On ne sera pas étonné d’apprendre que ce baliste, paré
de nuances plus variées que le monocéros ordinaire,
se nourrit fréquemment d’animaux à coquille, et de
ceux qui construisent les coraux. Sa chair passe pour
malfaisante et même vénéneuse, vraisemblablement
par une suite des effets funestes de quelques uns des
alimens qu’il préfère.
LE BALI STE HÉRI S SÉ
C e poisson est d’un brun presque noir sur toute sa surface,
excepté sur ses nageoires pectorales, la seconde
du dos et celle de l’anus, qui sont ordinairement d’un
jaune très-pale. On le trouve dans les mers de l’Inde,
et particulièrement auprès de l’Isle de France, où il
a été très-bien observé par Commerson. On le voit
aussi auprès des rivages de la Caroline; et il j présente
souvent sur la queue une tache noire entourée d’un
cercle d’une nuance plus claire. Sa hauteur est à peu
près égale à la moitié de sa longueur totale. L’iris
paroît d’un brun très-clair, et la prunelle bleuâtre.
Le rajon de la première nageoire dorsale est énormément
long, épais , et garni de pointes plus nombreuses
et plus courtes que sur le monocéros 1 2 ; celui
1 Balistes hispidus. Linné, édition de Gmelin.
Baliste hérissé. Daubenton, Encyclopédie méthodique«
Id. Bonnaterre, planches de VEncyclopédie méthodique.
Seb. mus. 3, tab. 84, fig. 2.
Porte-vergette : balistes è fusco nigrescens; capitis radio singulari unde-
quaque spinuloso 5 lateribus caudæ setis acicularibus centum circiter , scopa-
rum mote compactis. Commerson, manuscrits déjà cités,
2 A la seconde nageoire du dos 27 rayons,
aux pectorales i3
à celle de l’anus 24
à celle de la queue 12