j - 0 - contre terre; mais le vent s’étant\ & plufieurs autres, les uns bleus , 1707.
19, Sept élevé à l’eft no.us remit à flot, & j les. autres rouges & blancs comme tj.Sept.;
nous pouffa cle l'autre coté de la les nôtres 5 & quelques-uns a deux
rivicre., où nous jettames 1 ancre, aigles , qui font les armes de. fa
& y reliâmes jufques à 8. heures du Majefté Czarienne. Nous appro-
matin , que nous déployâmes nos châmes de terre pour lailfer paflfer
voiles-avec un vent favorable, ac- cette petite flotte, qui faifoit un
• cômpagnez d’une feule barque, les tres-bel effet, & fut laquelle il y
deux autres aiant pris les devants, avoit plufieurs femmes. L ’Ambaf.
Sur le midi nous trouvâmes un fadeur envoya quelques melons
autre <*olfe à l’oueft de la riviere, d’eau à Monlieur le Gouverneur,
gc vimes a terre quelques marchan- qui l’en fit remercier par des per-
difes, que les pirates', qui les' a- fonnes de fa fuite, qui fe rendirent
voient enlevées de la barque, dont à notre, bord, dans- une chaloupi
on a parlé, n’avoient.pu emporter.
Nous vimes enfuite deux barques
à rames, que nous primes d’abord
pour des pirates; mais c’étoientdes
pêcheurs. -
Vers le foir, il paffa à cote de
nous une autre barque, venant de
Saratof, laquelle étoit partie avant
nous a Aftracan, ou clic s enretour-
noit. Nous rencontrâmes enfuite
le Gouverneur A'Jpacan, Pierre
Matfewitz Apraxim. Ce Seigneur
étoit accompagne d une trentaine
de barques, entre lefquelles il y en
avoit 7. grandes. La fienne etoit
¡couverte de drap rouge & ornée de
banderoles , avec deux pavillons
blancs, à la poupe & fur la hune,
faite à la Hollandoife. On voit cette
flotte au num. 242. fans voiles,
parce que le vent étoit contraire
lors qu’elle paffa à côté de nous.
On trouve en cet endroit une
montagne platte fur le fommet,
qu’on appelle la montagne des voleurs
, parce qu’elle, leur fervoit
autrefois de retraite. Enfin le vent
nous aiant favorifé pendant quelque,
tems, nous arrivâmes le vingt,
huitième à Saratof, où nous débarquâmes
avec plaifir,.étant fort.fatiguez
de. notre voyage, & allâmes
loger dans les quartiers qui nous
furent afiignez par le Gouverneur
I de la place.
C h a p i t r e L X X X V V
Civilité du Gouverneur de Saratof. Maniéré de vivre des Calmu-
ques. Départ de Saratof. Arrivée d Petroskie, d Pinfe, Inféré
, Troitskie , Dimik , Kasjemo , Wolodimer, & d
Mofcou.
T E jour d’après mon arrivée j’ai- 1 voya inviter chez lui parfonlnter-
■*-' lai rendre mes devoirs auGou-1 prete, & je le priai de me permettre
de pafler de l’autre côté de la
riviere des Calmuques, à quoi il '
confentit fur le champ, & me fit
donner une barque pour cela. Jecalrr.®
trouvai le rivage couvert de ces îues-
gens-là, hommes & femmes, & celui
de la ville étoit bordé, de même
de Ruffiens, pourvus de toutes' .:
fortes de provifions, de ris, de.pain
&c ; de toile , de petits coffres,
de
verneur, & lui fis préfent de quelques
melons d ’eau, que j’avois apporté
d'Aftracan, & lui rendis les
lettres que j ’avois pour lui, en le
priant de me faire donner les cho-
Honnê- fes necèflaires pour me rendre à
Gouver“ M°fcoW Par terre., ce qu’il m’ac-
neTr'dc” corde de la manier.e du monde la
Saratof. pius obligeante , y ajoutant mille
honnêtetez. Le lendemain il m’en