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trouvâmes , à la fortie du village,avec 5. pointes, comme la fleur des 1705.
deux coureurs de ia Compagnie ,j grenadiers , aiant quelques petites iÇ . JuilL
feuilles à la tig e; laquelle s’élève un
¡¡Bût
Krefteur qui venoicnt de Garnron Sc portoient
de Gam- £ Ifpahan la nouvelle de la. mort de.
™V-. Mr.. JVfçhelman Directeur des affaires
de la Compagnie en cette ville,
peu plus que la précédente.; fes cloches
où il étoit decedé, le 6- de ce mois,
d’une fievre violente , qui l’avoir\
emporté en deux jours. Cette nouvelle
furprit 8c donna beaucoup de
chagrin à Mr. Kajteleinde crainte
que ce contre-tems n’apportât du
retardement à fon voyage de Batavia.
Il ordonna à ces coureurs de
retourner avec lui à Koskiefar, à 3.
lieues delà, pour lui donner le tems
d’examiner les lettres dont, ils é-
toient chargez. Ces nouvelles agitèrent
tellement fon efprit, qu’il ne
put fermer l’oeil toute la nuit, &
nous. ôtèrent tout le plaiiïr que nous
avions efperé dans là fuite de notre
voyage; craignant avec raifon que
cette mort ne,!’Obligeât à relier quelque
téms à Gamran , pour y veiller
aux affaires de la Compagnie.
I l écrivit le lendemain à Ifpahan 8c
à Gamron , mais il différa l ’envoi de
la lettre dèitinée pour ce dernier
lieu , dans la penfée. qu’il pourroit
. bien rencontrer un fécond coureur ,
comme cela arriva en effet.
- Nous ne laiffàmes pas de continuer
notre voyage, & traverfâmes
une plaine remplie de monde, de
gibier & de bétail, 8c fur. tout de
troupeaux de moutons 8c de chèvres
; 8c après avoir encore traverfé
de hautes montagnes, nous arrivâmes^
à AJfû-pas, où il y a un bon Ca-
ravmferai.
Plante de H me levai de bon matin Sc trou-
Mldroen. vai dans ce village une plante toute
flétrie , chofe extraordinaire au
milieu de l’été : on la nomme Ma-
droen, 8c elle s’élève deux pieds au-
deffus de la terre, avec plulieurs petites
branches fort courtes ,■ 8c près à
près , 8c eft remplie de petits boutons
jaunâtres par le haut, comme on
le voit à la lettre A , au num. 180.
On en diftile une liqueur, qui a la
force du gingembre, dont la plante
même a l’odeur, toute feche qu’elle
foit.J’en trouvai une autre à petites
cloches, qui fe renverfent par le haut.
font remplies d’une greffe fe- •
mence prefque noire, contenue dans
une écoffe, qui a la forme d’un
gland. Les habitans n’en fanent,pas
le nom, 8c difent feulement que la
femence en caufe une efpece de vertige.
Elle eft reprefentée à la lettre
B. Je trouvai un peu plus haut du
froment d’EJpagne fauyage, lequel Froment
eft d’un beau rouee, lors qu’il eft LEÎ?1'! - . ° H H ...gnefaaparraitement
mur, 8cvert lorsqur i v a g e .
ne l’eft pas. J ’en ai fait l’experien-
Ce, 8c on le trouvera à la lettre C.
fans feuilles ; elles ne différent cependant
, nullement de celles du froment
d’EJpagne. Au relie celui-ci
eft fi chaud 8c lî allongent qu’on
ne fauroit le fouffrir à la bouche.
Les fruits de ces 3. plantes fontre-
préfentez d’après nature. Ilyavoit
un peu plus avant des terébinthes, Arbres
dont les païfans recueillent lagom-de T
me avec foin, pour la vendre à If- bentll“ic‘
pahan. Soufrait, quiconfifte en
de petits boutons verts, fe marine,
8ç on s’en fert enfuite en guife de câpres,
On en voit une branche au
num. 181. 8c à côté une fleur blanche,
nommée Goel-naframe, dont la
plante s’élève affez haut, 8c produit
plulieurs branches , marquetées de
jaune 8c de rouge en dedans.
Nous eûmes une greffe tempête
ce jour-là, dont nous ne fumes pourtant
pas fort incommodez , 8c fur
tout de la pouffiere, aiant le venta
dos, 8c étant dans une grande plaine
arrofée de plulieurs canaux, 8c
remplie de marécages, 8c dejoncs.
Il s’y trouve une prodigieufe quantité
de fangliers , qui s’atrouppent
par centaines, 8c détruifent toutes
les femences 8c les fruits de la terre
jufques à l’entrée des villages. Les AbotU
habitans croiant remedier à ce def- s
ordre, mirent le feu à tous les joncs, ‘
qui leur fervent de retraite , 8c en
detruilirent plus de 50. de cette maniéré.
Mais ceux qui échapérent
aux flammes, fe répandirent de telle
maniéré de tous côtez , que les
habitans même furent obligez de
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