les mains comme un fupliant: celle-ci
7Not eft auffi habillée à la Romaine. Ilya-
voit une autre figure dérriere le cheval
j mais le tems l’a prefque entie
rement détruite. On les voit au
■num. 168':- "> v».w* nt
Les trois figures 1 demi enterrees
font à côté diU3'. tombeau. I l y en
a deux qui tiennent enfemble une ef-
pece de cercle. Celle dit milieu repréfente
Ruftan, habillé à la Romaine,
11 a auffi un.bonnet avec un ornement
en guife de couronne , les
cheveux épars & une grande barbe,
Sc il tient la poignée de fon épée de la
main gauche. La figure qui eft devant
fentent deux puiiïants Princes ou T 704.
Généraux, lefquels après s’être long- s- Nt>t,
tems fait la guerre,fans remporter aucun
lui eft celle- d’une femme , Sc
.peut-être d’une de fes maitreifes : elle
a auffi les cheveux épars , . avec
.une couronne;, d’ou il fort un autre
ornement, -qu’on ne fauroit diftin-
guer. Elle eft à peu près; habillee
comme une P allas, 8c tient une drap-
pene de la main gauche. La 3e- fi"
-gure repréfente un homme de guerre,
qui a une Tiare fur la tête,:or-
'néeparle haut , 8c tiçnt la poignée
-de fon épée de la main gauche : ce
qu’il tenoit de la droite eft rompu.
.Tout ce que j’en ai pu diftinguer fe
.trouvèau num. 169. 3 - ■■;
La niche,ou table qui fuit, repre-
fente deux autres figures rompues, a
. c h e v a l , qui femblent fe battre à
coups de lance. L ’une a un bonnet
femblable à celui de Ruftan,Sx. ily
.avoit quelque chofe derrière elle. 11
-ne refte rien d’entier à la cinquième
niche , ôc cependant il femble que
-c’étoient auffi des figures à cheval
combattant, de même que la dernière
qui eft au même état, 8c .que je
fuppofe femblable à la précédente.
.Toutes ces figures font taillées dans
île roc, 8c font aflez bifarres.
On voit de plus, au coin occidental
de cette montagne, à 230. pas des
.tombeaux, deux tables avec des figures
, ausfi taillées dans le roc; Celle
qui eft à gauche repréfente deux
hommes à cheval, dont l’un tientfor-
- tement un cercle que l’autre laine aL
1er. On prétend que le premier eft
avantage l’un fur 1 autre, Convin- -
rent que celui qui arracherait ce cercle
des mains de fon compétiteur,
triompherait de lu i, ôc feroit reconn
u vainqueur : mais il n y a aucun
fond a faire fur ces. contes-li ; ni fur
ce qu’on dit .de Ruftan ,t qu’on pré- contes
tend qui avoit 40. coudées de haut,
8c qui n’eft cependant repréfenté Ruftan, &
que comme un homme ordinaire, desad"
de même que fa monture.
Quant aux deux cavaliers qui tiennent
le cercle , l’un a un bonnet
rond, d’où il paraît fortir des plumes;,.
ôc eft habillé à,l’antique, tenant
une efpece de bâton de comques
autres*
mandçment à la main gauche ; ôc
l ’on voit fur la croupe de fon, cheval
.quelque ehofe qui relfemble à une
-chaîné, à laquelle il pend une machine,
qu’on ne peut plus diftinguer.
rL ’ au t re .en a une f em b la b le , avec un
bonnet r.ond, plus élevé que celui du
précèdent, 8c derrière lui une figure
qui lui tient quelque chofe au-deifus
de là tête, qui pourrait bien être une
queue de cheval marin. Cela eft
reprefentéaunum. 170. On voit à
droite, au milieu d’une autre niche,
un homme qui voudrait bien en fortir,:.
& qui tient fon épée des deux
mains. Les autres figures. qui font
à côté de celle-ci , 3. a droite 8c 2. à
gauche, ne pâroiifentquejufquesà
la poitrine derrière une muraille :
mais il y en a une autre:, en deçà
.de la muraille, les mains croifées fur
l;C:fk>maC.. t. Ci... t.-; '■ î'V /
Il y a outre cela, deux petits é-
difices quarrez au coin de :1a même
montagne, à 215* pas de.celuidont
on a déjà parlé , qui reffemblent à
de petits temples, 6c font proche l’un
dé l’autre: ; n’aiant que 6- pieds de
hauteur, 8c5.de.largeur de chique
côté. On y voit encore trois marches
au fud , comme il paraît au
num-171 -5 - ’{ 'ViViSd** 3? !-
Les villageois m’aiant appris
qu’on .trouvait encore plufieurs tom-
Eü WÈÊÈÈIÊSÈÈÈÈÈÈÊÈSÈ, qui b■ es d- an•' s' Ale' s monumens de;. Naxije
Ü H I m’y rendre a-
1704.avec une corde, pour voir tout de
4 Nôv. mes propres yeux: mais lors que je
fus parvenu à l’endroit où il falloit
fe fervir de la corde,, je trouvai la
chofe trop hazardeufe, ôc ne pus me
refoudre à l’entreprendre s à l’aide
d’un homme qui m’étoit inconnu.
