i voit rocher , outre que. les arbres n’yl fi. efcarpez 8c fi gliflans, en plufieurs 1704.
3. N o v .'abondent , pas. . . endroits, que ¡ces pauyr.es animaux 3. N o r .
On voit à côté'.de ceCaravanl)-, 'y: tombent fouvent .à la renverfë.,
rai un tombeau couvert d’un petit Cela n’eft pas moins fatiguant pour
dôme élevé, & ceint d’unemuraïl- les voyageurs, qui ne peuvent s’y
Tom beau.
Abondance
de
le. On prétend que c’eft celui d’un
frère du Roi Sefi, qui tâcha de s’emparer
"de-cette partie du Royaume,
& fe caffa la jambe fur cette montagne,'
dont il mourut. Les reve-’
nus dé ce village fervent encore aujourd’hui
pour l ’entretien de ce tombeau
,' & de ceux qui en ont la di-
jje'étiôn. ’
Comme ce quartier-là abonde en
'*oiffon& poiifon, nous fîmes jetter les filets
Se .gibier, à l’eau, & nous en tirâmes quatre
.gros poiffons, dont les deux plus
grands réiTëmbloient allez à des carpes
, les autres avoient de grandes
écailles & le ventre jaune ; c’eft un
bon poifloh,quoi que la peau en foit
' fort épaifle. On y trouve aufii beaucoup
de perdrix, des becaflînes 8c
dés grues , qui s’élèvent fort en
l ’a iri"“
Nous pourfuivimes. notre voyage
après le coucher du foleil, & entrâmes
à la pointe du jour dans les
montagnes, qui font élevées & remplies
de rocher: les chemins en
tenir à cheval, 8c. qui font continuellement
font fi étroits que les chevaux 8c
autres bêtes de fomme ont de la
peine à y palier; outre qu’ils font
obligez ;de monter 8c de
defeendre. Je me reflouvins en cet
endroit des defilez, que Q. Curfe
d it, qpC Alexandre pafla en ces quar-
tiers-lâ. On trouve fur le fommet
de cette montagne uqe belle fontaine
couverte de pierre. ;I1 étoit
10. heures lorfque nous parvînmes ’
de l’autre côté,où nous trouvâmes
un Caravanferai à demi ruiné.
Sur les deux heures après'midi
nous arrivâmes à un petit canal
d’eau vive,après avoir traverfédes
rochers, dont les chemins font très-
mauvais. Je m’y arrêtai avec quelques
autres, 8c nous y dinâmes à
l’ombre de quelques arbres , pendant
que le refte de la compagnie
pourfuivit fon chemin. Ces arbres-
là , qui s’étendent jufques fur les
rochers font des amandiers fauva-
ges 8c des Sackas. Nous pourfuivimes
enfuite notre chemin lè long
de ce canal, par des terres labourées,
8c arrivâmes à 3. heures au
Caravanferai de Majien , où nous
nous arrêtâmes.
<3 I I A P I T R E L I .
Amandiers fauvages, & autres arbres. Montagnes Jur lefquelles
il y avait autrefois des fortereffes. Riviere de Bendemir. Arrivée
à Perièpolis.
Branches
■E defiinaien cet endroit une branche
d!arbresid’amandier fauvage, 8c celle
d’un.»Sackas. Celle de l’amandier
étoit longue 8c deliée, comme il
paroit au Num. 115. à la lettre A.
Sc n’avojt qu’une feule amande, la
faifon en étant palîée. La branche
du Sackas ,eft chargée d’ùn petit
fruit rouffâtre qui reffemble af-
fez .aux pépins des grenades : il
en croît plufieurs à une feule
I T ó’m; II.
queue, reprefentée avec les feuilles
à la lettre B. Ce fruit devient
vert en meuriflant; on le pele 8c
puis on en caffe la coquille pour en
tirer l’amande : il eft excellent
mariné, aufii bien que les amandes
fauvages.
La Perfe produit un autre arbre, Arbre
qu’on nomme Afrag, lequel porte S ? *
beaucoup de fleurs, 8c des feuilles
fort ferrées 8c cependant feparées
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