1704 f l’oueft 3 une façade, qui a 5 5. pieds-
9: NoVC de long, fins compter les côtés de'
l’efcalier, où le mur eft plus-bas,
Sc n’a que 2. piëtfs Sc 7. pouces de
haut , au- deffus du rez de chauffée.
Le terfainqui eft à l’eft eft plus élevé
que les murs1de côté, 8e.eft auflî
à peu; près quarré en dedans, aiant
54. pieds 8c demi d’un côté, & 53.
^é'dëmï dé l’autre, avec une grande
col-ine ’de fable au milieu. Les
plus grands décès portiquesont 5.
p ieds de large & 5. pieds & 2. ponces
de profondeur. La muraille a 3.
pieds d’épaiffeur & 22. à 23. dehau-
teurjufques à la corniéhe.Ôn nefau-
roit concevoir comment les pierres
corne au front & des ailes fur le
corps. Les mémes reprefenta-tions
fe trouvent fous le portique qui eft
au nord, àlareferve qu’il.y a , an
lieu du daim , un véritable lion,
que l’homme tient par la- crinicre.
Ces deux figurcs-là font en terre
jufqu’à demi jambe. On voit des
deux côtez du portique qui eft au
fud-j un homme avec un ornement
de tête en guife de ¡couronne, accompagné
de deux femmes, dont
l’une lui tient un parafol au deffus
de la tête, & l’autre a un certain
ornement à la main; 6c au deffus
de ce portique en dedans, trois ni
£--- ----c-h-e--s -d-i-f-f-é-re--n-t-e-s- r-e-m--p--li-e-s- udoe ccaarraatc,-
de côté y ont été jointes aux plus tercs. Il y a fur les pilaftresdu pre
petites, ni comment on y mon-tôit,
parce qu’il n’en paroit pas la moindre
trace; ni s’il y a eu une arcade
au deffus. Auffi ne fauroit-on comprendre
à quoi cela a fervi. Peut-
être qu’il y avoit une loge royale.
On trouve au nord deux portiques
6c trois niches ou fenêtres murées,
6c au fud un portique 8c quatre
fenêtres ouvertes,lefquelles ont
chacune 5. pieds 8c 9; pouces de
large; n . pieds de hauteuraVee la
corniche, 8c la profondeur des
grands portiques. II y a (jeux autres
portiques, qui ne font point
couverts, à l’oueft, 'àvéc deux ouvertures
, 6c un troifième à f eft avec
trois niches ou fenêtres murées1. -Six
de ces ouvertürdsafdjft fans1 corniches,
6c il n’en refte qu’u'nè demie
à l’eft, 8c l’on voit, de part 6c d’autre,
fous les deux portiques, qui
font au nord, la figuré d’un homme
8c celles de deux femmes juf-
ques aux genoux, les jambes en é-
tant couvertes de terre ; 6c fous un
de ceux , qui font à ffoueft, un
homme combattant contre un taureau
, qui a une cSIne au front, laquelle
il tient de la main gauche,
pendant qu’il lui enfonce de la droite
un grand poignard dans le ventre:
de l’autrë côté il lui tient la
corne de la droite, 8c enfonce le
poignard de la gauche. Il y a dans
le fécond portique une figure d’homme
femblable, avec un daim,lequel
réffemble affez à un lion, aiant une
mier portique, qui font-fortis de
leur place, 6c qu’on trouve à côté
de l’efcalier, dont on a parlé cf-dè-
vant, deux- hommes tenant châcun
une lance1 l’un des deux mains,
8c l’autre de la- gauche ; mais il
n’y en a qu’un entier. On trouve
derrière cet édificè-ci ,un autre bâtiment
, à peu près ’femblable, mais
plus long de 38. pieds ; avec Une
niche ou fenêtre bouchée 8c une autre
ouverte; 8c deux pierres élevées
à- droite 8c à gauche,dont celléqui
eft à l’eft eft rompue ; 6c l’autre qui
eft à l’oueft a encore-2 8. pieds de
haut, 6c parôît toute d’une pièce,
aiant 3. pieds’8c' 7. pouces; de largeur
, 8c 5. pieds 4. pouces d’épaiffeur.
Il y a fur le haut de cette pierre
, trois niches'qu tables' feparéeS,
remplies de caraâreres, 8c unequa-
trième au deffous, qui femble avoir
été-taillée après les autres. On en
trouve de femblables dans les niches
ou fenêtres dont on vient de parler ;
8c à l’entour, comme fur la pierre
élevée ; aulîi bien que fous quelques-
uns des portiques1, dont les pilaf,
très font d’une feule pierre, comme
les corniches. Les niches ou fenêtres
desjnurailles,font auffi taillées
d’une feule pierre, 6c il y a
au fud de ces fenêtres, deux rampes
d’efcalier , l’une à l ’eft 8c
l’autre à l’ouéft , dont il refte,
comme du précèdent, les 5. marches
les plus ‘élevées ; 8c fur les
allés, auffi bien que fur le mur qui
les
1704.
o.-Not»
D E C 0 i; R. If? E .I L L E L E B R U N. 267
1704.12s fepare, de petites figures 8c des fervi qu’à conduire les eaux , tant
9. Nov. feuillages, en partie fous terre. A
100. pieds de là, au fud, on trouve
les dernieres ruines de ces fameux
édifices, qui confiftent auffi la plupart
en portiques 8c en enclos’; 8c
entre ces .ruines-ci 8c les autres
dont on vient de parler, un autre
efcalier démoli , à deux rampes
au nord 8c au fud , dont il refte
encore les 7. marches les plus élevées.
