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[baignez 8c fi peu frequentez. J ’ai I7o8_
même d’autanc plus lieu d’en avoir ,4. oa.
une profonde reconnoifsance, que
Ij’v ai reçu toutes, les honnêtetez
(poillbles, 8c que j’ai confervé fouîtes
v cmeur des Indes 8c de mes autres
amis , 8c j’apris que la figure que
j ’avois envoyée de Perfepolis, y etoit
aufii arrivée à bon port: Je me rendis
delà à la Haye3 lieu demanan-
fance, où j’arrivai le vmgt-quatne-
me, 8c y fus reçu avec beaucoup de
joie par mes parens 8c mes amis ,
qui m’avoient crû m o rt3 le bruit
s’en étant répandu de tous côteZi
Il ne me refte plus maintenant qu’ à
rendre grâces à Dieu de, m avoir
confervé par fa fainte Providence
dans mes deux voyages, le premier
de 19. ans 8c le fécond de 7. ans 8c
un quart 3 8c de m’avoir fouftraita
tous les dangers auxquels on eftex-
pofé dans des pais étrangers , fi é-
des curfofitez que j’,àd- ramaf-
fées avec tant de foin, de peine 8e
de depenfe, avec tous les plans Scies
defseins que j’ai faits 3 non-obf-
tant toutes les' oppoiitions qui s y
font rencontrées. Au refte 3 je
fouhaite que le public reçoive cette
Relation avec autant defatisfaétion
que j’en ai en la publiant , dans 1 ef- ,
perance qu’il s’y trouvera des cho-
fes dignes de fon attention , puif-
que je n’ai rien épargné pour la rendre
utile 8c agreable.
R E M A R -
R E M A R Q . U Ë S
S^JSSS
CORNEILLE LE BRÜNi
S u r le s t a ille s d o u c e s d e l ’a n c ie n P a la is
D ;E;‘.
PERSEPOLIS.
Mifes au jour par Mr-. le Chevalier G h a r d î n
& Mr: K e m p f e r .
pUelques perfonnes de 1
diftinction 3 8c d’une
érudition extraordinaire
3 m’aiant fait
connoître qu’il fe-
roit à propos de donner
au Public quelques lumières fur
le fujet de la différence 3 quifetrou-
ve entre les tailles douces du Voyage
de Monfr. Chardin-, 8c celles que
j ’ai publiées dans le mien 3 à l’égard
des fuperbes mazures' de l’ancien
Palais de Perfepolis , j ’ai crû qu’il
étoit de mon devoir de leur donner
cette fatisfaftion 3 8c de me juftifier
à cet égard. Dans cete vue j ’ai recherché
avec' foin , 8c avec toute
l’exaftitude poilible3tout ce qu’on
a écrit 8c publié depuis un certain
tems fur ce fujet 3 tant par rapport
à ces mazures en général, qu’à chaque
piece en particulier, afin d’en
découvrir 8c le fort 8c le foible3
fans donner aücune atteinte à la réputation
des illuftres voyageurs 3
dont les planches 8r les fentimens
différent des miens 3 ni prétendre
déroger aux lofianges qui font dues
à leur mérité 8c à leur favoir 3 à
tous autres égards.
Il feroit affez difficile de juger
fainement de l’Arehitefture de ces
ruines en général, puis que tout le
haut de l’edificê en eft abfolUnient
détruit, 8c que tout ce qui refte du
bas de là ftrufture, ne font que des
pièces détachées qui n’ont aucune
communication ni liàifon enfemble.
A la vérité 3 on peut mieux juger
de la nature des chapiteaux Sc dé
leurs ofnemens 3 par ce qui refte des
colomnes, que j’ai defïïnées de quatre
côtez pour en compofer un cAz-
pitedu parfait. Quant aux pieds-d’e f
taux if s’y en trouve de trois fortes,
dont la différence ne confifte cependant
3 qu’à l’égard des feuillages j
puis qu’ils font tous ronds 8c de même
forme, comme il paroit parles
planches-ci jointes, dans l’une def-
quelles on voit une corniche eh fon
eqtier, telle qu’il s’en trouve encore
aujourd'hui fur quelques portiques
8c fur quelques fenêtres de ces
fameufes mazures.
Au telle 3 je n’ai pas voulu infifi
ter fur ces chofes-là dans mon Voya-
ge3 efperant toujours de rencontrer
quelqu’un 3 qui eût plus de Connoif-
fance que moi dans l’afchiteéturë
ancienne , afin d’en tirer les lumiei
res neceifaites pour en parler à fonds
8c dans les réglés • but auquel je
n’ai pû parvenir ju fq u ’à préfent.
Cependant, commeje trouve que
d’autres l’ont entrepris, & s’en font
K k k 3 très.