paroît avoir été éloigné de la pastenaque qu’à cause
des taches de sa queue.
- Les deux dernières de ces raies se trouvent dans la
mer rouge , où elles ont été observées par Forskael. La
seconde sy trouve également, ety a été vue par le même
naturaliste; mais on la rencontre aussi dans les mers
d’Europe et dans celle des Indes.
Forskael a parlé de deux autres raies de la mer
rouge, que l’on ne connoît qu’imparfaitement, et que
nous ne croyons pas, d’après ceux de leurs caractères
qu on a énoncés, pouvoir placer encore comme deux
espèces distinctes sur le tableau général du genre des
l’aies, mais dont la notice nous paroît dans ce moment
devoir accompagner celle des quatre variétés de la
-pastenaque.
Ces deux raies sont la mule ', dont le dessous du corps
■ est d’un blanc de neige, et dont la queue déliée et
tachetée est armée d’un piquant dangereux; et la raie
tajara2, dont on a dit que le dessous du corps étoit aussi
d’un blanc de neige, et la queue déliée.
1 Raja mulet, LinnéÉ édition de Gmelin.
Raie mule, Bonnaterre, planches de VEncyclopédie méthodique.
R . subtus nivea, caudâ tereti variegatâ, Forskaelt Faun. arab. p. 9, n. i&.
a Raja tajara, Linné} édition de Gmelin.
Raie tajara, Bonnaterre , planches de VEncyclopédie méthodique.
R . subtus niyea, caudâ tereti. Forskael> Faun. arab. p. 9^ n. 14.
L A R A I E L Y M M E 1 *.
C ’ e s t dans la mer rouge qne le voyageur Forskael a
trouvé cette raie, qu’il a le premier fait connoître. Elle
ressemble beaucoup à la raie aigle, ainsi qu’à la pas-
tenaque; elle a les dents aplaties comme ces deux raies
et tous les cartilagineux qui composent le même sous-
genre-: mais exposons les différences qu’elle montre.
Le corps proprement dit, et les nageoires pectorales^,
forment un ensemble presque ovale; la partie postérieure
dès nageoires pectorales est terminée par un’
angle plus ou moins oùvert; les nageoires ventrales,
sont arrondies; et toute: la partie supérieure du dos-
est d’un brun tirant sur la couleur de brique, parsemé-
d’une grande quantité de taches bleues, ovales, et inégales
en grandeur.
La queue est un peu plus longue que le corps, et
garnie, vers lè milieu de sa longueur, d’un et quelquefois
de deux aiguillons, longs, larges, dèntelés comme
ceux de la raie aigle et de la pasienaque, et revêtus à
leur base d’une peau d’un brun bleuâtre. Depuis son
* Raja lymma, Linné3 édition de Gmelin.
Raie lymne-, Bonnaterre y planches de VEncyclopédie méthodique.
Raja corpore lævi testaceo, maculis c*ruleis,.caudâ pinnatâ,aculeo unicoÿ*
Forskael, Faun, a r a b .p .i’/, n. x5.