J ’en fis monter un autre en ma place,
que je rencontrai par hazard, 8c qui
parloit Hollandais. Le villageois ,
qui y avoit été plufieurs fois, y grimpa
le premier , ôc y attira enfuite
l ’autre à l’aide de la corde qu’il lui a-
voit attachée autour du corps. Celui
ci fe fervant en même tems des.
pieds 8c des mains contre le rocher ,
eutbien-tôtatteint le villageois, ôc
fe rendit au premier tombeau, à
alluré , qu’il y avoit 9. tombes dans. x.704.
le fécond monument ; 6. dans le troi- $. Nüf.’
fième, ôc 9. dans le quatrième“ « mais
¡j’ignore s’ils y . font encore3 nepou-
vant repondre que du premier. On
voit plus avant à l’eft, proche d’un
village, aune demi lieue d’ic i, dans
une plaine entre les montagnes, une
eolomne, auprès de laquelleon dit
qu’il y a encore un. portique fembla-'
ble à ceux de Perfepolis, 8c l’on prétend
qu’ily avoit autrefois un grand
édifice.
I l feroit aflez difficile de rien dé- Incefeiü-
ciderà l’égard-des ruines de Perfei
polis, puis qu’il n’y refte pas la moin- f e,Vaincs;
dre partie d’un édifice élevé, ni le
deïfus des corniches des portiques,
l ’oueft, dont l’accès étoit le plus fa- des portes ni des fenêtres, fur quoi
cile. reftai deffous lui l’on puifle fonder des conjectures
raifonnables.
Je reltai au-dellpus pour
donner les inftruétions neeefiaires en
criant à haute voix: Il mefura d’abord
la hauteur de la premiere piatte-
forme du rocher efearpé, 8c trouva
qu’elle avoit 18. pieds de haut : il a-
vança enfuite 6. pieds en dedans ,juf-
ques au pied de là feconde piatte-forme
du même rocher perpendiculaire
, qiii a auffi 18. pieds d’élévation
8c un enfoncement de 7. pieds 3 avec
une fa’çade de 53. pieds,de large.
L ’entrée du milieu en a 3« pieds de
haut ; 8c, l ’épaiifeur du rocher en dedans
2. pieds 8c 4, pouces > ôc autant
en dehors. Il y trouva, vis-à-
vis de l’entrée, une tombe en long,
à côté de laquelle il y en avoit deux
autres,- une à droite & l’autre à gauche:
deux de ces tombes- ont: 11.
pieds de long, 8c la troifiènie n’en a
que 10, 6. pieds de large ,8c 5. de
haut,: 8c n’eft,éloignée des autres que
d’un pied 8c demi. La voûte q ui contient
ces.tomties eft toute de rocher ,
6c pllès y font jointes par le bout,:
mais il y a un pied de diftance par
derrière. Au refte ces tombes font
taillées dans lé même rocher .,0 : au-:
qùël elles font jointes! par-deflbusy
& les deïfus y font encore, fans
qu’on puifle jiiger s’ils ont jamais
été ouverts. Ils ont un pied d’é-
paifleur, 8c l’on n’y voit point d’or-
hemens; La Voûte de cette grote
a 10. pieds de hauteur, 12. de profondeur,
8c 40. de largeur. On m’a
T<Sm. IL
ijeçtures
Cependant, on ne
fauroit difeonvenir qu’elles ne reffemblent
beaucoup plus à celles d’un
Palais, qu’à celles d’un Temple,
dont il n’y a pas la moindre apparence:
au contraire tout y répond à
la grandeur 8c à la magnificence de
la demeure d’uh grand Roi, à laquelle
les images ôc les figures, dontceS
ruinesfont remplies, donnent un relief
éclatant. : On ne-fauroit douter
qù’il n’y ait eu de fuperbes portails
ôc:de grandes galeries' pour joindre
toutes ces' pièces- détachées , 8c là
plupart des col'omnes dont on toit
défi beaux relies, ont apparemment
fetvi à foutenir eèS-gàleries-, Sc JeS
autres’,tpeufc-être, fimplement d’or-. ‘
nèment, comme celles de Suzani
ou de fruzei don t il eft parlé auîi-:
vfe âüEJler. ' " Lés appartèinens des
hommes 8c desfiemmes en ét'oient fe-
patez félon toutes les appàrence’s : il
y parait'même encore quèiqüesref-
tes de cabinetsRoy aux: eh un mot,
on ne fauroït aflez àdmifèi'la magnificence
dè'oês ffiâz'urés. ' Auffi, cet
édifice ne fiâürôjt mahquër d’avoir
coûté, des trefors immenfes:' ‘ On
peut dire la même chofe deS ruines
qui font répandues par toute la Grèce
, dont on à corifervé de fi belles an-
tiquitez, 8c de celles del’ancienné
Rome, dont on voit encore des refteS
d’une magnificence inexprimable.
Cependant ces dernieres n’ont pas
O o 2 été