comme ces fibrilles, quelque ténues qu’elles soient,
paroissent toujours aplaties et non cylindriques, on
.peut dire qu’elles se prêtent moins à la division que l’on
veut leur faire subir dans un sens que dans un autre,
puisqu’elles conservent toujours deux diamètres inégaux;
ce que l’on n’a pas remarqué dans les muscles
proprement dit; mais au dessous de la queue, ils sont séparés par deux
muscles longitudinaux qui sont interrompus et divisés en deux paires ,
lorsqu’il y a uné seconde nageoire de l’anus.
Quatrièmement,la tête présente plusieurs muscles, parmi lesquels on en
distingue quatre plus grands que les autres , dont d'eux sont placés au
dessous des yeux , et deux dans la mâchoire inférieure. On remarque aussi
celui qui sert à déployer la membrane branchiale, et qui s’attaçhe, par un
tendon particulier, à chaçun des rayons qui soutiennent cette membrane.
Cinquièmement, chaque nageoire pectorale a deux muscles releveurs
placés sur la surface externje des os que l’on a comparés aux clavicules et
aux omoplates f et deux abaisseurs situés sous ces mêmes os.
Sixièmement, les rayons des nageoires du dos et de l ’anus ont également
chacun quatre rayons, dont deux releveurs occupent la face antérieure de
l ’os qui retient le rayon et que l’on nomme aileron} et dont deux abaisseurs
sont attachés aux côtés de ce même aileron , et vont, s’insérer obliquement
derrière la base du rayon qu’ils sont destinés à coucher le long
du corps ou de la queue;
Septièmement, trois muscles appartiennent à chaque nageoire inférieure :
celui qui sert à l’étendre couvre la surface externe de l’aileron, qui représente
une partie des os du bassin , et les deux autres qui l’abaissent partent
de la surface interne de cet aileron.
Huitièmement, enfin, quatre muscles s’attachent à la.nageoire de la
queue: un droit et deux;obliques ont reçu le nom de supérieurs; et l’on
nomme inférieur9 à cause de sa position, le quatrième de cçs muscles
puissans.
de l’bomme, des quadrupèdes, des oiseaux, ni des
reptiles.
De plus, l’irritabilité des muscles des poissons paroît.
plus grande que celle des autres animaux à sang rouge;
ils cèdent plus aisément à des stimulans égaux. Et que
Ion n’en soit pas étonné : les fibres musculaires contiennent
deux principes; une matière terreuse, et
une matière glutineuse. L’irritabilité paroît dépendre
de la quantité de cette dernière substance; elle est
d’autant plus vive que cette matière glutineuse est
plus abondante , ainsi qu’on peut s’en convaincre en
observant les phénomènes que présentent les polypes,
d’autres zoophytes , et en général tous les jeunes animaux.
Mais parmi les animaux à sang rouge, en est-il
dans lesquels ce gluten soit plus répandu que dans les
poissons? Sous quelque forme que se présente cette
substance dont la présence sépare les êtres organisés
d’avec la matière brute, sous quelque modification
qu’elle soit, pour ainsi dire, déguisée, elle se montre
dans les poissons en quantité bien plus considérable que
dans les animaux plus parfaits; et voilà pourquoi leur
tissu cellulaire contient plus de cette graisse huileuse
que tout le monde connoît; et voilà pourquoi encore
toutes les parties de leur corps sont pénétrées d’une
huile que l’on retrouve particulièrement dans leur foie,
et qui est assez abondante dans certaines espèces de
poissons, pour que l’industrie etle commerce l’emploient
avec avantage à satisfaire plusieurs besoins de l’homme.
TOME i, g