
438 phy siologi e
rieurs, par la seule raison qu’il existe un grand dérangement dans son
cerveau , parce que tout son encéphale est dans un état d’irritation
extrême et désordonnée, ou plutôt d’apathie complète?
Le §. 84 contient des exemples d’idiotisme plus ou moins complet.
Dans ce cas, ce n’est pas la faculté apperceptive seule qui est lésée;
toutes les facultés de l’ame sont également affoiblies.
Dans le §. 85 M. Pinel parle de la susceptibilité extrême de la vue
et de l’ouïe chez les maniaques.
Dans les §§. 86 et 87 il est de nouveau question des idiots, en tant
que dans certains momens ils jouissent de l’ouïe, et que dans d’autres
ils sont ■ ourds.
§. 88. Manie enfantine, qui mérite plutôt le nom d’idiotisme, et
dans laquelle la malade, âgée de vingt-deux ans, passe d’une extravagance
à une autre, avec la légèreté d’un enfant. Il n’y a donc encore
ici, non pas uniquement lésion de la faculté apperceptive, mais débilité
et versatilité de toutes les facultés.
§. 89. Encore manie partielle et démence. Dans la manie partielle en
question, la faculté apperceptive ne manquoit pas. Lorsque dans la
démence toutes les facultés manquent, il faut bien que la faculté apperceptive
manque aussi. Que diroit-on de celui qui soutiendroit que
l’huître manque exclusivement de la faculté apperceptive ?
§. 90. Marche progressive de la manie. Passage de la période d’excitation
à celle de l’apathie ou delà démence : il n’y est nullement question
de lésion de la faculté apperceptive.
M. Pinel, comme l’on voit, ne rapportepas un seul exemple où l’aliénation
ne consiste que dans la lésion de la faculté apperceptive, et où
les autres facultés subsistent dans leur intégrité.
Lésions de l’attention dans l'aliénation *.
M. Pinel commence ainsi son §.93 : « Dans le plus haut degré d’intensité
de la manie, etlorsque l’entendement est assailli par une succession
Du cerveau.
rapide d’idées les plus incohérentes et les plus tumultueuses, l’attention
est entièrement détruite, de même que le jugement et le sentiment intérieur
de sa propre existence », Ainsi donc, dérangement général, et
nullement absence de Fàttention seule.
§• 96. Cas de manie partielle, dans laquelle l’attention, comme les
autres facultés, admises jusqu’ici par les idéologistes, sont intactes à
Certains égards-, et lésées à d’autres.
§■ 94-Ee même cas que §. 83. Mélancolie profonde, avec lésion du
jugement et de l’imagination. Donc, nullement lésion de la seule attention.
§. 9 5 . -9 6 . Imbécillité partielle et défaut d’attention, tant dans la
démence que dans l’idiotisme. Mais quelle faculté n’est pas en défaut
dans un état semblable ?
§. 97^. Manie partielle, retour de la manie à la santé, état dans lequel,
à la vérité , 1 attention devient possible dans la même proportion où les
facultés intellectuelles, en général, rentrent peu à peu dans leur état
naturel. Mais il n’y a là rien qui concerne l’attention seule.
Ainsi, dans tous les paragraphes que nous venons de parcourir, pas
un seul exemple où la lésion de l’attention se trouve être la cause unique
de la manie, de la démence, ou de l’idiotisme.
Lésions de la mémoire ou du principe de l’association
des idées |
§§. 99 et 100. Manie incomplète. Pas un mot qui se rapporte à l ’in -
tegrité ou à la lésion de la mémoire seule.
§. ioi . Manie complète où toutes les facultés sontlésées; par conséquent
la faculté d’associer les idées, tout comme les autres. M. Pinel
commence ainsi son paragraphe 102 : « La mémoire, comme toutes les
autres fonctions de l’entendement, paroît suspendue durant la violence