mures ¿jaunes à demi mures,
& d’un rouge violet lors qu’elles
font parvenues à leur maturité. La
fleur en reffémble affez à celle du •
Jafmin, aiant fix feuilles longues
8c pointues, jaunes au milieu. Ces
feves-là furent apportées ici à'Arabie
il y a quelques, années j mais les
meilleures plantes en furent détruites
en 1697. par un tremblement de
terre, qui ébranla toute la ville de
Batavia ,. 8c renverfa tous les jardins
d’alentour, de forte qu’il 'n’en
refta point du tout dans ceux du
General. Mais les curieux en aiant
[découvert quelques rejettons dans
la fuite, s’appliquent à les cultiver ■
de
I eloxgo , C A jr r is e t ? jf e t jx l