plus intérieur renferme une assez grande cavité, au
moins dans les dents qui doivent être remplacées par
des dents nouvelles, et que ces dernières, logées dans
cette même cavité, poussent en dehors en se développant.
Mais ces trois sortes de dents peuvent être distribuées
dans plusieurs divisions, d’après leur manière d’être
attachées et la place qu’elles occupent; et par-là elles
sont encore plus séparées de celles de presque tous les
animaux à sang rouge.
En effet, les unes sont retenues presque immobiles
dans des alvéoles osseux ou du moins très-durs ; les
autres ne sont maintenues par leurs racines que dans
des capsules membraneuses, qui leur permettent de se
relever et de s’abaisser dans différentes directions, à la
volonté de l’animal , et d’être ainsi employées avec
avantage, ou tenues couchées et en réserve pour de
plus grands efforts.
D’un autre côté, les mâchoires des poissons ne sont
pas les seules parties de leur bouche qui puissent être
armées de dents : leur palais peut en être hérissé; leur
gosier peut aussi en être garni; et leur langue même,
presque toujours attachée, dans la plus grande partie
de sa circonférence, par une membrane qui la lie aux
portions de la bouche les plus voisines , peut être plus
adhérente encore à ces mêmes portions, et montrer
sur sa surface des rangs nombreux et serrés de dents
fortes' et acérées.
Ces dents, mobiles-ou immobiles , de la langue, du
gosier, du pajais e t 1 deso mâchoires ,->ces instrumens
plus ou moins meurtriers, peuvent exister séparément,
ou paroître/plusieurs; ensemble, ou être tous réunis
dans le même poisson. Et toutes les combinaisons que
leurs différons mélanges peuvent produire, ' et qu’il
faut multiplier par tous les : degrés de .grandeur et de
forcer par toutes les formes extérieures'et intérieures ;
par tous les nombres,, ainsi qué:par toutes les rangées
qu’ils peuvent présenter, ne doivent-elles pas produire
une rtrès à grande Variété pàrmi les moyens d’attaque
accordés aux poissons?
Ces armes offensives , quelque multipliées et quelque
dangereuses quelles puissent être;: neisont cepem
dant pas les seules: que la nature leur ait données;
quelques uns ont reçu des piquans longs, forts et mobiles,
avec lesquels^ ils peuvent assaillir vivement et
blesser profondément leurs ennemis; et tous ont été
pourvus, d’une queue plus ou moins déliée , mue par
des muscles puissans;; et qui:, lors même qu’elle est
dénuée d’aiguillons et de rayons de nageoires, peut
être assez rapidement agitée1 pour frapper une proie
par des coups violens et redoublés.:
Mais,avant de chercher à: peindre les habitudes remarquables
des poissons, examinons encore un moment
les premières causes des phénomènes; que nous
devrons exposer.:Occupons-nous encore dé la forme de
ces animaux; et en continuant de renvoyer l’examen
. TOME i. D