703. & 48. de haut, pourvue de quatre
N o v . murailles en talus, fans degrés , &
dont l’entrée eft bouchée de décombres.
L ’épaifleur des murailles eft
d’une brafle , & la defcente, prife
obliquement, d’une brafle & demie.
Eniuite elles font un grand talus,
& entrent auflï avant dans la
terre, qu’elles font élevées au def-
fus de fa füperficie, où cette pyramide
eft unie & ronde. On en voit le
dedans par de certains trous, fans
y pouvoir entrer ,ce qui paroit d’autant
plus extraordinaire, qu’il fem-
ble que cela ait été fait à deflein.
Au refte il y a de l’apparence que
t ’eft un monument. La reprefen-
tationi s’en trouve au nom* 6 3. On
trouve d’autres ruines- à la droite de
cette pyramide , & entr’autres celles
d’une petite chapelléi La muraille
ruinée de la ville s’étend aflez
loin: au delà de ces mazures y mais
on a peine'à y rienreconnoitre. Cependant,
en retournant vers la ville
, on yoitpà !2-. ou. 300. pas1 dé la
pyramid'éy une partie plus entiere
de cette mitraille, flanquée de tours
rondes "fort endommà’géesi Elles
font au nombre de iovont environ I,
40. pieds 'dehaùty&font fortépaif-
fes pari eh-bas. On les voit au num.
64. avec les ruinesd’uneporte,qui
avoit cinq pas de profondeur & au-
tant de largeur, & la muraille avoit
la même épaiflfeur. Toits les autres
bitimens font de terre, d’argile,Sè
de petites' pierres fechées au foleil,
Quantàmoi, quoi que je n’ayeja-
mais vû d'anciens bâtimens de cette'
nature, je ne; lâiffe pas d’être pcr-
fuadé' que ce font des ruines de l’an-
ciénne ville, parce que les anciens
font mention de femblablés bâtimens
de terre fechée au foleil, .&
d’une cfpêcê de chaux faite d’argile;
Les-Hiftoriens facrés marquent
aufli, que les architeftes de la tour
dé Babel 4 y employèrent de fem-
. blable terre au lieu de pierre , & de
l’argile au lieu de chaux. Cela eft
d’autant plus naturel en de païsd’à,
que le foleil y eft fort ardent, &
par-confëquent que la-terre1 s’ÿ ‘ fe-
che & s’y Convertit facilement en
pierre. Il me femble même qu’on a
mêlé de la paille coupée,avec cet-I7ô,
te terre, pour la faire mieux lier. 8. Noy»
On y bâtit encore aujourd’hui de
la même maniéré, & on voit pat
toute la Perfe de cette terre fechée
au foleil, & de l’argile, dont on
fait de la chaux. Aufli les maifonsNegti-
y font-elles aflez chetives, & n’y|jen£ack*
durent guere, outre qu’on ne prend
aucun foin de les repareri
De là , je me rendis à la cam-Vrofil
pagne, au nord-oueft de • la ville, Ia ' “**•
où il ri’-y -a point de hauteurs, &
d’où je fis le profil qu’on trouve au
nuirn 65. La lettre A. y defigne là
grande mofquée nommée Matfama.
Bï celle des Rois, C.-Le Pont. D;
La-- Mofquée du grand bâtiment.
E. Les deux principales colomnes '
du bâtiment, dont on a parlé. On
voit dans ce profil comment les autres
colomnes font feparées les unes
dës autres. -
Nous partîmes de Com le huitième
de Novembre, une heure avant
jour,- & paflames à côté de la vieille
muraille, -& travërfamés enfùitë
une plaine remplie de villages, A
une lieuë de là , nous" vimes deux
grandes tours ruinées. Nous paf-
fâmes la journée à un village, où il
y avoit un beau ruifleau d’eau claire,
à trois lieues de la ville au fudj
& à uüe lieuë de là, noiis vîmes les
ruines d’un ancien bâtiment quarré,
dont les muraillesétoient fort épaif-
fes. On dit que c’étoit anciennement
une fbrterefle. .1 1 y en a-un
autre à côté de celui-cï,qui a plu-
fieurs appartemens. A une lieuë 8c
demie de là , nous vîmes uii grand
jardin, ceint d’une haute muraille
quarrée. -Sur les huit heures nous
entrâmes dans une.plaine pierreufe,
qui:a de haütes montagnes à droi-'
te , & des Villages de tous côtés;
Le neuvième nous nous fepôfâmes à
Celui de Sinjin à -7, liéitès de l’endroit,
où nous avions palîé la nuit.
Ce village eft aflez grand, & on y
trouve plufiéurs hâtimétns fit de's Caravanier
aiê ruinés, Noüs en parti-’
mès à deux heures du matin ,- 8c
rencontrâmes, à la pointé du jour,
plufiéurs voyageurs, dans un quartier
rempli d’arbres, & bien culti-
Z 3 vê.