E P I T R Ë.
oions aflùre'r, M a d a m e , fur la foi d’une Renommée éclairée
& uniforme , qui ne fe dément jamais fur Votre iùjet.
Nous voudrions bien repeter ici ce qu’Elle publie tous les
jours à Vôtre avantage : mais il ne üoüs appartient pas de
• nous engager dans une entreprife qui eft fi fort au-deifiis de
notre genie. 11 ne nous fieroit pas non plus de vous pré-
coniièr l’Ouvrage que nous avons l’honneur de Vouspréfen-
ter. Quoi qu’il contienne des Relations allez détaillées des
plus célébrés Parties de l’Orient, peut-être ne trouverez-
Vous pas deqüoi Vous amufer dans les Defcriptions de plu-
fieurs de ces Climats ou l’Ignorance & l’Efclavage corrompent
la plupart des avantages dont la Nature les a enrichis.
Mais«, la comparaifon de ce trifte état avec celui de la Grand’
Bretagne oii régnent les Sciences & les. Beaux Arts, l’Abondance
& la Liberté, pourra du moms fervir à relever l’éclat
du Spectacle râviflànt que Vous avez continuellement devant
les yeux, d’un Gouvernement doux, équitable, également
avantageux au Chef qui l’adminiilre & à ceux qui lui font
fournis. Nous fouhaitons, M a d a m e , que ce ipeétacle
dure autant que le Monde, & que Vous en jouïifiez longues
années avec une fatisfadtion proportionnée à l’intérêt que
Vous y prenez. Nous fommes avec un profond refpeét,
M A D A M E ,
Vos tres-htmbles & tres-obeij]ans Serviteursf
R. ET G. Wet s t e i n .