ne à cet Edifice 570. pas de longueur
de l’efi à l’ouefi, quoiqu’il
en ait à peine 400. comme deffus ;
& au milieu, à l'endroit où il eft le
plus large, du nord atvfud, il ne
lui en donne queqoo. quoi qu’ il en
ait 600. 11 ajoute que le mur n’en
eft pas également haut par tout;
mais qu’on lui peut donner 6. braf-
fes de hauteur en général. Voyez
ce qu’on en a ditci-deffùs. Il affirme
enfuite, que les pierres'en font
grandes , exactement quarrées, 8e
polies en dehors. On a déjà fait
voir le contraire, outre qu’elles ne
font pas toutes polies : Cependant, il
y en a qui le font, comme des miroirs,
dans les portiques 8c aux fenêtres
; mais elles ne le font pas en
particulièrement au nord. A la vé-‘
tiré, les pierres polies, 8c fur tout
celles qui font au dedans des portiques
8c des fenêtres, 8c les greffes
pierres:angulaires, qu’on voit encore
en terre, reffemblent affez à
du marbre, parce qu’il s’y trouve
des yeines jaunâtres, blanches,gri-
fes 8c rouffes ; d’un bleu enfoncé, 8c
de noires : mais j ’attribue cette variété
de couleur au tems, vû qu’on
n’en trouve pas moins dans le rocher
même. Au refte, la meilleure
partie de l’édifice eft d’un bleu clair,
comme il paroit par plufieurs pièces
de rocher, 8c par la. figure que
j ’en ai apportée.
On ajoutera ici deux antiquitez,
dont parle notre Auteur, en difant
dehors. Je laiffe même à juger quel I à la page 354. qu’on trouve fur le
tems il auroit fallu pour les polir fommet d’une coline, quelques pietoutes
en dedans 8c au dehors. A
la vérité j ’ai dit à la page 155. que
les pyramides d’Egypte étoient polies
en dedans, 8c que les pierres en é-
toient parfaitement bien jointes,
mais elles ne font pas polies en dehors.
Il donne aux premières rampes
de l'efcalier de la façade , 55.
ces quarrées des ruines d’une muraille
de marbre, avec des portiques,
qui fervoient d’entrée à un appartement
quarré, qui avoit 15. pas
de longueur 8c de largeur, du nord-
ouefi au fud-eft, 8c dont la. façade
étoit tournée vers la plaine. On y
trouve encore,ajoute-t-il,-fur quelmarches
à droite,8c 58. à gauche, ques pièces de marbre, des figures
8c autant aux fécondés, c’elt-à-dire,
n o . d’un côté, 8c 116. de l’autre,
au lieu qu’il n’y en a que 103. au
nord, 8c 101.au fud: 8c à chaque
marche 8. pas de long, a. pieds 8c
demi de large,8c une paume d’élévation,
le tout à la volée, fans a-
voir rien mefuré.
Quant aux pierres du rocher, que
ces deux Ecrivains prennent, avec
plufieurs autres , pour du marbre
noir,blanc 8c rouge,il eft certain,
comme je l’ai marqué àla page 279.
que tout l’édifice eft taillé dans la
roche vive, comme la nature de la
montagne"la produit ici: de forte
avec des lancés , 8c trois portes,
d’un marbre rouffâtre, qui ont environ
3. braffes de hauteur, deux
vis-à-vis l’une de l’autre, 8c latroi-
fième vers la montagne. Il dit que
le dehors en eft uni 8c fort poli,
fans que le tems y ait rien efacé, Sç
qu’il ne s'y trouve aucune fculptu-
re: qu’on y voit en dedans fur les
côtez, quelques figures un peu plus
grandes que nature, feules à feules,
avec de longues robbes , fort larges,
qui leur tombent jufques aux
pieds,8c des manchespliffées, comme
celles des prêtres, dont les unes
femblent s’avancer en dehors , 8c
qu’il y auroit' eu de la folie, d’en Iles autres en dedans, 8c que toutes
faire venir d’ailleurs. Il eft même ! ces figures font vêtues de la même
vifible que la meilleure partie de
l ’édifice eft formé des matériaux que
produit la montagne, contre laquelle
il eft fitüé. Cela eft incontefta-
ble 8c vifible aux deux Monumens
Royaux, à l’efcalier de la.façade, à
ceux des côtez, aux groffes pierres
des murs, 8c à plufieurs autres,
mamere, que celle .qui eft fous la
porte, au nord-ouefi, tient une urne
de la main gauche; 8c de la droite,
qui eft plus élevée, un encen-
foir, une petite lanterne ou chofe
pareille. Qu’il y a une figure fem-
blablé fous la porte, oppofée à celle
ci, qui tient les ’ mêmes chofes,
8c
gaüchë fur fon eftomach, 6c préfente
de la droite une fleur àla Reine
, laquelle cette Princeife prend
de lai gauefle, 8c lui offre de la
droite, un fruit, qui reffemble à une.
