thouin offrent une nuance très-foncée, et un blanc
très-éclatant, distribués avec beaucoup de régularité,,
et contrastés d’une manière frappante.
Secondement, l’angle que présente l’extrémité du
museau est beaucoup plus aigu dans la rhinobate que
dans la tliouin, et la base de l’espèce de triangle que
forme ce museau est par conséquent beaucoup moins
étendue;
Troisièmement, la surface supérieure de cette même
partie et du devant de la tête n’est point hérissée
de petits aiguillons sur la rhinobate, comme sur la
thouin.
Quatrièmement, la "forme des pointes qui régnent le
long du dos de la raie que nous décrivons dans cet-
article, est souvent différente dé celle dès piquans dont
le dos de la thouin est armé.
Cinquièmement, le dessus du corps de la rhinobate
est moins aplati que celui de la thouin.
Sixièmement, le corps de la rhinobate ne commence-
à diminuer de diamètre que vers les nageoires ventrales:
celui de la thouin montre cette diminution vers le milieu
des nageoires pectoraîes..
Septièmement, les nageoires pectorales de là rhîno-
bate ne présentent pas le même contour, et sont moins
rapprochées des ventrales que celles de la thouin.
Huitièmement, une membrane quelquefois frangée,
quelquefois sans découpure, s’étend longitudinalement
de chaque côté de la rhinobate, et marque, pour ainsi
dire , la séparation de la partie supérieure de l’animal
d’avec l’inférieure : on ne voit rien de semblable sur
là raie à laquelle nous la comparons.
- Neuvièmement, la première nageoire dorsale de la-
rhinobate est située beaucoup plus près des évents
que celle de la raie: thouin.
Et dixièmement enfin, la nageoire de la queue de la
rhinobate, au lieu d’être peu échancrée comme celle
de la thouin, est divisée en deux lobes très-marqués ,'.
dont le supérieur est beaucoup plus grand que l’inférieur.
Ces deux raies sont donc éloignées l'une de l’autre
par dix caractères distinctifs : èt comment confondie
ensemble deux espèces que tant de dissemblances séparent?
Des variétés plus ou moins constantes de la
rhinobate ou de la thouin pourront bien se placer,,
pour ainsi dire, entre ces deux animaux, et, par quelques
altérations dans la conformation que nous venons
d’exposer, servir en apparence de points de communication,
et même les rapprocher un peu : mais de trop
grands intervalles resteront toujours entre ces deux
espèces pour qu’on puisse lés identifier.
La rhinobate -ayant le museau plus délié , et par conséquent
plus mobile que la thouin, doit avoir le toucher
pour le moins aussi exquis, et la sensibilité aussi
-vive que cette dernière.
Au reste, c’est à l’espèce de la rhinobate que nous ,