c x liv n o m e n c l a t u r e
ceux que le grand Linné avoit introduits parmi les
animaux qu’il regardait seuls comme de véritables
poissons. Nous avons assigné à chacun de ces quatre
ordres un caractère simple et précis; et nous montrerons,
dans un discours sur les parties intérieures et
solides des poissons, que ce caractère, nécessairement
lié avec l’absence ou la position des os que l’on a comparés
à ceux du bassin, indique de grandes différences,
dans la conformation intérieure,
Nous comptons donc huit divisions et trente-deux
ordres dans la classe des poissons. Mais les quatre divisions
sont établies dans chaque sous-classe sur la
présence ou l’absence des mêmes parties extérieures
et de deux seules de ces parties ; de plus, les quatre
caractères qui séparent les quatre ordres de chaque
division, sont absolument les mêmes dans ces huit
grandes tribus. On a donc le double avantage d’une
distribution des plus sjmmétriques, ainsi que du plus
petit nombre de signes qu’on ait emplojés jusqu’à
présent; et par conséquent on a sous les jeux le plan
que l’on peut embrasser dans son ensemble et retenir
dans ses détails avec le plus de facilité.
Le tableau qui suit cet article, présente cette distri-r
bution en deux sous-classes, en huit divisions, et eq
D E S P OI S S ON S. Cxlv
trente-deux ordres; il comprend aussi les genres des
cartilagineux. Nous donnerons, dans un des deux volumes
suivans , la table dès genres des osseux, que
nous n’avons pas voulu publier dès aujourd’hui, afin
de pouvoir j insérer les genres qui pourront être découverts
par nous ou par d’autres naturalistes avant
la fin de l’impression de ces deux volumes.
On trouvera, à la tête de l’histoire de chaque genre,
un tableau de. toutes les espèces qu’il renferme ; et
enfin l’histoire des poissons sera terminée par une
table méthodique complète de toutes les divisions,
de tous les ordres, de tous les genres et de foutes les
espèces de ces animaux, dont nous avons reconnu bien
plus de mille espèces.
L’on verra quelques ordres ne présenter encore
aucun genre décrit ; mais j’ai cru devoir donner au
plan général toute la régularité et toute l’étendue dont
il étoit susceptible, et que la nature me sembloit commander.
D’ailleurs, je n’ai pas voulu que ma méthode
dût être renouvelée à mesure qu’on découvrira un plus
grand nombre de poissons, j’ai désiré quelle pût servir
à inscrire toutes les espèces qu’on observera à l’avenir;
et j’ai été d’autant plus confirmé dans cette idée , que
depuis que j’ai commencé à faire usage de la table que
TOME I. T