d e c o :r n e i e i e l e b r u n .
ÏJ04 encore 19. colornnes en affiete à
5 . No ï . Heure qu’il quant à l'autre,
m o n ta :
gncs
■on en pourra juger par l'examen du
deïïein que j ’en ai fait.
Le bourg de Mier-chas-koen, qui
eftle plus proche de ces ruines,eft af-
,fez grand & pourvu de pluiieurs bazars
$ où l’on trouvctoutesfortes de
provifions & de fruits,:. ôc fur tout
: desmelons,desraifins, desoranges,
des citrons, des grenades &c.
ï^ffèàiix Jetrduvaiaufli en ce quartier-là,
dan s l e s 1 outre les oifeaux dont j’ai déjà parlé,
4. ou 5.1 ortes de petits oileaux, qui
fe tiennent conftamment dans ces
ruines 8c dans la montagne, 8c qui
font un ramage le plus agreable du
monde, Le chant du plus grand ap-
. proche fort de celui du roffignol, I l
y en a qui font prefque noirs, d’autres
qui.ont la tête 8c le corps marqueté,
de la groifeur d’une hirondelle
5 d’aütres plus petits & de couleurs
différentes, jaunâtres, gris, &
de tout blancs, qui ont la forme d’un
pinçon. Je n’aurois pas manqué d’en
tirer quelques-uns, pour l’es dèfïïner
enfuite, fi l’ardeur quff m’animoit
pour l’examen des chofes, que je
voulois favoir à fond me l’eût permis.
Je rencontrais quelquefois des
renards, mais ils n’approchoient pas
à la portée du fùfil.
On trouve à deux lieues de ces
ruines, un lieu nommé Naxi-Rujlan-,
mais il faut faire uri grand tour pour
y parvenir, à caufe d’une riviere qui
traverfe le pais,laquelle on ne fauroit
paffer que fur un certain pont,qui eft
aflez éloigné, ôc que la plaine eft
coupée de plufieurs petits canaux.
Je trouvai en ce lieu-là , quatre
tombeaux, de perfonnes de confédération
entre les anciens .P«yè.r, prefque
femblables à ceux de Perfepolis,
à la referve qu’ils font taillez beaucoup
plus haut dans le roc : auffi n’en
fauroit-on approcher qu’à l’aide de
quelques cordes. Ce lieu-là eft ain-
fi nommé d’après Ruftan, dont on
voit la figure, qu’on y a taillée pour
en conferver a jamais la mémoire.
On dit que c’étoit un puiffant Prince
d’une grandeur demefurée , qui
avoitpo.coudées de haut, 8c qui a
vécu n 13.années.
T om . II. I
281
. Ces tombeaux, qui s’étendent en r 7o .
montant fur un rocher efearpé, com- 9. Nor.
mencentài8.piedsdurezde chauf- ^om'
fée, ôc s’élèvent , quatre fois plusb” UX'
hau t , autant qu’on en peu t j uger à la
vue, 8c le rocher une fois plus haut
que les tombeaux, qui ont 60. pieds
de large au milieu. >11 y a fous chaque
tombeau une- table feparée,
remplie de grandes figures en bas
relief, fur deux defquelles on voit
encore;, quelques marques de cavaliers
combattant. On trouve de
plus entre ces tombeaux, trois autres
tables remplies* de figures, 6c
entr’autres de celle d’un homme à
cheval précédé de deux autres , 8c
fuivi d’une troifiènie prefqu’entiere-
ment efacé. Il y a auffi quelques
figures dans lefpace qui eft entre les
deux derniers ouvrages, & trois fous
le troifieme, dont il y eq a deux qui
fe donnent la main: celles-ci, dont
l’une eft une femme, font à demi enterrées.
On voit un édifice' quar-
re, vis-à-vis du premier tombeau,
lequel a 27. pieds de large.de chaque
coté, 6c qui eft encore plus éle-
une ouverture au nord, visa
vis du tombeau , où je grimpai a- ■
vec beaucoup de difficulté , 6c n’y
trouvai qu’un petit appartement
quarré, avec 4. fenêtres des deux cotez
, 6c plufieurs ouvertures en long.
Je m’aifis à côté de ce bâtiment au
fud, d’où jë fis le deflein de tou t l’ouvrage
, comme on le voit au num.
166.6c un des tombeaux en particulier
au num. 167.
Ces tom beaux occupent une étendue
de 280. pas, 6c le petitédificc
quarré, dont on vient de parler, eft
à 60. pas du premier. La figure de FiS',re,;
l’homme, qui eft à cheval entre les
deux tombeaux du milieu dans la
quatrième niche , a des cheveux à
notre maniéré , une couronne fur la
tête, 6c un bonnet pointu, qui parait
par-deffuS. Il eft habillé à la
Romaine , 6c a une grande épée au
côté, dont il tient la poignée de la
main gauche. Les jambes lui pendent
fort bas, 6c il donne la main
droite à une autre figure, qui eft à
pied devant lui. La troifiènie figure
a un genoux en terre , 6c ouvre
les