
caractère d’une vérité incontestable ; nous chercherons aussi à donner
à chaque traité, indépendamment de tout autre but, un haut degré
d’intérêt. Nous aurons toujours devant les yeux l’état de santé et de
maladie de l’homme, ou la physiologie et la pathologie. Nous ne
perdrons pas de vue la philosophie, les établissemens d’éducation et
la législation ; e t, de cette manière , nous résoudrons la question que
l ’on nous a si souvent adressée : Votre doctrine est-elle utile ? à quoi
sert-elle ?_ .
SECTION F,
Les propriétés de l’ame et de l’esprit sont-elles innées ?
Leur manifestation dépend- elle de conditions matérielles
?
hN ui c onq ue veut examiner l’homme dans sà partie la plus noble,
c’est-à-dire , dans ses facultés morales et intellectuelles, doit commencer
par rechercher, comment l’homme acquiert ses penchans et ses
facultés, et sous quelles conditions ces qualités- peuvent se manifester.
Jusqu’à présent les écrivains philosophes ont regardé les questions
suivantes comme les plus importantes qu’il y ait à traiter. L ’homme
naît-il sans penchans déterminés , sans facultés déterminées, c’est-à-
dire, entièrement indifférent P Apporte-t-il toutes ses dispositions en
venant au monde, ou bien n’acquiert - il ses propriétés que par ses
rapports avec le monde extérieur? Jusqu’à quel point les impressions
des sens sont-elles la source de ses sensations et de ses idées? D’où
naît chez l’homme le bien et le mal moral ? L’homme vient-il au monde
entièrement bon ou entièrement méchant, ou avec un mélange de
dispositions contraires? Les organes du corps sont-ils superflus ou
indispensables pour la manifestation des facultés de famé ? Tous les
hommes sont-ils doués au même degré des qualités-, essentielles à leur
nature, ou bien les différences que l’on observe à cet égard, sont-
elles dues à l’influence de causes accidentelles postérieures à la naissance
? Ces différences sont-elles, au contraire, déterminées dès le
sein de la mère ? etc.
Ces questions , quand elles seront résolues , doivent infailliblement