j-Q, qu’un linceul autour du corps,de-
' t / Dec. puis la ceinture jufques aux genoux,
& toùt le refte du corps nud. Les
femmes en ont un plus long en gui-
fe de jupe, de différentes couleurs,
avec une petite camifole de toile
. détachée par le bas. Les plus propres
èn ont deux , ’& de la dentelle
à celle de deffus. Lors qu’elles
fortent ou qu’elles vont à l’Églife,
ellès mettent des bas blancs avec
des mules brodées , mais elles font
nuds pieds dans la maifon, avec des
fandates de bois. Elles vont auffi tête
nue, les cheveux retrouffez par derrière
, avec Une petite chaîne d’or
autour du c o l, 8c un petit joyau
qui leur tombe fur le fein , Sc une
autre chaîne plus greffe qui def-
cendjufques fur la jupe. Elles ont de
plus, fur l’éparile gauche, une efpece
d ’écharpe blanche à fleurs, ou d’une
autre couleur , brochée d’or , qui
leur vient jufques aux genoux par
devant , 8c qui eft courte par der-
■ riere. Les manches de leur cami-
' foie leur defeendent-jufques au poi-l
■ g n e t, autour duquel elles qnt des
menotes d’or, ou de quelqu’autre
métal, comme pu le voit au num.
192. Il fc trouve parmi les plus
* De pa- confiderables, des * Mextietfes, qui
iés&eI-Par^ent kien Hollandois.
I iopeans. ' Cette Ile abonde en Elephans,
f 'ffiPs“ 'comme on l’a déjà obfervé. On en
prend- quelquefois , dans une féule
chaffe-, jufques à 200. dans des naf-
. fes d’ofier, dont les ailes s’étendent
âq. lieues de diffiance, 8c ceschaffes
fe font de trois en trois ans. La Compagnie
les envoyé à Coromandel Sc
à Surate , auffi-bien qu’en d’autres
lieu*, 8c tire des plus grosjufques i%oq.
à 2000. rix-dales , 8c des autres à *{.p«c.
proportion , félon qu’ils font pluS
ou moins avancés en âge.
L’arbre qui porte la canelle eft
le plus coniiderable de tous ceux ucaneHe,
qui croiffent dans cette Ile. L’huile
qu’il produit fort de fa fleur, 8c
devient épaiffe comme de la bouil-
lie: elle eft aufll blanche que le fuif
de chandelle, 8* n’a aucune odeur.
On dit que c’eft un bon remede
pour les engeleures. Mr. leFifcal
Mode eut la bonté de m’en faire un
préfent.
On tient que cette Ile de Ccilon, situation
du de Ceylan, que les habitans nom-
ment Lankaron 8c TmartJJim,. eft la
Taprobane^d&s Anciens. Elle eft
grande, prefque ronde, 8c fort fertile
, au fud-oueft des Indes Orientales,
au nord de la mer d’Inde, Si
au fud-eft de la côte de Coromandel,
fur le Golfe de Bengale. Il s'y trouve
7. differens Royaumes, dont celui
de Kandée eft le principal. Ses
plus confiderables villes font Kandée,
Columbo, Punte Gale, Zegom-
bo, Jaffnapatnam Sc Baticalo. .
Le premier jour de l’année 1706.
j ’allai en faire les complimens à
Monfieur le Commandant, qui me
reçut fort honnêtement;- Le troi-
fihme on reçut des lettres du Gouverneur
de Columbo-, avèç ordre dé
faire partir notre vaisfeaù fans autre
compagnie, quoique nous euf-
I fions fait partie avec deux autres
pour nous rendre enfëmble à Batavia:
N ous partîmes le cinquième
après avoir pris congé du Commandant.
C H A P I T R E L X I V .
Départ de Gaie. Ile c/’Engano. Côte de Zillabar. Détroit de
■ la Sonde. Arrivée a Batavia. Civilité du General des Indes. ■
1706 T B me rendis à bord le Jïxieme
o!]mô. J Janvier, fur les 6. heures du matin.
Le Fifcàl y vint faire la revue
Départ de l’équipage, enfuite deqùoinous
de Gale, jev^més l’ancre, le vènt étant au
nord-nord-ouëft , Sc le Fifcal s’eii
retourna à la ville. Nous fîmes d’abord
route au fud , 8c puis aù fud
fur eft avec un vent favorable, qui
changea pendant la n u it, 8c puis
s'abbatit tout’ à.coup. Le lendemain
fur le midi nous perdîmes de
V v 3 vue