ponime.ouà une poire. Il ajoute:
que les 3. autres repréfentent des
héros ou des Rois, 8c que la plus
grande eft encore celle de Rufián. ■
. Quant à moi, j ’ai trouvé: en ce ;
lieu-là, comme je l’ai marqué à la
page 300. de mon Voyage, troisia-r
bles, Sc quelques autres fculptures
taillées affez groflierement dans le.
rocher, 8c fur la première de ces
tables àenx figures, dont l’unetient
la main fur la garde d’une grande
épée: fur la fécondé un homme aiant
une machine ronde fur la tête, 8c
fur la troifième, qui.eft égale à la
première, Sc plus baffe quecelledu
milieu, une figure avec-: une efpece
de mitre fur la tête, tenant la main
gauche fur la garde de fon épée,
comme la première : mais tout cela
tellement endommagé, qu’on a peine
àde connoître, comme je l’ai repréfenté
au nüm. î 79- . Cependant,
la grande épée de celui que notre
Auteur nomme le Roi Rujian, y eft
fort vifible , mais pour ce qui eft
du colier, du cafque 8c de la fleur,
qu’il'dit que ce-Prince tient à la
main, 8c que la Reine reçoit de la
main gauche , en lui offrant un fruit
de la droite-,• c’eft ee qu’on n’y trou-
.Ve'.affûrément pas. Je doute même
fort que cette, figure foit celle d’une
femme ; à la venté elle eft fort défigurée,
8c cependant notre Auteur
affirme que c’eft celle d’une .très-
belle femme, 8c qu’ellé a dès pierreries
fur le front 8c autour du col.
La figure du milieu femble tenir à
la main quelque chofe, qui reffemble
affez à une boule.1 Au refte, je
•trouve que ces figures , ce qu’elles
ont-fur la tête, 8c tout le refte, ne
différé pas beaucoup des tables qu’on
voit au-deffous des Tombeaux de
8c que les autres n’ont plus ni têtes
ni mains : que celle qui eft à l’efi eft
auffi. ,,endommagée,.8c tient à la main
gauche un petit paquet , ; 8c une
fleur, ou chofe femblable de la droite.
■ j ;
C ’ eft le:même édifice, que j ’ai
nommé, à:la page 299. Mazyt madré
Sulemoen, ou ■ la mofquée, de la
mere de. Sulemoen.. 1 J’ai trouvé que
cet édifice avoit 18. à 20. pas: en
quarré, de chaque côté- On y voit
encore; trois portiques femblables à
ceux de Perfepolis, repréfentez au
num. 161.-lefquels ont n . pieds
de hauteur en-dedans, -8c des deux
côtez un e figure de femme, d’après
nature, tenant quelque chofe à là
main,comme celles qui font à Pet-
fepolis. On voit auffi contre les deux
côtez du rocher du portique, qui eft
au fud-ejl, quoi que fort endommagé
, 9. petites jfg aw , à demi corps
hors de terre, 8c au nord-ouefi une
efpece de citerne de pierre, dont
parle auffi notre Auteur.: Tout le
refte eft entouré de pierres détachées,
qu’on y a pofées dans la fuite
des tems. La plûpart des pilaflres
de ces portiques font hors de leur
place, ce qu’on ne peut imputer
qu’à un tremblement de terre. On
voit encore la meilleure partie de
la corniche de celui du milieu. ‘La
véritable forme de ces portiques fe
: voit à mon num. 178.'où la figure
de la femme, qui' eft deffous.,' .ne
fe voit qu’à demi,à caufe des pierres
dont elle eft entourée.- On trouve
à une bonne lieue de là, plu-,
fleurs- figures taillées dans le. roc.
Notre. Auteur dit, à la pâge 363.
que les. 2. premières .repréfentent
Rufian 8c fa femme, qui fe parlent :
que ce héros a la tête-couverte d’un
cafque , la barbe 8c des cheveux
courts, 8c un chapelet ou colier de
pierreries autour du c o l, qu’il a
' la poitrine 8c le corps endommagez,
8c un vêtement pliffé de la-ceintu
re en bas, que'fa femme eft belle | Naxi Rujian, 8c que les premieres
8c grande comme nature,8cqu’elle pourraient bien être les mêmes qui
a des pierreries fur le front 8c au- y font reprëfentées tenant un an-
tour du col, une robe de deffus af- neau, au num. 169.
fez courte 8c pliffée par le bas, que II eft naturel de conclure de tout
la figure de Rujian tient fa mainice que jeviens de dire,que j ’aifui-
Tom. II. ■ - Mmm 2 ;:.)Vi