1708
I . Sept.
Montagnes
de
ro o ts -
fioert.
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perdue de vue , & qui eft fous latauiE paffer encre les Ifles. Tous les 1708.
domination de la Couronne de Lan- habitans de cette côte font pê- 9. Sept.
nemarc , habitées par les Fmmar-1 cheurs , 8c vont vendre leur poii-
chois, qui fe tiennent dans les mon- fon à Bergen 8c a Dronthem. Ce
tannes de Poots-fioert, lefquelles é- païs-là appartient aufli à la Couron-
toient couvertes de neige. Elles ne de Dannemarc.
font reprefentées au num. 255. à la Nous parvînmes enfuite aux M M B
diftance de 5. lieues, Scontungol- chers ou liles, qu on appelle n o r d ^ J ’
fe , derrière lequel on voit 3. 0114. ô-fudfoele , ou les rochers ;n c o n -H ,
divifions des montagnes. Nous l’a- nus, qui ne font pas marques dans occles
G o lfed e
Tanebay.
cartes géographiques. Ces rochers
font lavez de la mer de tous
côtés , & il y en avoit qui étoient
couverts de neige.
Le neuvième nous apperçûmes, à
quelque diftance , un vaiffeau que
nous attendîmes pour prendre lan-
C.-p dù
Mord.
Ifles d'Iü-
Ee*
Celle de
Surooy.
Grand'
Golfe.
vions au fud-oueft , avançant au
nord-ouëft. Nous vîmes fur le matin
celui de Tanebay, qui s’avance
fort dans le pais , à la pointe des
montagnes, comme il paroit au num.
256. & nous apperçûmes peu après
d’autres terres au-delà , à la hauteur
du 70. degré 8. min. de latitude.
Le vent étant contraire ce
jour-là, nous primes le large 8c ne
fîmes que louvoyer, 8c revîmes cette
baye le lendemain au fud-oueft
fur fud : Je croi qu’elle a bien 2.
lieues de large. Nous parvînmes
fur le foir au 70. deg. 30. minutes.
Le feptième le vent nous favorifa.
davantage 8c nous apperçûmes le
cap-du nord. Je le deiîinaiau/#d-
fud-oneli, avançant au fud. Le plus
grand rocher de ce cap 8c le plus
avancé fé nomme la mere,&c les petits
qui font à côté,; adroite Se à
gauche, les filles'. On voit la terre
du cap derrière ces rochers, 8c une
ouverture entre deux. Il eftrepre-
feiïté au hum. 257.
Sur les 6. heures du foir , nous
..vimes les.Ifles à!Inge a coté de nous,
8e à droite un petit rocher nommé
Schifs-holm, 8c le pais au delà, comme
il paroit au num. 258. Nous a-
vancions au fud-oueft ,1e vent étant
eft-fud-eft, 8c parvînmes à 7. heu-.l
res du matin à 4. lieues de l’Iilede
Sùrooy , que nous avions-à gauche,
Ôn la voit au num. 259.
Il paroit aumilieu des montagnes
une grande baye, ou golfe , au travers
duquel les vaiifeaux peuvent
faire voile, ,8c en refprtir a gauche,
8c nous nous parlâmes de
loin , aiant chacun une trompette
parlante, 11 avoit arboré fon pavillon
, 8c nous apprîmes que c’é-
toit une fregate Angloife quivenoit
de Londres qui alloit porter des
ordres aux vaifseâux Anglois, qui
étoient à Archange}.
Le onzième nous nous trouvâmes
à la hauteur du 68. deg. 38. min.
dé latitude feptentrionalq, avançant
au fud-oueft fur oueft avec un
hon vent de nord , n’étant pas
éloignez de Loef-foert, qui eft en- Loef-,
viron à 250.-lieues à’Archangel, 8c:foett-
à une diftance égale d’Amfierdami
Le vent aiant changé pendant la
nuit, nous-primes le large , 8c parvînmes
avec le jour , au 69.-degré
9. minutes , 8c le lendemain au 67.'
degré 8. min. Le quatorzième, à 7.*
heures 8c demie du matin, il y eue
une grande, éclipfe du foleily-qui Eclipfc
fut presqu’eirtierement obfcurci'é“ folçU-
l’efpacc d’une demi heure, 8c. fe
[couvrit enfuite d’un nuage. Nous
étions au 66. deg. 44- min. de'lati—
tude.,. Sc avions un vent variable.
Le lendemain nous nous trouvâmes'-
au 65. deg, 55. min. avec: lin. très-:
petit vent de nord, faifant .route.au
fud-fud-ouêft*. Il y eut pendant la-
nnuuiitt- uunn ppnheonnouminetnuet d^e ‘lu»m“ i“èrîe «x- pheno-
entre lés montagnes, quifoht fepa-itraordinaire dans.d’air, avec- d e W e*
fées les unésldeé autres.' Ce .golfe, grands, rayons „-deferte que I d »
eft m a r q u é de la lettre. A-, 8c il en; paroifsoit tout en feu , 8f quom
paroit un autre au B.' L a pointe pouyoit lire fans: chandelle ; mai»
occidentale ..de ..cesj montagnes, fe. cela ne .dura, que lefpace de t. o u
Voit au Ç , lesyaiifeauxpeuventij 3, minutes.. ■ ■
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