de nouvelles combinaisons, les j élaborent par le temps",
les portent enfin convenablement préparés jusqu’à
deux réceptacles, et les poussent, par un orifice garni
de valvules, jusques dans la veine cave, presque à
l ’endroit où ce dernier conduit ramène vers le coeur
le sang qui a servi à l’entretien des différentes parties
du corps de l’animal. Nous pouvons dire seulement
que cette organisation , cette distribution, et ces
effets si dignes de l’attention du physiologiste, sont
très-analogues , dans les poissons, aux phénomènes et
aux conformations de ce genre que l’on remarque dans
les autres animaux à sang rouge. Les vaisseaux absor-
bans sont même plus sensibles dans les poissons; et
c’est principalement aux observations dont ces organes
ont été l’objet dans les animaux dont nous recherchons
la nature*, qu’il faut rapporter une grande partie des
progrès que l’on a faits assez récemment dans la con-
noissance dés vaisseaux lymphatiques ou lactés, et des
glandes'eonglobées des autres animaux.
Le. sang des poissons ne sort donc de la veine cave,
pour entrer dans le coeur, qu’après avoir reçu des vaisseaux
absorbans les différens sucs qui seuls peuvent
donner à ce fluide la faculté de nourrir les diverses
parties'du corps qu’il arrose : mais il n’a pas encore
* I.’op trouvera particulièrement des descriptions très-bien faites et de
beàux dessins des vaisseaux absorbans des poissons, dans le grand ouvrage
«ue je savant Monrp a publié sur ces animaux.
acquis toutes les qualités qui lui sont nécessaires pour
entretenir la vie ; il faut qu’il aille encore dans les
organes respiratoires recevoir un des élémens essentiels
de son essence.' Quelle est cependant la route qu’il suit
pour se porter à ces organes, et pour se distribuer
ensuite dans les différentes parties du corps? Quelle est
la composition de ces mêmes organes? Montrons rapidement
ces deux grands objets.
Le coeur, principal instrument de la circulation,
presque toujours contenu dans une membrane très-
mince que l’on nomme péricarde, et variant quelquefois
dans sa figure, suivant l’espèce que l’on examine,
ne renferme que deux cavités : un ventricule, dont les
parois sont très-épaisses, ridées, et souvent parsemées
de petits trous; et une oreillette beaucoup plus grande,
placée sur le devant dé la partie gauche du ventricule,
avec lequel elle communique par un orifice garni de
deux valvules *. C’est à cette oreillette qu’arrive le sang
avant qu’il soit transmis au ventricule; et il y parvient
par un ample réceptacle qui constitue véritablement
la veine cave, ou du moins l’extrémité de cette
veine, que l’on anommé sinus veineux, qui est placé à
la partie postérieure de l’oreillette, et qui y aboutit
* Toutes les fois que nous emploierons dans cet ouvrage les mots antérieur,
inférieur, -postérieur3 supérieur, etc., nous supposerons le poisson
dans sa position la plus naturelle , c’est-à-dire dans la situation horizontale.
TOME I. E