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le racrocher, dont je fus affez furs.
Juiü. pris Paiant bien recompenfé de fa
peine la première fois. Ses cheveux
6r la barbe étoient cordonnez , cet
homme ne s’étant jamais fervi de
peigne. 11 eft reprefenté au num.
3* - ■
On m’apporta quelques petits a-
Ammaux . r r . . A - , £■ de Ruffic. uimaux appeliez Born-aoeskie , que
j ’achetai, à deflein de les tranfporter
en Hollande -, mais je n’en pus
conferver qu’un des plus Vieux.-Ces
animaux-là reffemblerit allez aux
ï écureuils; mais ils font plus petits,
•gris & marquez de taches brunes.
Ils aiment fort les framboifes &
mangent aulli du pain , des noifettes,
qu’ils caffent plaifamment,
■aiant lès dents fort pointues.
Le vingt-cinquième il arriva un
yaifleau Hollandais , pourvu d’un
•'paffeport François fur lequel je redblus
d’achever mon voyage. -
Le treizième Août j’allai féliciter
■Monf. le Gouverneur fur- la bonne
nouvelle, qu’on reçutencetems-là,
- de la défaite de quelques rebelles,
qui avoient voulu furprendre la forterelfe
d’Afoph: mais le Gouverneur
de cette ville , les aiant défaits & 1708.
difperfez , ils .fe faifirent de leur 13. Août;
chef Bolowien, qui fe tua; enfuite
dequoî ils fe rendirent à difcretion
& apportèrent fa tête à ce Gouverneur.
Quelques jours après je priai le
Prince de Galützm de me permettre
d’embarquer mes hardes fans
qu’on les vilitât, à quoi il confen-
tit de bonne grâce , & me donna
même un écrit de fa main pour empêcher
qu’on ne les examinât au
Nouveau Dwinko.
Ce Seigneur eft un homme d’honneur
& de mérité, fort eftimé parmi
les étrangers. 11 a été autrefois
Ambalfadeür à la Cour Impériale,
dont il a pris toutes les maniérés,
& entend très-bien le Latin &c Y A llemand.
On reçut, avant mon départ, la
nouvelle de la viftoire remportée
par les Alliez , fur lés François à
Qudenarde, & la confirmation de
l’arrivée des vaifleaux de tranf-
port, ce qui caufa une joie univer-
felle.
<3 . H A P I T R E X Ç >
Départ J’Archangel. Château du Nouveau Dwinko. Montagne
de Poots-fioert. Cap du Nord. IJles d Inge ér de Surooy.
Arrivée a Amfterdam & a la Haye. Conclujton.
I Cependant les vents contraires
nous arrêtèrent jufques au vingt-
\Jixiime. Erifüite nous allâmes mouil-
11er à côté dé 3. vaifseaux de/gUerre
Ruffiens, de 18. & de 12. pièces dé
canon. Le vingt-huitième'il.é’y en
rendit 3. autres , & le lendemain
nous vîmes arriver une flotte d’environ
Départ T E vingt - troijième Aoû t, je me
d’Ar- L-. ren(^jS à. bord du vaiffeau qui
changcl. .¿evoj,. me COnduire en Hollande, &
nous parvînmes en peu de tems au
Château du Nouveau Dwinko , où
nous mouillâmes l’ancre en attendant
qu’on eut examiné nos pafle-
■ ports,. & qu’on nous eut permis de
palier outre! Sur les trois heures,
on arbora le pavillon du Château,
qui eft le lignai pour le départ des
vaifleaux.' Il y a Un pont de Bois
fur la rivière avec un pont levis,
fous lequel deux vaifséAux peuvent
pafser à la Lois. J ’ydeflinai leChâ-
Teau, commé-il paroit ici1.
150. vaifseaux marchands,
fous l’efcorte dé 9. vaifseaux de
guerre,5. Anglois, 3. Hollandois&ç
i. Hambourgeois. Elle étôîtcompo-
fée de 68. vaifseaux Anglôipj 50.
Hollandois , 18. Hambourgeois , 3.
Danois, & d’un Mofcovite , venant
de l’IJle aux Ours, chargé de lard,
de