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 13.  N o v . 
 Caffés. 
 Caravanferais* 
 * Placés 
 Publiques. 
   s 
 Mofquéés;. 
 de viandes  prêtes,  rôties ou bouillies  
 Moulins,  
 maifons  
 &  viUa-  
 gcs. 
 ;  de  boulangers,,  de  fruitiers  
 8cc.  châque boutique occupant une  
 voûte,  &  le  tout  avec un  ordre 8c  
 une propreté  charmante.  Ce  Baz 
 a r ,  au  milieu  duquel  on  trouve  
 la monnoye,  traverfe toute la ville  
 d’une porte  à l’autre.  Il y  enaplu-  
 fieurs  autres  à  côté  de celui-ci,entre  
 lefquels il s’en  trouve  un,  qui  
 eft  aùili  fermé Sc a  des  portés,'  où  
 l’on vend des  draps  $c  toutes fortes  
 d’étofes  de  foie 8cc.  I l y en a un autre  
 affeâé  aux  teinturiers  de foie,  
 où  l’on  voit  des  couleurs  admirables. 
   Ces Bazars font  fi bien  couverts  
 qu’on-  y  eft  toujours  a 1 abri  
 maifons  à  3000.,divifées  en  trois ¿703.  
 quartiers ,  de  1000.  maifons  ehâ- 1^. n0v.  
 cun.  Il y  a outre cela  60. villages  
 fous  la jurifdiôtion  de  cette ville. 
 On trouve  à Fien J ' une  Maifon pohiainè  
 Royale,avec une fontaine,faite,  à«“ " ;  
 ce  qu’on d i t ,  fous  le regne  de Su-  
 lemoen ,  dont l’eau fort d’une  haute  
 de  la  pluie ,  Sc  les  Gaffes  y  font  
 remplis  de  perfomies  qui  fument.  
 Les  Car avancerais  font,  à  côté  de  
 ces Bazars,  Sc  on y entre par une  
 grande  porte  Voûtée:  il y en  a de  
 beaux  à deux étages,' avec  5. ou  6.  
 marches  devant  les  appartemens, 
 Sc  le nombre en eft confiderable  en  
 cette  ville, 'OÙ  fe  foht  la  plupart  
 des  étofes  de foie, d’or Si d’argent,  
 en  telle  abondance,  qU’on  y  employé  
 tous les jours  (bpt ballots  de  
 montagne,  nommée Rochi ’tSa-  
 hil,  Sc eft  conduite  à  Cachan par le  
 moyen  de  27. moulins  ,  conftruits  
 fous  le  regne  d’aîbas.  Celle  qui  
 vient  de  la  montagne  de  Demain  
 end  coule vers  Rei -Sc Thaharadri'. 
 On  lui  donne  le  nom  de îiviere  de  
 Dzadzjeraan,  Sc  elle va décharger  
 le  refte de fes  eaux  dans la mer Cap-  
 mienne.  On  Voit  cette-  montagne  
 lors qu’on  eft entre Com Sc Gachan. 
 foie,  qui. pefent  151a. livres.  Les  
 * Meydoens  y  font  petits ,  Sc  l’on  
 trouve  en  piufieurs  endroits de  la  
 ville des puits  femblables à celui du  
 jardin Royal ,doiit on a. parlé.  Les  
 Mofquées y ont des  tours allez élevées, 
   mais  peu  de  grands dômes,  
 Sc  ceux qui  s’y trouvent nefont pas  
 colorez.  Cette ville a  fept portes,  
 comme  il' a été dit ,  dont il y  en  a  
 toujours  dèux  de fermées,  Sc  plu-  
 fieurs Meydoens. 
 On y trouve du fruit 8c des fleurs  
 dans  toutes les  faifons  de  l’année,  
 Sc les fruits y  font bien plutôt mûrs  
 qu’en  aucun  autre  lieu  ,  de  forte  
 qu’on y vend au.printems  des melons, 
   du'raifin,  des  abricots,  des  
 mures, des  grenades Sc des concombres  
 Nous  partîmes  de  cette ville le  
 treizième,  deux  heures  avant jour, 
 8c traverfâmes une  plaine fablonneur  
 fe ,  aiant  pendant  quelques  lieues  
 des dunes peu élevées  à notre  gauche. 
 ,  8c  fur  tout des melons  d’eau  
 admirables.  On  dit  qù’il  y a  70.  
 aqueducs,  qui conduifent l’eau  en  
 cette  ville  &c  l’on  y  compte  120/  
 bains Sc un  grand-nombre deciter-  
 nes,  où  l’on  defeend par  piufieurs  
 marches.  Le  nombre des moulins  
 s’y  moiite aufli  à  120.  Sc  celui des 
   Nous  fîmes  ilx lieues  cejour-  
 là ,  & après  nous  être repofés  nous  
 continuâmes  notre  voyage  à  deux  
 heures du matin, par la même plaine,  
 bordée de montagnes,  couvertes dé  
 neige  à droite.  Nous-parvînmes à  
 l’extrémité  de  la  plus  haute  à  la  
 pointe  du jour,  8c  traverfâmes une  
 riviere entre les  autres  ,  Sc  enfuite  
 une plaine,  au bout de laquelle nous  
 apperçûmes un village,  Sc piufieurs  
 autres entre les montagnes.  Après  
 une traite de 7.  lieuè's  nous  arrivâmes  
 au  village de Ghor,  à une lieuë  
 de  la petite ville  de Nathans.  Ce  
 village eft  charmant  :  on  en trouvera  
 la reprefentation  au  num.  67: 
 Il relîemble  de  loin  à unefortereffé  
 étant bâti  fur une éminence, à côté  
 1 de laquelle  ,  oii  voit  à gauche une  
 petite mofquée,  8c un pais  qui  s’étend  
 à  perte de Vue. 
 Nous  en  partîmes  deux  heures  
 avant jour,  Sc parvînmes  für  les  f i   
 heures dans  une grande plaine,  où  
 il  y  avoit  5.  ou  6.  villages  à côté  
 les uns des autres ,  8c  deux beaux  
 jardins, dont le dernier, ceint d'une ^ . jg  
 bonne mitraille, a urie  demi lieuë  de Roy,i.  
 tour,  8c uil colombier  affez  fingu-  
 lier,  dont on parlera  dans la  fuite. 
 Il y a une gtande maifon  à côté de 
 eé