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tête et du crâne , sur les forces primitives de lame, et sur ses organes|
sert à confirmer qu’il n’y a que le cerveau., qui doive être considéré
comme la condition matérielle de la manifestation des qualités morales
et des facultés intellectuelles. Mes lecteurs ne doivent donc pas sat-
tendre à trouver réunies ici toutes les preuves de ce principe ; mais
celles que me fourniront l’anatomie comparée, la physiologie, la pathologie
et les sciences naturelles en général , suffiront pour établir
solidement mon assertion»
Première preuve.
Je conviens que nos connoissances sur le perfectionnement graduel
de l’encéphale , depuis les animaux les moins parfaits jusqu’à lliomme,
sont encore très-défectueuses; mais l’on peut cependant admettre, que
dans les êtres privés absolument de cerveau; que dans les monstres,
nés sans aucune partie cérébrale quelconque, on n’observe rien qui
puisse être comparé à une qualité ou à une faculté, à un instinct, ou à
une aptitude industrielle. Du moment où, dans un animal, nous découvrons
un cerveau, nous observons en lui des penchanset des aptitudes
industrielles. Desinsectes, les mollusques, les poissons et les amphibies,
offrent, avec des facultés très-bornées, un .cerveau très-simple, formé
de gapglions, dont plusieurs appartiennent aux nerfs des sens. Les
oiseaux et les mammifères ont des masses cérébrales déjà bien plus parfaites,
et qui sont d’autant plus défectueuses, que l’animal est doué de
moins de facultés. Les hémisphères deviennent d’autant plus distincts,
et les fobes et les circonvolutions d’autant plus appréciables, que les
instincts, les aptitudes industrielles, les facultés, sont plus prononcés,
jusqu’à ce qu’enfinon arrive à notre espèce, qui, au moyen de parties
du cerveau que la nature a refusées à tout le reste du règne animal,
s’élève à la dignité de l’homme, Voy pl. XXXIII ; le ceryeau de la grenouille,
avec lamoëlle épinière, fig. i ; le cerveau d’un oiseau,fig.a;
le ceryeau du Kangourou, fig. 3 ; du lion, fig. 4- Pl, XXXIV : le cerdu
cerveau. a53
veau d’un singe , fig. i ; le cerveau de l ’orang-outang, fig. 2 et 3.
Pl.III, le cerveau du veau, et pl. VII, le cerveau du mouton; et
comparez tous ces cerveaux avec l’encéphale de l'homme , pl. 1Y , etc.
Comme donc la perfection plus ou moins grande du cerveau se trouve
être dans le rapport direct du développement plus ou moins grand des
instincts et des facultés, il faut nécessairement chercher dans l’encéphale
la cause de ces instincts et de ces facultés,
Deuxième preuve.
En prouvant que la manière dont les facultés de l’ame se. manifestent
, dépend de conditions matérielles, je me suis appuyé sur le fait
que les facultés de l’animal sont essentiellement les mêmes , toutes les
fois que la structure du cerveau est la même pour l’essentiel. Cette
preuve est applicable aussi pour établir que l'encéphale est l’organe de
lame. Tous les cerveaux humains, supposé qu’ils ne soient pas naturellement
défectueux, offrent les mêmes parties et les mêmes circonvolu-!
tions principales; ils ne se distinguent l’un de l’autre que par les proportions
des circonvolutions entre elles et par quelques différences dans
des circonvolutions accessoires. Voilà pourquoi, dans tous les pays ét
dans tous les temps, les hommes ont les mêmes penchans et les mêmes
facultés, quant à l’essentiel. Toutes les différences qui existent à cet
égard, se réduisent à de simples nuances. Or, comme je trouve dans
le cerveau du Nègre les mêmes parties que dans celui de l’Européen, il
est certain que le Nègre et l’Européen occupent le même degré sur
l’échelle du règne animal.
Si un jour les naturalistes se familiarisoient davantage avec la structure
du cerveau des animaux, ils y trouveroient peut-être le principe
le plus sûr pour la division des genres. Toutes les espèces et tous les
individus de la même famille ont le même cerveau quant à l’essentiel,
car les mêmes circonvolutions principales s’y retrouvent. Le cerveau du