chair, quoiqu’un peu difficile à digérer dans certaines
circonstances, est très-délicate lorsqu’elles n’ont pas
quitté depuis long-temps les eaux salées;, mais elle
devient dure et de mauvais goût lorsqu’elles ont fait
un long séjour dans l’eau douce,.et que la fin de la
saison chaude ou tempérée ramène le temps où elles
regagnent leur habitation marine!1, suivies , pour ainsi
dire, des petits auxquels elles ont donné le jour.
L’on pêche quelquefois un si grand nombre de lamproies,
qu’elles ne peuvent pas être promptement, consommées
dans les endroits voisins des rivages auprès
desquels elles ont été prises; on les conserve alors pour
■des saisons plus reculées ou des pays plus éloignés auxquels
on veut les faire parvenir, en les faisant griller
et en les renfermant ensuite dans des barils avec du
vinaigi’e et des épices.
Au reste, presque tous les climats par-oissent convenir
à la lamproie : on la rencoxitre dans la mer du Japon ,
aussi bien que dans celle qui baigne les côtes de l’Amérique
méridionale ; elle habite, la Méditerranée .et
» Suivant fermant * la ville de Glocester, dans la- Grau de-Bretagne, est
dans l’ usage d’envoyer tous les ans, vers les fêtes de la Noël, un pâté de
lamproies au roi d’Angleterre. La difficulté de se procurer des pétromyzons
pendant l’hiver, saison durant laquelle ils paraissent très-peu fréquemment
près des rivages, a vraisemblablement déterminé le choix de la ville, de (Jlo-
cester. (Pennant, Zoologie britannique, tome I I I , page 77' )
i Elle étoit connuede GalieB, qui en a parlé dans son Traité des alimens,;
on ia trouve dans l’Océan ainsi que dans les fleuves qui
s’y jettent, à des latitudes très - éloignées de l’équateur.
et il paroît que c’est à ce pfétromyZon qu’il faut rapporter ce qui est dit dans
Athénée d’une murene fluviatile, ce que Strabon a écrit de sang-sues de sept
coudées y et à branchies percées yqui remontoient dans un fleuve de la Libye,
et peut-être même le vrai mêlé de faux et d’absurde qu’Oppien a raconté
d’une espèce de poisson qu’il nomme echeneis. (Athénée, liv. YIl,chap. 3i2.
— Oppian. lib. l>.pa£* 9. — Galen. De alimentis^-ola.*, 3. )
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