t - 0, rocher; une petite balluftrade de I
A0ût. pierre en demi cercle, dont 1 autre
¡moitié fort naturellement, C ’eft |
l ’endroit oùrepofeleSaintàgenoux
à leur maniéré j à ce qu’ils difent,
couvert d’un voile de toile blanche,
habillé de gris, dans lapofture,qui
lui étoit la plus naturelle pendant
fa vie, fans être changé en-aucune
maniéré. C ’eft une grâce , qu’ils
prétendent que Saint Ibfdhiïfi, qui
' étoit fon difciple, a obtenue du
Ciel'en fa faveur. Cet appartement
a 14.. pieds en quarré, d’un côté à
l ’autre, & eft fort orné, aiantdeux
petites colomnes à côté de chaque
niche, à droite 6c à gauche , avec
un degré élevé de deux pieds. Celle
qui eft à la fenêtre de devant a
environ 3. pieds de profondeur, 8c
celle où repofe le Saint davantage.
L ’élévation de la voûte eft environ
de z i . pieds. On monte delà par urt 1703;
efçalier de douze marches dans un 19. Aoûfy'
petit appartement à gauche ; & on
trouve à droite 4. ou 5. marches
rompues, 6c une petite porte qu’on
paffe fur le ventre , pour parvenir
au-deflus du bâtiment, qui eft couvert
d’un dôme élevé , autour duquel
on peut aller par trois endroits
entre les rochers. Le paffage y a
2. pieds 8c demi au premier, 2. pieds
au fécond, fit un par-devant, où il
y a une ouverture au frontifpice.
Nous defcendîmes enfuite la montagne
, par un fentier plus commode
que le precedent, 8c nous allâmes
fur une autre éminence, vis-à-
vis de la première, polir y voir un
autre tombeau: mais nous n’y trouvâmes
qu’une fimple muraille fans
les moindres veftiges d’un monument
, dont cet endroit porte le nom.
I
r7°5 Il eft ceint d’une méchante murailr9.
Ap.i1t, le.quarrée., -d’oii. l ’on voit le beau.1
tombeau, dont on vient de faire la
defcription, 8c dont, voici la repre7î
fentation. J’obiervardu côteparou
jç defcendis plufieuçs,, grottes tail-
îëe^dân'Më'roch'èf.'-’’ 1
Je partis de fur-lés-4,-
heures après midi, & il en étoit 8.
■lors,que j'arrivau sà<S'arHachi. ■ Les
¡ârytenitns cnje. régalèrent le lendê-
main,Ldahs.un de leurs jardins horS
delatv ille 'o ù o ils : 'firent la cuifinè
entre desikrbyesüoclllers’y en trouvé
deiplufieflrs fortes, 8c entr’aut-res
desfaùlesi d’ùn&.gfcolfeür extraordinaire,
.des.c'oïgnàftieïs, des: meuriers
6c .d’autres, arbres-- inconnus parmi
nous,..dont;on--parlera dans la: fuite::
,
■ Eri nous en retournant, les Arméniens
fe.,mirent àchanteçSc â jouer
çn chemin , à la maniéré de leur
pais, beuvant même au fon du tambour,
enfuite dequÔiils allèrent vi-
iiter quelques-uns de leurs amis dans
le Caravànferai, de. forte qu’il étoit
fort tard lors qu’on fe retira. Quatre
Arméniens , auxquels on' avoit
commis la garde dés maifons en -ce1:
tems-là, furent maifacrés' par dès
Perfes pendant qu’ils dormoient.
Deux Arrtienietis de notre Garavan-
ferai s^en plaignirent à un Seigneur
ï Perfan, qui promit de lès faire pü-
• - nir félon leur mérité, aU cas qu’on
pût les découvrir,
ksTuëdé Le vingt ’-Jixûniè onfitlarevüë
la cavale- ¿ e quelque cavalerie Pérfane dans
la grande cour du Palais du Chàn.
On en avoit déjà fait une partie la
veille , 6c le' refte devoit fe faire le
lendemain, , Elle rte fe faifoit que
de 300. maîtres à la fois , armés
comme ils le font à la guerre. Les
uns l’étoient de lances , d’arcs 6c
de fléchés, lés autresd’armes à feu,
6c une partie d’arcs 8c de flèches
feulement : A la vérité les derniers
avoient des cannes avec un bouton
par le bout, dont ils fe fervent fort
adroitement, Ils avoient fous leurs
veftes des cottes de maille , 8c des
braifards, 8c de petits morions, en
B R U N. . i n forme
de bonnets, fur la tête, avec iyroa,
des .viiiereS-,_.8c-étoienttrès-bien-vê- ¿6:Æoàt:
tus à la Perfanej 6c fur tout les of-
J^çiers,., qui avoient dès veftes de
brocard d’ or où' d’argent. Il y en
avoit parmi ceux-ci qui ^aVoient ,6.
’à 7: chevaux-de main, 'KdeScàvà-
■lier'sp qui èiï,avoient un 3 outre celui
du valet qui le menoit 3 6c un
autre valetiârpied,' " ~Lè Éhàfi étoit
aiîîs aubont,de.la cour fur unifié-*
gôéievélÿ' 8c:-cett©rcavâlërië fe té-
noifad-’autrë bout p'âf'pëlôtonsyeri
attendaitP qu’on appelât chaque cavalier
parïioh'nomp Enfuite ils-s’-ai
vanpoienfi au.'galop, deux | deux,
trois-à trois-, 8c quelquefois quatre;
vërs-lé'lieu^) où le Qhdn étoit pial •
cé, 8c après' y -avoir été'ëh'regîtrèz,
ils s’èn rètôurnoient- d’urt autre côté,
La révüë étant-achevée-, pii fit
fonner la trompette , pour, donner
le fignal de la retraite. Gela fe fit
en deux heures, «Je terns—; '6c meri-
toit aifürémènt d’être vû. Ils firent
auiïï pluGeurs mouvemens a-
vec Une grâce toute particulière.
A la Vérité il y en avoit dë
moins adroits les tins que les autres,
'foitfaute d’experience, ou par celle
de leurs chevaux. Au refte, ceux
qui s’aquittérent le mieux de leur
devoir furent réeompenfez d’un certain
prix , en préfencè des principaux
Seigneurs du païs, dont le
Chan étoit accompagné,' 8c d’un g0jde ,jej
grand concours de peuple. La fol-troupes,
de de ces troupes-là- eft très-confi-
dcrable , 6c particulièrement celle
des officiers.;- Châque cavalier a
jnfques à 5, 6c 600. florins par an,
8c on augmente leurs gages , à me-
fure qu’ils s’aquittent bien de leur
devoir à là guerre 3 outré qu’on leur
fait des prefeiis. Les fils de ces cavaliers
tirent auiïï la paye de cavalier
: Il eft vrai qu’ils font obligés
de fournir un homme à leurs dépens
3 en tenis de guerre, lors qu’ils
ne font pas encore en âge de fervir
eux-mêmes. Il s’en trouva plufieurs
à cheval à cette revue, qui n’avoient
pas plus de huit à dix ans, aveeuri
valet à pied à leur cô té ., *