17.04.
li.o.a. V O Y A G E
• d - e :-
CORNEI LLE LE B R U N
p.'P^A jR /
LA MOSCOVIE ET LA PERSE
Aux IN D F .S > iO R IE ^ îT A L E S , à.la Côte de M A L A -
B A R , rifle’de'^E,I L Q.N,! B :À T À V I A ,
B A N T A M & autre?lieux.
G H A P I T R E L.
Départ Alfpahan. Coureurs Perfans. Porteurs ¿¿RCaljan.
Beau Caravanierai. Defcription ¿/e Jefdagaes. Bon pain. Chemins
dangereux. Maniéré de vivre des Arabes.
Départ .
d’ ifpaban.
Out étant prêt pour
notre voyage, nous
fîmes prendre les de-
vans, à une .vingtaine
de bêtes de fornirne
, chargées de mar-
chandifes appartenant à la Compagnie
num. 110. Les plumes qu’ils portent
des Indes, .partîmes à'Ifpa■
fur leurs turbans, & Iès'orne-
raens qui les accompagnent font
de différentes, couleurs. Leurs robes
ou veftes font ordinairement
d’écarlaté 'Sz :- ils ont' des grelots.
attachez à ,1a ceinture , avec
deS'toufes de foye noire : ces gre-
hantîp vingt-Jixieme Octobre x 704 -, lots font un bruit qu’on entend
fur tes dieux heures après-midi. Les [de lo in , lors qu’ils courent. Il
marchands Ariglois, le Yexr.Antonio\faut que ceux qui les louent leur
Defiirro & toùs nos amis noüs ac- fournilfent cet habit, qu’on leur
compagnérent'hors de la -ville à che- laiffe au bout du voyage s, ' non-obval,
fuivikde leurs domeftiqués &
de leurs Coureurs] Nous fîmes un
leger. repas dans: un. des jardins-du
R o i , à une l.ieuë de la ville, où
nous ne'reliâmes que jufqués à quatre
hètfres,-. & après avoir pris'eon-
gé de nos amis, nous continuâmes
notre route J5c. arrivâmes fur l’es 7.
heures.’ a,]iqCarava}iferdi de Spaha-
. nek, à: 3. lieuës:.d Ifpahan, où nous
paffâmes la nuit;, y aiant trouvé'
ceux:, qui avoient pris les devàns.
Habille- Nous avions. ;plufieurs "coureurs,
ment des dont les habits font fort differens de
' ceux qui demeurent' à IJ'pahan. On
eh trouvera la reprefentation au
::itT o m. II.
liant les gages qu’on leür donne.
O n ’ prend autant de’ ces coureurs
qu’on le juge à propos, avec un porteur
de Oaljan, ou de bouteille
à tabac , lequel eft monté fur un
mulet, chargé de deux valifes oü
coifrets de cuir, remplis de\caffé,
d’eau de r'ofe, de tabac ,’ & de cho-
fes pareilles. On en/voit la repre-
fentation au num. 111. Les Perfes
en ont toujours en Voyageant!, & le f
Europeans décûnftderation les imitent.
La petite machine qui pend
à côté du mulet elt ' remplie de
feu.
Nous continuâmes notre voyage
K k a .