im s lm ,
j - q , fai chemin, vers la ville, proche de
16.4a. laquelle je m’arrêtai à l’eft,furune
T om b
eau
confiderabie.
Defcrip-
tion dè
la ville.
éminence,, d’où j ’en fis le deffein
Profil de qu’on trouvera au num. 56. -Elle a
la ville, quatre grandes mofquées, dont les
3. principales ont de grands dômes,
8c dans l’une defquelles fe trouve le
tombeau du Sultan Muhammed Gho-
daùende, fondateur de cette ville,
à ce qu’ils prétendent, il y a environ
400. ans. On m’a affuré que ce
tombeau eft magnifique & bien bât
i , & que la chapelle en eft ornée
d’or & d’argent. La vue en eft charmante
par-dehors. .
Cette ville nia ni portes ni murailles,
8c toutes les maifons en font
bâties de terre,de chaux Sc d’argile.
Il s’y trouve 8. ou 10. Cara-
vartferais, 8c des Bazars qui ne font
pas confiderables j auflx n’eft-elle pas
marchande. G’étoit cependant une
des premières villes de la Perfe a-
vant qu’elle eût été détruite par Ta-
merlan. Le Palais R o y a l, qui en
étoit le principal bâtiment, ne fub-
M ç plus. Qn voit à une demi-
iièuë de la Ville , les ruines d’une
- vieille tour 6c d’une porte de pierre,
qui appartenoient apparemment
anciennement à la ville, qui eft au
36. degré 30. min. de latitude fep-
- .jenÉrionale.
J’employai deux heures de tems
à rejoindre la caravane , qui avoit
continué fon chemin, 8c nous nous
arrêtâmes.fur le midi au village de
Thalis, dont ies environs abondent
Oifeaüx en Baeker-kaeraes , oifeaux qui ref-
finguüers. femblent affez à nos perdrix, hors
qu’ils font plus grands , 8c qu’ils
ont le ■ ventre 8c les ailes blanchâtres.
Ils volent de compagnie 8c
allez haut, 8c fe plaifent dans les
terres labourées. J’en tuai tin qui
• étoit fort pefant, bien nourri 8c d’un
goût délicieux.
Nous pourfuivîmes notre voyage
deux heures avant jour , 8c après
une traite de cinq heures, nousar-
rivâmés à Gromdora , bourg d’une
grande étendue, rempli d’arbres 8c
de jardins , à coté d’un beau ruif-
feau. Les maifons en font affez paffa-
bles, 8c il s’y en trouve même d’affez
élevées; Nous en partîmes à la même
heure que le jour précèdent ,8c 1703;.
traverfâmes la même plaine , lesié ©a.
montagnes qui l ’environnent étant
à. peu près à une lieuë de diftance
les. unes, des autres. Les terres é-t
toient femées, 8c le pais rempli de
villages-. Les païfans y font de petites
levées de terre , pour empêcher
l’eau de s’écouler, 8c l’on voit
à.côté du grand chemin des conduits
d?eau, qui fervent à les arrofer. Noms
paffâmes enfuite par deux villages j
dont les mofquées avoient chacune ■
une efpece de clocher, chofe hors
d’ufage en ce païs-là : ils. font fort
larges par en bas , 8c fe terminent
en pointe. On m’affura quc.c’é-
toient des tombeaux de Saints, auxquels
on avoit ajouté des mofquées.
Vers le midinousdefeendîmesdans
un chemin creux prefque entouré
d’un conduit, qui avoit 5. à 6. pieds
de large , dont l’eau fe repandoit
par deux endroits avec violence, du
nord^ouëft au fud-eft, par les terres.
Nous trouvâmes en cet endroit deux
villages nommés Parfaheim 8c Tou-
'oekhji-, dont l.e dernier , qui eft le
plus petit, eft ceint d’une muraille
de terre comme un jardin, où l’on
entre par une grande porte.. Le premier
eft fort grand, rempli d’arbres
8c de jardins, 8c le p:aïs';d’alentour
en, eft très-agreable. Les deux
villages à clochers, dont on vient
de parler, portent le même nom,
8c font du même département ,
quoi qu’aflez éloignez les uns des
autres. Les montagnes femblent
fe terminer en cet endroit. Nous -
fimes ce jour-là une traite de cinq
lieues , 8c nous partîmes à 3.
heure.s du matin , par un chemin
rempli dè eplines, 8c de villages à
droite 8c à gauche , d’où nous vîmes
des montagnes couvertes de neige
à la pointe du jour. Enfuite, nous
traverfâmes 3; ou 4. fois une petite
riviere , par un tems agréable 8c
doux, jufq.ues à Gihara , où châ-
cun fe mit à l ’abri des ruines d’une
muraille baffe, chofe affez ordinaire
ert ce pais - là. Ge bourg contient
plus de 500/maifons, dont là
plûpart font affez hautes 6c fur une
éminence, de forte qu’on diroit.de
Z loin