Il étoit auffi. orné de - .fie
gures 8c de feuillages. Il y a
à l’eft de cet efcalier des paffa-
Paffages ges fouterrains, où perfonne n’ofe
fouter- entrer,, quoi qu’on dife qu’ils contiennent
de grands trefors, parce
qu’on eft perfùadé que pour peu
qu’on avance dedans la lumière
s’éreint. d’elle - même. . flela ne
m’empêcha pas d’en faire ffépréu-
ve accompagné. d’un Perfan re-
J,3folu.
Ou y defeend entre les rochers ,
8c l’on y trouvedeulÇjchemins : nous
prîmes; celui qui conduit à l’eft,
que nous trouvâmes élevé de 6.
pieds, 8c large de 2. 8c de 4. pouces
à l’entrée, 8c un,-peu plus avant
d’un pied 8c. de 7.; à ,8c pouces, A-
près avoir avancé 26, pas , nous
trouvâmes la voûte fi baffe qudlfallut
en traverfer iq. fur le ventre,
enfuite dequoi elle a la hauteur precedente;
mais nous donnâmes contre.
le rocher après, avoir fait- encore
quelques pas, 8c je trouvai qu’il
n’y avoit qu’un conduit étroit qui
s’étendoit plus avant,. lequel il é-
toit impoffïble de traverfer, 8c qui
avoit apparemment fervi autrefois
à l’écoulement des eaux. Après ê-
tre retourné à l’endroit où nous é-
tionsdefeendus, j ’enfilai le paffa-
, ge qui eft à l’ôuëft , 8c y trouvai
un chemin qui conduit au nord,
mais trop bas pour y pouvoir paffer
même fur le ventre; outre que l’humidité
du terrain ne l’auroit pas permis
, quand il ailroit été plus élevé..
Cela nous obligea à retourner
fur nos pas, fans que notre lumière
fe fût éteinte, 8c fans avoir trouvé
le trefor, qu’on prétend, qui eft caché
dans ce fouterrain. Auffi y a-
t-il bién de l’apparence , qu’il, n’a
T o m. II.
1704.
à caufe de fon peu de hauteur, qu’à 9. Nov.
caufe,qu’on n’y trouve aucune cellule
, ni aucuns veftiges de petits
autels, ou de chofes pareilles, qui
pûffent faire juger , qu’il ait fervi
autrefois à des ufages facrez, comme
il s’en trouve en Italie, 8c en
plufieurs autres lieux.
L ’autre Edifice, dont- on vient Edifice
de parler, a 160. pieds d’éren-aul“ .
duëtffdù nord/au fud M 8c 191Î
de l ’eft à l’oueft. Il en paroît encore
10. portiques ruinez, 7, fenêtres
,8c 40. enclos', où il y a
eu des bâtimens,' dont on voit encore
les foudemens , 8c des bafés
rondes au milieu, fur lefquelles il
y a eu des colomnes, au nombre de
36, en fix rangs;: ces pierres ont 3 .
pieds 8c 5. pouces de diametre, Tout
le terrain y eft couvert de grandes
pierres fous lefquelles il y avoit autrefois
des aqueducs. On voit-ff
l ’entrée de ce bâtiment deux pierres
élevées , comme au precedent,
fur. lefquelles il y a encore des ca-
rafteres vifibles."
Il y avoit un autreEdificeà-l’ôîi-
eft de 1a-façade de celui-ci, lequel
eft entièrement détruit , 8c dont il
ne. refte qu’une place-quarrëe, vis-
à-vis des portiques dont on vient de
parler, 8c dont la muraille a encore
près de deux pieds de hauteur au-
deffus du rez de chauffée. On voit
auffi le long de cette muraille ; le
haut des figures, dont elle étoit Ornée
, lefquelles avoient chacune u-
ne lance ,8 c n’étoient guère moins
grandes; que nature. Le terrain
qu’elle enferme ne contient plus
rien que quelques pierres rondes,
qui ont fervi de bafes à des colôm-
nes de la groffeur des précédentes,
à n . pieds de diftanCë les unes des
autres. Il me femble qu’il yen à
eu 36. Il y a une grande coline de
fable- devant ce dernier édifice,
laquelle-..regne le long des portiques
, avec plufieurs monceaux
de pierre. On trouve à côté :dé
Ce9 dernieres ruines ,- à l’e f t l e s
débris d’un bel efcalier , femblable
à celui du-'mur de la façade ÿ lequel
a 60. pieds. de long , 8c à lai
M m 2 par