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1705,
oa.
Ces. Ifles. ont chacune une ckat,|
delle, mais ce n’eft pas grand cho-
fe ; il n’v a que celle d'Or mus, qui
foit en quelque confideration.
Rt„ éta. Elles font repréfentées au num.
tation de j 8 8. Celle d’Ormus eft marquée de
c«,ifles. la lettre A , & fa citadelle, qui eft
à l’extremité, au nord-oueft, par
B : Lareke par C ; & Kismis par D.
' Le Meydrecht, vailîeau de la Com-1
pagnie, étant fur fon départ pour 1
retourner à Batavia, j ’y fis embarquer
toutes mes affaires, & meren- 1705.
dis à bord moi-même deux jours *5-
après, quoi que ma fanté fut eneorc
fort imparfaite,8c ma foibleffe fi
grande que j ’avois peine à. jne fou-
tenir. Cependant , je préferai la
mer, au voyage de terre, qui me
parut plus dangereux, me nattant
même que l’air de la mer me fe-
roit falutaire , en .quoi j e ne me
trompaipas.
C H A P I T R E L m
Départ de Gamron pour, Batavia. Côte de Malabav.^ J/?!? de K o -
ver Rochers de Ste. Marie. Vat/Jeau Anglois a /’ancre devant
Mangeloor. Dauphins. Poiffons volans & autres. MonJ-
tre marin. Arrivée d Cochin. Civilité du Commandant.
T E pris congé de Mr. le Direc- i
de Gain- J teur & de tous mes amis le vingt-
r°n. cinquième Octobre , Sc me rendis a
bord. Nous mîmes à la voile pendant
la n u it,& fîmes route au fud- |
eft fur fud entre les Iles d’Ormus
Golfe & de Lareke dans le .Golfe Ber f i\
Perfique. ^ } e n t r c j e Royaume de Ber fie,
Y Arabie deferte, 8c l’heureufe.
Caps de Le lendemain’, fur le midi,nous
Monfan- apperçûmes le cap de Monfandon au
Stjaques? nord-oueft fur oueft H 1 le cap de
St.Jaqitesà\<Ad fur fud a-5. ou 6.
lieues de nous.
Le vingt-neuvième le vent étant
au fud-eft 8e affez frais, nous revîmes
le cap de St. Jaques à 1 eft fur
fu d , 8c vers le midi l’ Ile même, au
* ^ nord de la* baye au bois, fur la cote
baci.°Ut dè Arabie au nord-oueft fur oueft, 8c
la baye au fud-oueft fur oueft. E-
tant parvenus à 3. ou 4- lieues de la
côte nous nous trouvâmes au 25. degré
, 38. minutes de latitude fepten-
trionale, fur 6o.braffes deau.
Le vent; s’étant mis au fud-oueft
fur le foir, nous fîmes route à l’eft
fur fud, la nuit étant affez claire.
Le vent augmenta lesjours fuivans,
le tems reliant toujours au beau, 8c
nous pourfuivîmes notre route au
fud-fud-eft pour approcher de la côte
d'Arabie.
T o m.’ II.
Le premier jour de Novembre, 8c
les fuivans, le vent fut affez changeant
, 8c la mer calme. Le feptiè-
me nous parvînmes à la hauteur dit
21. degr, 10. min. de latitude fepten-
trionale, faifant route à l’eit-fud-elt.
L e lendemain au 19. degr. 43. min.
8c le douzième au 17.degr.53. min.
S u r ie midi il s’éleva un affez grand
vent au nord fur ett. N ous jettâmes
Îa, fonde à l’eau , 8c ne trouvâ- •
mes point- de fonds à 100. braffes,
ce jour-là ni les jours fuivans.
Le quinzième, à la pointe du jour; C ô te d e
nous apperçûmes la côte de Mala-**Ia'a ar'
bar, du fud-eft à l’eft , jufques au
fud-eft , à 7. ou 8. lieuës de nous,
faifant route au fud- e ft, le vent étant
nord-nord-eft 8c affez violent. Nous
jettâmes encore la fonde, mais fans
trouver de fonds. Apres le coucher
du foleil, nous perdîmes la terre de
vu ë, le tems étant couvert 8c nébuleux
; 8ccommeleventfutaffezcalme
pendant la nuit, nousfîmes rou- M e r d'in-;
te à l’e ft, 8c entrâmes dans la merde-
d’Inde. Cette mer fait une partiedu
grand Océan, entre les côtes orientales
de {’Afrique, 8c celles dè Arabie,
de Ber fie, des Indes Orientales,
des Iles-de Sumatra Sc de Java, d’autres
petites lies orientales, 6c de la
terre meridionale, .
T t 2 Le