1706. beaucoup de civilité ; 8c fur tout
Hoogkamer
1/ m fi
A G
I fort
mon ancien ann Mr.
E S
agréablement. & lui fis voir 1 yo6-
une partie des-deifeins que j ’a-vois 30> Marsj
autrefois Ambaffadeur à la Cour de faits en Perfe dont il parut très-
Sauvages
du/fucL
Perfe, comme il a été d it, & alors
Vice-Prefident du Confeildejufti-
ce, avec lequel je renouai mon ancienne
amitié.
Quelques jours après,j’allai rendre
vifite à Mr. de Roi Major delà
Citadelle. J ’y trouvai 4. hommes,
que le vaiifeau nommé le Pinçon,
fatisfait, & je retournai fur le foir
a Batavia , d’où partit le trentième
Mars, la. galiote, nomméelaNoifet-
te, avec les lettres de la Compagnie.
Je me fer vis de cette occa-
lion pour écrire à mes amis. •
J ’avois cependant déjà peint plu- Fruits,’
fleurs fortes de fruits, dont on trouavoit
enlevez de la côtemeridiona- vera deux planches; la première au
le,avec 2. ou 3, femmes, qu’onre- num. 198. La lettre A y marque
lâcha. Ces fauvages, qui étoientau un certain fruit nommé Froete Ka- Froete
nombre de 6 , furent conduits à Ba-\fri , lequel eft d’un beau rouge & Kafri<
tavia , d’où il s’en fauva 2 , & les reffemble aifez-à la châtaigne de
4. autres réitèrent au fervice de la mer. Ce fruit eft doux, Sclaplan-
Compagnie, qui les envoya furfes te en a de grandes feuilles. Le B.
vaiffeaux, pour leurfaire apprendre un fruit nommé Manguftangus , a- Ma"guf-
notre langue, 6c en tirer enfuite des gréable , doux 8c fort fain, de la tailgus'
lumières par rapport à leur pais, où groifeur d’une orange de la Chine,
l’on refolut de les renvoyer après a- blanc en dedans 6c d’un bruri cha-
voir tiré d’eux, ce qu’on fouhaitoit tain en dehors. Le C. deux Goja- Gojaves,
de favoir,pour faireconnoîtrel’hu-j ves, mûrs8couverts,-rougesénde-
L e u r a i man^® ^ela Compagnie à leurs com-j dans 6c reifemblant aux melons
S c ie u r patriotes, 8c tâcher d’entrer en com- d’eau. On en voit, à côté, de pe-
maniere. merce avec eux'; car jufques alors, tits encore verts avec leurs feuilles,
ils n’avoient jamais'permis aux é-j Cefruit-làeft pareillement doux 8c
tra'ngers d’entrer dans leurs pais, 8c a environ deux pouces de diamètre
le vaiifeau dont cm vient de parler, lors qu’il eft mûr. Le. D. repréfenétoit
lë premier qui y eut abordé
L ’air de ces fauvages me parut fi
extraordinaire, quej’en voulus peindre
u n , l’arc 6c la fleche à la main,
à leur maniéré, comme on le voit
au num. 197. Ils vont fous nuds,
avec une petite ceinture de toile,
qui couvre leur nudité, 8c un petit
cercle d’ivoire autour de la jambe
gauche. Je pris un de leurs arcs.,
6c plufieurs de leurs fléchés, quej’ai
confervées. Ces fléchés font de canne
, les unes plus greffes que les au-
Execu tion
fe--
vere.
te un.autre fruit nommé * Klapper »Koningï
Royal, lequel ,a une eau délicieufe, Klupp«..
6c i l s’en trouve de plufieurs fortes:
c’èft la Noix de coco. Cette noix eft
delà groifeur d’un melon, 8c a une
chair blanche en dedans, qui fient
à la coquille, 6c qui eft bonne à manger.
L’E. marque un fruit nommé
FroeteRottan, doux 6c fort eftimé, Froete
d?un violet: clair tâcheté de brun. Rotta”l
L’F , une orange, nommée Piepien- Piepiea-i
je , ou plûtôt un gros concombre, 1e-
avec fa fleur 6c fes feuilles. Le G.
très, 8c à. plufieurspointes, ce qui j un Jamboes rouge 8c blanc, avec fes Jamboetj
rend les hleffures qu’elles font très-1 feuilles, fruit qui a, à peu près, le
goût d’une pêche. On en voit deux
petits à cô té ..
La lettré A , de la fécondé planche^
au num. 199. marque un fruit
nommé Tamati, dont les côtes ref- Fruit ï
femblent à celles d’une coquille. Ce co'îuil-e‘
fruit eft d’un beau rouge en dehors,
6c rempli de pépins comme un concombre,
d’un goût agréable, 8c-fiir
tout’dans les fauces; Le-B. ün.^»- Aonon«
nona , gris. 6c raboteux avant qu’il
I foit
dangereufes : mais commeelles font
fort legeres elles ne portent pas
loin.
On fit executer quelques Chinois
en ce tems-là, dont il y en eut
deux, quifurent tenaillez, avec des
tenailles, ardentes, 8c enfuite rouëz.
L’ancien Gouverneur m’envoya
fon careffe, pour me conduire à une
maifon de plaifance, qu’il a hors dé
la ville. J ’y paffai quelques heures