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o ponts qui defcendent des maifons | d'etacha 8c emporta toutes les gla- 1708:
J m° s veîs la riviere. La partie fepten-j ces de la riviere; Le quinzième iur i S.m*.
‘ trionale en eft marquée de la let- le foir il y eut une grande tempê-Greffe
tre B. & on voit plulieurs maifons te, accompagnée de tonnerre & d’é- ? '•
au delà ¿avec tine Eglife de pierre, clairs, qui renverfa plufieùrs toits,
Elle paroit plus de ce côté-là que | des portes & des cheminées, & dont
de l’autre ; auffi,peut-elle paffer pour la plupart des maifons de la ville
. une des plus belles villes délai?«/- furent endommagées.
fa ■ il s’y trouve un grand nombre Le trentième, les marchands An-
de marchands, & il s’y fait un de- g t o ,q u i m'avoient accompagné en
bit coniiderable de cuir, de fuif, \ Pologne, arrivèrent en cette ville,
de broffes & de toile : mais on ÿ 8c en repartirent la nuit même pour
admire fur tout la beauté des fem- |fe rendre à' Ar changé. Ils avoient
mes, qui furpaffent, à cet égard, |
toutes celles du pais.
Nous en parûmes à 2. heures a-
près midi, avançant toujours au
nord par des bois 5 enfuiteparplu-
iieurs villages, & allâmes paffer la
nuit à TVakfere, après une traite de
40. -werftes. Le vingt-fepticme nous
arrivâmes à Oegaskie-jam, à 30.
werftes de la couchée. Delà nous
eûmes'de très-méchans cheminsjuf-
Amvée à ques à TVologàa , où j’avois refolü
Wolog- qe refter ,jufques à ce que les rivières
fûffent navigables, pour me rendre
à A r changé par eau , Sç bien
beaucoup fouffert de la tempête,
qui avoit renverfé plufieurs de leurs
voitures.
Je deflinai des fenêtres de ma
chambre le cours de la riviere àe.TVo- c
logda à l’ouëft. On en trouve- VdIo'/
ra la reprefentation au num. 245 , da-
& une branche de cedre au num.
246. arbre affez commun en ce quartier
examiner le cours des rivieres entre
ces deux villes-là , parce que les
voyageurs n’en ont guère parlé.
Outre la beauté des rivieres , on
trouve en ce quartier-là de tres-
belles vues & d’agréables perfpefti-
ves. Il arriva en ce tems-là en cette
ville, 700. familles de Dorpat,
capitale de la Livonie, à deffeinde
s’y établir , auxquelles on affigna
des quartiers chez les Ruftïens. Ces
gens-là parurent le lendemain fur
la riviere pour s’y faire enregitrer,
Sc on apprit peu après, que la ville
de Dorpàt avoit été détruite
après leur départ. Les plus con-
fiderables 's’étoient rendus à Pe-
tersbourg par ordre de fa Majefté
Czarienne , 8c y devoient être fui-
vis de quelques marchands étrangers.
11 arriva enfuite 1700. des
habitans de Narva, qui devoient y
refter auffi jufqu’à nouvel ordre, &
quelques autres,faifant en tout 2700.
perfonnes.
Il commença à degeler à la fin
du mois à’A v r il, & il fit grand
vent le premier jour de Mai : cela
C p u rs du
là : j’en ai reprefenté les feuilles
& le fruit d’après nature. J’y en-
vis un d’une grandeur extraordinaire,
produit d’un pépin, 8c apporté ici
de Syberie, pais où ces arbres-là a-
bondent,8c où il s’en trouved’auiîl
grands que fur le mont Liban. Il
y en a auffi aux environs de Mof-
caw.
Quant à la riviere de Wologàa,
qu’on appelloit autrefois Naffon ,
elle a fa fource 100. werftes au-def-
fus de la ville de ce nom, dans un
grand marais entre le lac de Koe-
ben Sc le * lac blanc , 8c va fe de-'Bdoi«;
charger dans la Suchana , après a-
voir reçu les eaux de plufieurs
petites rivieres au-deffus de TVolog-
da. Cependant celles de cette ri- '
viere fe diffipent tellement en été,
qu’on la paffe quelquefois à fec
en fautant d-’un fable fur un autre.
Elle a environ 50. pas de large ici>
où il fetrouveplufieursautreseaux.
Le lac blanc n’en eft qu’ à 90. vierf-
tes 8c eft rempli de bon poiffon,fa-
voir de Soedakes, de Sterlet tes, de
perches 8c d’éperlans d’une blancheur
extraordinaire, ce qui a fait
donner à ce lac le nom de blanc.
Il fe trouve au contraire, un autre
lac à 50. -werftes de cetce ville, au
nord-ouëft , lequel s’étend jufques
à. Kargapol, 8c va fe jeteer dans la -
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