fe de petits, que nous fîmes apprêter
de toutes les maniérés, le poif-
fon étant admirable en ce pais-çi.
Cinq ou fix femmes , qui demeu-
roicnt dans ce jardin, nous y regale-
rent bien , Sc nous ne manquâmes
pas de leur en marquer notre recon-
noiflance ; enfuite dequoi nous retournâmes
à notre Caravanferai, Sc
vîmes beaucoup de perdrix fur les
montagnes, mais trop éloignées pour
en pouvoir profiter.
Nous continuâmes notre route le
vingt-quatrième, Sc avançâmes quatre
lieues jufqu’au village de Gom-
bes-Lala , où il n’y a que peu de
maifons ; mais en échange nous trouvâmes
beaucoup de daims dans les
montagnes, fans en pouvoir approcher.
Nous nous en confolâmes,
aiant rencontré des païfans fous des
tentes, qui nous apportèrent de bon
beurre frais, du lait , des oeufs &
i 7°S-
19 . Juip.
des poulets, dont nous fîmes bonne
chere , & arrivâmes' à dix heures
du foir à Degerdoe, où nous fumes
obligez de paifer la nuit dans
un très-mechant Caravanferai, outre
que les habitans du lieu font rudes
& mal-honnêtes, étant privilégiez
, parce qu’ils font au fervice du
ï lo i , dont les chevaux paiiTent en
ce quartier-là. Ceux de Koskiefar,
qui en font à 7. lieues ne valent pas
mieux.
Le vingt-fixième nous pafiâmes la
meilleure partie de la journée & la
nuit à Poel-fakoe , où nous primes
beaucoup de poiifon, dans une petite
riviere , & entr’autres de très-
bonnes carpes. Comme il n’y a pas
de Caravanferai en ce lieu-là, nous
fumes obligez de nous feparer en
plufieurs bandes.
Nous continuâmes notre route le
j lendemain à 6. heures du matin, Sc
troui7o
f.
1 6 , JuilL