
6°. Que si le développement des organes s’écarte de l’ordre accoutumé
, la manifestation des propriétés de l’ame n’est pas soumise aux
mêmes déviations.
7°. Que les cerveaux des animaux et les cerveaux mutilés de plusieurs
idiots ont les mêmes parties intégrantes que les cerveaux des hommes
raisonnables.
8°. Que, dans le cas où le développement des organes est resté défectueux,
la manifestation des qualités de l’ame n’en est pas moins complète.
9°. Que le développement plus parfait des organes de l’ame et de
l’esprit ne donne pas la possibilité d’une manifestation plus énergique
de leurs fonctions.
to°. Que la différence de l’organisation de l’homme et de la femme
n’a , pour résultat, aucune différence dans les propriétés de leur ame,
et de leur esprit.
n ° . Que, delà conformité de l’organisation, il ne s’ensuit pas une
conformité des fonctions de l’ame.
12°. • Que les propriétés de l’esprit et de l’ame ne se transmettent pas,
comme l’organisation, aux enfans et aux petits-enfans.
i 3°. Que, dans le sommeil et dans le rêve, famé agit indépendamment
du corps et des différens états où le corps se trouve.
i4°- Que rien de ce qui change , affoiblit, ou irrite puissamment
l ’organisme , et surtout le système nerveux, ne produit un changement
dans l’exercice des qualités de l’ame et de l’esprit.
i 5°. Que l’animal et l’homme naissent entièrement dépourvus de
penchans et de qualités, et obtiennent leurs propriétés par des causes
extérieures accidentelles.
i6°. Que l’organisation du cerveau, dansles animaux et dansl’homme,
et la différence de cette partie dans les différens animaux, n’ont aucun
but.
170. Que l ’homme et les animaux ne sont pas mis en rapport avec les
choses extérieures.
• 180. Que l ’on peut donner aux animaux des idées et des notions des
choses pour lesquelles ils n’ont pas reçu d’organes.
190. Les personnes qui attaquent notre doctrine devraient encore
montrer comment, dansles animaux qui mènent un genre de vie semblable,
et qui sont privés de toute instruction et de toute éducation, la
différence des individus et des qualités prédominantes qui les distinguent,
pourroit avoir lieu autrement que par l’organisation.
200. Us devraient prouver que les idiots et les imbéciles acquièrent,
par l’éducation et par les impressions accidentelles, les mêmes qualités
qu’acquiert l’homme raisonnable.
2i°. Que même dans l’homme qui n’a que des qualités médiocres,
celles-ci peuvent, à volonté, être affoiblies ou fortifiées.
220. Que la ressemblance de l’espèce humaine est produite par la
ressemblance de l’éducation et des circonstances.
23°. Ils devraient encore expliquer comment une autre cause que
1 organisation peut faire que certaines propriétés se manifestent dès
l’enfance avec la plus grande énergie, tandis que d’autres propriétés
restent entièrement foibles.
24°. Comment l’on peut rendre raison de la contrariété des penchans
et des facultés que l’on observe si fréquemment dans le même
individu.
25°. Comment il est possible que des qualités décidées existent et
percent, malgré des obstacles puissans, malgré l’éducation et des occupations
entièrement contraires.
26°. Comment la manifestation des facultés deviendrait plus facile
par l’exercice, si ces facultés étoient purement spirituelles.
27°. Ils seraient encore obligés de démontrer que des accidens peu
importans, que la nourriture et le lait de la nourrice, que les besoins
extérieurs, que l’attention, le désir et l’aversion, le plaisir et la douleur,
et la vie sociale sont les sources de tous les penchans et de toutes les
facultés de l’ame.
28°. Qu’il n’existe aucune source intérieure de nos sensations et de
nos idées.