. de boëtes 8c d’autres chofes, qu’ils
: négocient avec les Galmuques, contre
des chevaux , du b é tail, du
beure,8c d’autres denrées de la pro-
duâion de leur pais. J ’en fis une
planche, qu’on trouvera au num.
243.. où l’on voit ces Galmuques fur
le rivage, & la ville de l’autre côté
de la riviere. Je m’avançai une
demi lieuë dans le pais pour voir
leurs tentes que je trouvai des plus
chetives , & rien de remarquable
parmi eux; à la vérité les pluseon-
liderables s’étoient retirez depuis
trois jours. Us étoient campés par
troupes,à peu près comme lesTar-
tares des environs d'AJlracan, mais
bien plus pauvrement. A mon retour
à la v ille , le Gouverneur m’en-
voia inviter à faire la collation chez
lui j ’y trouvai le Miniftre Géorgien,
& nous fumes très-bien régalez.
Nous reliâmes plus long-tems
en cette ville , que nous n’avions
refolu, le Gouverneur aiant envoyé j
la plupart de fon monde à la pour-
fuite des voleurs, qui infeftent ce
quartier-là, & de quelques perfon-
nes qui s’étoient fauvées des priions;
de forte qu’il nous fallut attendre
jufques au Jlxihne Offobre.
Nous fîmes cependant préparer les
chariots, dont nous avions befoin,
que nous fîmes couvrir, comme nos
calleches , pour nous garantir du
fro id , de la neige ; de la pluie &
des vents, car ils font tous découverts.
Au relie il faut fairefaire ces
couvertures-là, de maniéré qu’on
les puilfe ôter 8c les remettre facilement
fur d’autres , parce qu’on
change de chariots en changeant
de chevaux. Nous en fîmes couvrir
quatre de cette maniéré , de
23. que nous avions, dont il y en
avoir 19. au Minillre Géorgien, &
nous nous mîmes en chemin, après
avoir pris congé du Gouverneur,
Sc l’avoir remercié de toutes fes
honnêtetez.
Nous trouvâmes les chemins par-1
faitement bons en ce quartier-là,
mais il faifoit grand froid 8r grand
vent, & nous parvînmes, â une heure
après midi, à un* Cabac , de bois,
où l’on nous fit bon feu , dont nous
avions grand befoin. Nous nenous 170"
y arrêtâmes cependant pas long--6„0& .,
tems , & après avoir traverfé une
montagne & quelques colines nous
arrivâmes à un autre Cabac, après
une traite de 30. Werfies , par un
chemin fi efcarpé ' que 3. de nos
chariots s’y renverférent. Nous en
partîmes, avant le jour, & trouva- 1
mes les chemins couverts de neige,
outre qu’il nous fallut dîner en ra-
fe campagne, à la vérité nous trouvâmes
du bois, dont nous fîmes bon
feu-; & arrivâmes fur les 5. heures
à Petroskie, où le Gouverneur nous Arrivée à
fit alîigner des quartiers; C e t te Pnrosltie:
ville ell allez grande, 8c ceinte d’u-
ne muraille de bois , dont tôutes cette villes
màifons font pareillement bâties,le'
à la maniéré du païs. 11 y a plu-
fieurs Eglifes femblables. Les portes
de la ville en font à quelque
diftance, & les ruè's allez larges, &
couvertes d’une argile très-dure.
Nous y changeâmes de chariots 8c
de chevaux, 8c en partîmes le lendemain,
à 3. heures après midi. I l
paiTe à côté de la ville une petite
riviere que nous traverfâmes fur un
grand pont de bois à une lieuë delà
, 8c paifàmes la nuit à la belle é-
toile, après une traite de lo.bPerf-
tés. Nous nous mimes à l’abri de
nos chariots 8c fîmes bon feu , 8c
continuâmes notre voyage à 2. heures
du matin , par une forte gelée
au travers d’un grand tnarais : mais
nous eûmes enfuite un beau chemin
jufques à Konde'e, grand bourg,où
nous arrivâmes fur le midi. Nous
n’y reliâmes que jufques à 2. heures,
8c traverfâmes quelques villages,
8c entr’autres celui à’ Afaneka,
à côté duquel palfe la riviere de
Kaminke,à. 7. ou 8 AVer fies dePin/è.
Nous trouvâmes de bons fourneaux
dans ce village, où l’on entre dans les
maifons fans rien dire. Le dixième
nous arrivâmes à Pinfe, allez grande Arrivée ï
ville , où nous traverfâmes la peti- Pinl"e-
te riviere de^ce nom, fur ün pont
de bois. Celle dzKaminke ne laif-
fe pas de s’y décharger, enfuite de-
quoi elles coulent enfemble au fud-
fud-eft, au travers des terres. Cet-sagtB,4
te ville ell fituée à l’oueft-fud-oueft tion;
de