
feste pas toujours par les symptômes ordinaires, tels que la chaleur, la
soif, etc., et que les penchans entraînent les malades avec la force la plus
irrésistible, quand ils sont accompagnés de visions et d’apparitions.
i6°. Enfin nous avons prouvé que ce phénomène épouvantable qui
nous montre le spectacle d’un mari qui, sans cause apparente, égorge
sa femme, ou d’une femme qui tue son mari, ou d’un père ou d’une mère
qui égorgent leurs enfans, ou de tout autre individu qui, entraîné par
le dégoût de la vie, tue quelqu’un pour se faire donner la mort, doivent
être jugés comme des résultats d’une maladie de l’esprit, et non comme
des crimes volontaires.
S E C T IO N IV.
De l’organe de l’ame. 1
J ' ai prouvé, dans la première section de ce volume, que les dis-
positions intellectuelles et morales sont innées, et que leur manifestation
, dans cette v ie , n’est possible qu’au moyen d’instrumens
matériels. Ceci posé, chacun se demandera : ces instrumens matériels
sont-ils l’organisme pris collectivement, ou bien est-ce unepartie unique
qui sert d’organe à l’ame ? et dans ce dernier cas, quelle est çette partie ?
1 M. le docteur Spurzheim ayant quitté Paris pour enseigner en Angleterre
la doctrine des fonctions du cerveau , et pour continuer de recueillir
,des faits nouveaux, il ne concourt plus à la rédaction de cet ouvrage.
C’est par cette raison que je parle au singulier. Je fais observer ici ,
que j’ai cru devoir discuter toutes les objections de mes adversaires; je
sais parfaitement que ces discussions ne contribuent pas à l’élégance de l’ouvrage
; que quelquefois même, elles peuvent devenir fatigantes pour le
lecteur. Mais autre chose est-ce d’écrire un ouvrage sur une doctrine généralement
reçue , ou d’en établir une nouvelle que, par les motifs les plus dif-
férens , on s’empresse de combattre de tous côtés ; dans ce dernier cas, il me
semble du devoir de l’auteur de répondre à toutes les objections; et cela
d’autant plus que chacun des adversaires de la doctrine nouvelle attache le
plus d’importance à celles qu’il a faites lui-même. Si l’auteur se refusoit au
fastidieux travail de réfuter ses antagonistes, il ne présenteroit sa doctrine que
comme une hypothèse qui lui est particulière, au lieu de l’établir comme
une vérité incontestable. Ceux de mes lecteurs qui trouveroient désagréablè
la lecture des objections et des raisonnemens par lesquels je les réfute, en
seront quittes pour sauter les passages polémiques, et s’en tenir aux preuves
que je fournis moi-même eu faveur de nm doctrine.
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